Le week-end du 26 et 27 octobre à Toulouse, plus de 200 femmes et minorités de genre se sont réunies pour les premières rencontres féministes nationales de préparation de la grève du 8 mars.

Nous appelons à une grève générale féministe le 8 mars 2020 : sur les lieux de travail, dans les lieux d’études, grève de la consommation, du travail reproductif et productif.

Pour cela, nous appelons à :

– la constitution d’assemblées féministes locales, partout là où c’est possible, rassemblant des personnes organisées ou non, syndiquées ou non, avec ou sans papiers, jeunes, étudiantes, avec ou sans emploi, retraitées, permettant l’organisation la plus large et inclusive possible.

– la constitution d’inter-syndicales femmes/féministes partout et à tous les niveaux, et le renforcement de celles existant déjà, pour propager la construction de la grève et des mobilisations sur les lieux de travail.

D’ores et déjà, nous appelons à rejoindre la grève générale du 5 décembre contre la réforme des retraites, afin d’y visibiliser et d’y rendre centraux les enjeux féministes. Les luttes féministes passent nécessairement par une lutte contre ce système capitaliste aux conséquences écologiques et humaines désastreuses. Nous soutenons les grèves exemplaires des femmes dans différents secteurs d’activités : santé, hôtellerie, nettoyage, éducation, grande distribution…

Dans le contexte actuel de mobilisations contre les féminicides, nous appelons également aux manifestations autour du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Dans le contexte de déferlante islamophobe et de politiques racistes dont les femmes sont encore les premières victimes, nous rappelons que le féminisme est un outil de lutte au service de tout-e-s les exploité-e-s et opprimé-e-s.

Nous appelons la société à la solidarité internationale active : du Kurdistan au Chili, en passant par l’Équateur, l’Algérie, la Catalogne, le Soudan, le Liban, Haïti et partout ailleurs. Nous nous inscrivons dans une sororité de femmes en luttes dans laquelle nous apprenons les unes des autres.

Dans le cadre de nos rencontres, nous avons appris que la direction du collège Lamartine à Toulouse et le rectorat auraient couvert des faits de viols collectifs sur des collégiennes. Indignées, nous exprimons notre solidarité avec les victimes. Nous participerons à la lutte contre l’impunité de ces crimes, à commencer par la mobilisation du 4 novembre à midi devant le collège Lamartine.

Pour rendre massives la mobilisation et la grève féministe le 8 mars, nous nous retrouverons à nouveau en janvier à l’occasion d’une autre rencontre nationale dont le lieu reste à déterminer.

Les luttes féministes ne se limitent pas à une journée d’action. Mobilisées aujourd’hui, nous le serons le 8 mars et au-delà. Tant qu’il le faudra féministes, anti-impérialistes, anti-patriarcales, anticapitalistes, anticolonialistes, antiracistes, contre le système hétéro-normatif.