Sommes-nous prêts pour la démocratie directe ?
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : EducationElections
Lieux : France
Or, de nombreuses études sociologiques (dont celle de P. Bourdieu dans « La Distinction ») démontrent une inégalité autant dans la compétence politique que dans l’assurance à l’exprimer. Ceci induit que de nombreux pans de la société se retrouvent en totale incapacité de reconnaître et donc de favoriser les décisions allant dans leur intérêt parmi toutes celles possibles.
Pire encore, les conditions de production des réponses ainsi que la manière dont les questions sont posées peuvent encore aggraver la qualité du résultat obtenu, par exemple lors d’un référendum ou d’un sondage. Ainsi, les personnes en sont réduites à adopter des principes idéologiques généraux, ou bien leur propre intuition éthique, sinon à se laisser diriger par une autorité externe (parti, personnalité, etc) ou par quelque biais cognitif.
Dès lors, nous devrions oeuvrer à ce que notre système politique évite enfin ces principaux écueils, rééquilibre les capacités de réflexion et de prise de parole, améliore rééllement l’autonomie de chacun.e sur les questions publiques. Ceci passe non pas par une individualisation qui ne ferait qu’empirer ces inégalités, mais par une meilleure délibération collective au sein des instances (syndicat, association, etc) permettant de se politiser.
– La démocratie, directe ou non, c’est la dictature de la majorité
– La démocratie, directe ou non, c’est forcément des institutions
– La démocratie, directe ou non, perpétue la société, et la société fait partie du problème
– La démocratie, directe ou non, c’est encore et toujours du contrôle
– Vos sociétés alternatives, j’en veux pas. Je ne veux pas décider des affaires de la cité, je veux que la cité brûle. Je ne veux pas que d’autres décident à ma place de la manière de gérer ma vie. Je ne veux pas bosser dans vos usines autogérées.
– La police autogérée, ça reste la police.
– Cassons-nous plutôt le cul à trouver des alternatives à la société. Elle fait partie du problème.
Sans aller aussi loin que le précédent commentaire, une démocratie directe ‘renforcée’ par l’électronique, j’en veux pas. En plus le texte semble réduire la dem. dir. à la prise de décision, alors que le processus préalable doit justement permettre l’égalité politique maximale.
Mon idéal de dém. dir. Ne trouve bien sûr pas sa place dans l’organisation sociale actuelle