le KADEC a lancé une campagne réclamant une amnistie générale et sans conditions après 4 ans de cessez le feu, afin de permettre à la région de s’inscrire dans un processus démocratique.
La réponse du gouvernement turc ne s’est pas faite attendre :
-Dans le triangle de Diyarbakir, Bingol et Mus, la semaine dernière, l’armée turque a attaqué les bergers et villageois de la montagne de Genc. Après une première vague de bombardement à l’aide d’hélicoptères, des commandos spéciaux sont intervenus et ont interpellé 2 personnes qui ont tout de suite et sans procès été exécutées puis attachées par les pieds aux VAB (véhicule blindé de l’armée) et traînées dans les rues de Bingol pour l’exemple.
-Toujours dans la même semaine, dans la région de Van, à Baskale, un village situé à la frontière turco-iranienne dans une région montagneuse, l’armée turque a commis des exactions contre des villageois kurdes. Dans cette zone isolée où il n’y a ni route ni poste frontière, les habitants subissent toujours l’embargo imposé par l’Etat turc, et ce malgré le respect depuis 1999 du cessez-le-feu de la part des partis kurdes. Ces villageois n’ont donc pour survivre d’autres ressources que le commerce du pétrole entre l’Iran et la Turquie, petit commerce effectué à dos de mulets. Or, l’armée a arrêté les propriétaires de ces animaux et a mis le feu au mulets avec leur chargement de pétrole.
Que cherche l’état Turc ?
Ces pratiques qui visent à terroriser les populations civiles ne sont elles pas assimilables à du terrorisme d’état ?