Ca devient du n’importe quoi !
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Catégorie : Local
Déjà s’adresser aux merdias bourgeois en l’occurrence plus que douteux ,comme ce personnage ou d’autres telle qu’une ex ou encore élue qui vient de quitter la lutte. , car il n’est pas seul, c’est faire un choix .
Un jour j’ai parlé 5 minutes à une équipe de la 6 sur la marée noire de l’Erika, à condition de ne pas répondre à leur question et de dire ce que j’avais à dire . La vidéo est passée au journal du midi .Des gens m’ont dit que j’avais bien causé . Une carrière de …s’ouvrait à moi Je me suis vu et j’ai compris pourquoi le culte de la personnalité!
.Ben non j’ai jamais recommencé.
Je pense que si j’avais a dire une déclaration de préférence faite en commun, je me mettrai un passe montagne sur la tête ou un masque d’anonymous pour faire ça .
Alors depuis combien ce temps ce type est porte parole de l’ACIPA ?
Nous savons qu’Il est souhaitable de ne pas laisser les personnes trop longtemps dans une fonction sous peine d’en avoir des conséquences problèmatique au niveau de la domination . Effectivement si on veut un autre monde il ya beaucoup à changer tant sur le fond que sur la forme .Mais ces gens là, le monde actuel leur convient assez bien .
.Moi “le n’importe quoi” je le vois tous les jours autour de avec des gens qui crèvent à la rue, avec ce flot de réfugiés qu’on appelle migrants,avec toujours plus de poison balancé sur la terre ,avec des trains de camions sillonnant les routes jours et nuits,avec des ouatures de plus en plus nombreuses et des chemins de fer de moins en moins nombreux , bref un monde de mort !
Le n’importe quoi c’est ce système mortifère porté aux nues par les Etats et soutenus par la caste politique et des personnes bien propres sur elles à la différence “des affreux jojos” qui eux voudraient bien un autre monde .
Durand ,Vrchère et compagnie votre monde c’est le monde de l’exclusion et de la mort ,un monde ou les unes /uns ont des droits et d’autres pas ….Liberté, Egalité,Fraternité ,quelle farce ! Le n’importe quoi c’est VOUS !
A l’attention du CA et des adhérent.e.s de l’ACIPA ,
Depuis maintenant trop de temps Julien Durand s’exprime dans les
journaux au nom de l’ACIPA.
Déversant des horreurs, affaiblissant notre lutte et tirant les ficelles
de ses propres envies sans se soucier nullement des engagements que nous
avons pris ensemble et travaillé longuement.
Il a fallu presque deux ans pour réussir à mettre en place les
sacro-saint 6 points.
Il est complètement inadmissible de continuer à laisser ces paroles
s’exprimer dans la presse sans que l’association ACIPA ne démente les
propos d’un individu, bien souvent présenté (par lui ou par les
journalistes) comme leur porte-parole.
D’autant plus au moment où nous sommes en train de subir une répression
énorme et où l’avenir de ce que nous avons construit depuis de
nombreuses années est en train de se faire réduire par le rouleau
compresseur d’une répression délirante.
Peut-être que certain..e.s d’entre vous n’ont jamais porté l’idée de
« contre l’aéroport et son monde », mais du notre, nous ne nous en
sommes jamais caché.
Les engagements que nous avions pris ensemble sont complètement bafoués
par des propos comme ceux tenus par Julien Durand. (cf
https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/notre-dame-des-landes-le-leader-anti-aeroport-brise-l-omerta-5710420)
et la construction ignominieuse du mythe du bon et du méchant zadiste,
les méchants devant évidemment partir… à rebours de la promesse faite
dans les 6 points pour l’avenir de la zad où nous affirmions que toutes
les personnes ayant participé à la lutte avait vocation à rester
ensemble)
A celles et ceux qui pense que la lutte est terminé avec l’abandon de
l’aéroport, très bien, c’est votre droit.
A celles et ceux qui portent les engagements que nous avons pris
ensemble, vous ne pouvez laisser ces paroles s’exprimer de la sorte sans
réagir.
Ceci est rédigé très rapidement et avec beaucoup de colère comme vous
devez vous en douter. Elle ne s’adresse pas à chacun.e en tant
qu’individu mais bien à la responsabilité collective de l’association et
des engagements pris à travers les multiples assemblées que nous avons
vécues ensemble.
Des occupant.e.s
* 18 avril, tout d’abord malgré les bâtiments expulsés, les
affrontements avec plus de monde venu de partout, les blessés, un incarcéré etc, les coupures d’élec ou d’eau à plusieurs lieux, l’intelligente majorité (toujours se méfier des majorités, hein, où qu’on soit) qui avait déjà offert la route à la gendarmerie vient de décider la reprise des négociations au nom “du mouvement” (3 habitants et 5 représentants d’associations dans la délégation, là t’as déjà tout compris).
Le ministre Hulot était présent en personne, déclarant à la fin de la rencontre “Ne rentrons pas dans une spirale de posture, de confrontation et de violence. Ne confondons pas écologie et anarchie. On risque simplement, pour peut-être quelques exigences de trop, d’achopper au dernier moment”, tandis que la préfète Klein a répété en conf de presse “Il faut que j’aie des noms de gens qui, à terme, s’inscriront à la Mutualité sociale agricole, payeront l’eau et l’électricité, diront où ils sont et ce qu’ils veulent faire.” Et pour voir la tronche des politicards qui négocient au nom de tous, la photo est là, ils posent pour les journaflics :
http://www.presseocean.fr/actualite/dossier-nddl-avenir-de-la-zad-la-mediation-de-la-derniere-chance-a-debute-18-04-2018-268683
La seule note positive a été cette position hostile publiée dans le fil d’info quotidien sur la Zad publié sur Indy Nantes :
“…On tourne à fond depuis 10 jours, on fait des AG de mobilisation sur Nantes, alors on a pas vraiment le temps de participer aux réunions sur la Zad. On a appris qu’une délégation du “mouvement” allait rencontrer la préfecture aujourd’hui.
On a bien noté, qu’il ne s’agissait que de poser les termes de la reprise du dialogue, mais on trouve ça déplacé de se rendre à la préfecture alors que l’occupation militaire continue sur la Zad, qu’une bonne partie des habitations a été rasée et que des camarades dorment en prison.
Notre sentiment est que les négociations menées jusqu’ici, n’ont fait qu’affaiblir le mouvement et ont conduit, entre autres, à ce que le “mouvement” démolisse les cabanes de celles et ceux qui habitaient sur la route sans rien obtenir en échange. Alors on fait grève à partir de 14h30.
Des personnes qui se mobilisent sur Nantes.”
(ici en entier: https://nantes.indymedia.org/articles/40978)
* Puis, le lendemain 19 avril (hier), comme on s’y attendait, on a pu lire ceci sur le fil de radio klaxon :
KLX: 09h40 : apparemment des lieux commencent à signer pour des bails individuels- du coup ça fout en l’air l’idée d’une défense commune, et toute la partie autogestion et piraterie…
Info confirmée le soir par cet article d’un journal local “Des habitants de la Zad s’apprêtent à remplir des fiches nominatives “, avec une grande déclaration de l’ordure habituelle avec laquelle les autoritaires composent depuis des années, j’ai nommé Julien Durand, l’une des figures tutélaires de l’’Acipa : « Les habitants de la ZAD ont leurs destins entre leurs mains. Je veux bien que l’’on parle de solidarité [avec les gens de l’Est de la Zad], mais, pour moi, la vraie solidarité consiste à tout faire pour éviter des morts. La solidarité, c’est ne pas s’entêter à continuer les conneries de s’appeler Camille. C’est faire le minimum pour sauver le maximum »
http://www.presseocean.fr/actualite/nddl-des-habitants-de-la-zad-sappretent-a-remplir-des-fiches-nominatives-19-04-2018-268814
* Aujourd’hui 20 avril, qui sait encore ce qui va sortir du dernier rendez-vous de négociation avant l’ultimatum du 23 avril contre les autres lieux à raser ? Le certain est que l’AG des usages a fait suspendre les affrontements depuis deux jours pour favoriser ces négociations, et que les autoritaires & citoyennistes recherchent vingt-cinq noms “représentatifs” (sic) pour couvrir tout le territoire de la ZAD en projets (car il faut aussi déclarer un lieu et une surface), incluant ceux qui signent déjà (une partie des diverses commerces déjà présents : boulangerie, brasserie de bière, herboristerie, épicerie) et d’autres comme prête-nom… là où juré craché ils disaient auparavant refuser tout nom individuel et ne vouloir que du collectif. De petit pas en petit pas…
Pour voir la gueule des fiches individuelles pour demander une COP (Convention d’Occupation Précaire), c’est là :
https://framadrop.org/r/iabwTCxl_j#Lij0rcbALgAMkkKpRBUIwuNWvwv4JG0F5zsmeHbXRUo=
* Pour comprendre avec qui les zadistes du CMDO font une délégation, voici deux fraîches interviews.
Une de Françoise Verchère, membre du Parti de gauche et du Cedepa (collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport), qui annonce pourquoi elle quitte la délégation. Si vous ne voulez pas lire tous ses développements sur la face sombre de la ZAD (sic), voici un résumé :
“Mais penser qu’il n’y a que le méchant gouvernement qui matraque et les gentils zadistes, ça n’est pas tout à fait vrai. Personne ne peut me suspecter d’être pro-gouvernement ni anti-zadiste. Mais je ne veux pas non plus que fassent la loi, sans la loi, les radicaux de la route des Chicanes avec lesquels je défie quiconque de passer une après-midi.” (18
avril, “Notre-Dame-des-Landes. Quand Françoise Verchère décrit la part d’ombre de la Zad”)
(https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/francoise-verchere-rebelle-la-loi-des-radicaux-de-la-zad-5705731)
Et une seconde sortie ce matin 20 avril juste avant la seconde réunion avec l’Etat, donnée par Julien Durand, le leader historique de l’’association Acipa. C’est un poème en soi, dont cet extrait devrait suffire si vous ne voulez pas tout lire (“Notre-Dame-des-Landes. « Zadistes radicaux, allez voir ailleurs ! » lance le leader anti-aéroport”):
Question – Vous avez soutenu et aidé les zadistes à occuper le site. Ils étaient un renfort de poids dans votre combat. L’Acipa n’a-t-elle pas sa part de responsabilité dans le blocage actuel?
(Long silence) J’ai droit à un joker! Je les ai davantage subis quand même. Mais c’est vrai, à une époque, l’Acipa a soutenu la Zad.
Sauf qu’aujourd’hui, l’aéroport est abandonné, «la zone à défendre», c’est fini. Alors, les zadistes radicaux, allez voir ailleurs!
(https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/notre-dame-des-landes-le-leader-anti-aeroport-brise-l-omerta-5710420)
Avez vous vraiment cru aux six points? Comme un mantra pour éviter les balles…
C’était une façon pratique de mettre de côté les divergences de fond indépassables – et explosives- pour continuer à maintenir le rapport de force contre le projet, en incluant le plus de monde possible, arrachés de l’est inclus. Ca permettait d’éviter les débats et les divisions. Et puis les promesses sont faites pour ceux qui y croient.
L’ACIPA ne s’est jamais dite anti capitaliste, pour la révolution et rejetant la propriété privée. Le CEDPA non plus. Pourquoi prendre des airs indignés?. Pas plus que la grande majorité des paysans… Donc parler de trahison est une erreur, c’est juste la politique, pas les bisounours.
La ZAD a tenu parce que les populations voulaient qu’elle tienne comme un condotiere face à VINCI et l’Etat n’a pas insisté, attendant son heure. Aujourd’hui c’est le solde: Macron se débarrasse de l’aéroport et “en même temps” de la ZAD.
A nous de le faire chuter mais en restant lucides! Le sort de la ZAD dépend du mouvement social actuel: si c’est un flop, Macron laissera le minimum de lieux en place. Si le mouvement décolle vraiment, alors on peut espérer un peu de répit… Mais attendre un soutien massif d’un projet anarchiste, c’est perdu d’avance. Il faut présenter autre chose, dans quoi les gens peuvent se reconnaître et se sentir solidaires. Ca empêche pas ensuite de s’organiser à sa façon, la main droite n’est pas obligé de savoir ce que fait la gauche.
Il y a bien pire, si c’est possible, que Julien Durand, en la personne de leur secrétaire Anthony Meignen qui ne s’est jamais caché de sa haine contre les zadistes.
Dernière en date, considérer cette appellation comme abjecte :
https://twitter.com/SF2Nantes/status/987208943612125184
Pour voir toute sa décomplexitude https://twitter.com/search?f=tweets&vertical=default&q=%40AnthonyMeignen&src=typd
Ses propos ont été plusieurs fois dénoncé à l’ACIPA, certains dragant ouvertement le FN. Mais c’est plutôt dans la lignée Villieriste qu’il se situe, Philippe de Villier étant devenu anti-aéroport il y a quelques années (sans doute par volonté de faire chier son ex-fils spirituel Retailleau)
Il y a d’ailleurs fort à parier qu’il est le “membre de l’ACIPA” interviewé par Breizh info il y a peu, poussant le bouchon jusqu’à se faire nommer “Julien”, sans doute une volonté de pousser le grand-père dans les orties pour prendre sa place.
Pour vous éviter de filer du clic au site, voici l’article :
NDDL : « J’en veux aux zadistes car ils nous ont mené dans ce merdier » 10 avril 2018
Le début de l’opération d’expulsion des zadistes irréductibles du centre de la ZAD ce 9 avril a pris de court de nombreux opposants historiques au projet d’aéroport. Surtout par sa fulgurance – les « irréductibles » n’ont résisté que quelques heures, très tôt dans la nuit – et par ses débordements, puisqu’un projet agricole en négociation avec la Préfecture a été rasé, aux Cent Noms, dans l’après-midi.
Ceux-là mêmes qui espéraient en secret ou non un « tri sélectif des zadistes » semblent contraints de revoir leur vision, comme nous l’explique Julien (NDLR : prénom modifié) un membre de l’ACIPA. Entretien sans langue de bois.
Breizh Info : Julien, que pensez-vous de la situation présente sur la ZAD ?
Julien : C’est un peu la fin du monde. Pas question de défendre les anars, dont l’évacuation était prévue et souhaitable, mais là on vire au foutage de gueule, car ils évacuent des gens qui voulaient rentrer dans l’état de droit comme c’était le cas aux Cent Noms.
Breizh Info : C’est-à-dire ?
Julien : On passe d’un discours de la préfecture selon lequel seule la RD281 sera dégagée et les éléments radicaux évacués à « on casse tous les habitats précaires » [yourtes, caravanes, cabanes, NDLA] qu’il n’y a aucune urgence à détruire. Bref, ils allument une mèche qu’ils ne sont probablement pas en mesure d’éteindre.
Breizh Info : Donc l’ACIPA va s’impliquer ?
Julien : En effet, on appelle tout le monde à venir sur la ZAD demain. Ils essaient de vider la ZAD, et nous, pardonnez-moi, on ne s’est pas fait chier à soutenir depuis tout ce temps des gens loin de l’état de droit qui ont enfin fait ce qu’ils pouvaient, parfois maladroitement, pour y entrer, pour se retrouver dans cette situation.
Breizh Info : Pensez-vous qu’il s’agit d’une vengeance du « système » alors que le projet d’aéroport a été abandonné ?
Julien : C’est ahurissant. Une vengeance, oui, de la Gendarmerie Nationale, de Matignon, de Paris.
Breizh Info : En quelques heures, les gendarmes ont pris l’avantage stratégique – en profitant certes de divisions internes au mouvement – et contrairement à 2012 c’est peu probable qu’ils l’abandonnent. Est-ce plié en défaveur des zadistes ?
Julien : C’est l’avantage qu’ils n’ont jamais eu en 2012 – et cela ils ne l’ont jamais digéré. Bref, c’est minable. Mais nous on appelle toujours au dialogue.
Breizh Info : L’ACIPA était pourtant très peu encline à soutenir les zadistes qui bloquaient la réouverture de la RD281 et sont allés jusqu’à la dégrader. Cette position n’a pas changé ?
Julien : Il n’y a pas de soutien des anars qui bloquaient la RD281, tacitement beaucoup de nous soutenaient leur évacuation. En revanche y a des gens des Cent Noms dans la délégation commune. On n’a jamais caché qu’il y a des gens qu’on soutient et d’autres pas. On n’a jamais soutenu des profils radicaux, qui étaient ailleurs avant, notamment en forêt de Rohanne en 2012. Mais on veut soutenir les lieux de vie qui ont un projet, agricole ou non.
Breizh Info : Figure tutélaire des zadistes, Rash, des Planchettes, s’est fait casser sa cabane ce lundi matin ?
Julien : C’est le gars qui a parlé à Lecornu [quand il est venu en visite sur la RD281], lui a serré la pince, a eu un rendez-vous avec le maire de Notre-Dame des Landes [pour demander une carte d’électeur]. C’est ahurissant que sa cabane soit détruite aussi, près du four. En face, c’est logique – leurs occupants, des cons finis, nous avaient emmerdé quand on avait fait la chaîne humaine [en mai 2013], mais Rash, un ancien radical qui s’était assagi, c’est proprement ahurissant.
Breizh Info : Plus de 2500 mobiles mobilisés pour à peine une dizaine d’arrestations, il n’y a rien qui ne vous choque ?
Julien : Si, c’est très léger par rapport aux forces mobilisées – et qui ne prennent pas en compte les CRS dans les villes. Bref, c’est de la com’ très lourde.
Breizh Info : Depuis des mois, les « irréductibles » mettent en cause un mystérieux comité, le CMDO (comité pour le maintien des occupations) qui serait le moyen de transmission aux zadistes, manu militari s’il le faut, des directives prises par l’ACIPA et Copain 44. Ce CMDO, selon les irréductibles, aurait participé à divers « coups de pression » contre les irréductibles, dont ceux liés aux diverses péripéties autour de la réouverture de la RD281 à la circulation. Qu’en pensez-vous ?
Julien : Ce sont toujours les mêmes accusations de l’est de la ZAD, qui accusent tel ou autre groupe d’être la milice de l’ACIPA. Comme si on avait que ça à foutre. Les zadistes irréductibles sont les premiers responsables de cet état de fait et de leur évacuation. Le CMDO, c’est un groupe, disons « d’intellectuels bobos », une sorte d’espace de réflexion depuis un an, un an et demi, sur l’avenir de la ZAD. Eux l’ont préparé contrairement à bien d’autres. Même s’ils n’ont pas été nécessairement les plus rapides à déposer leurs demandes d’occupation individuelle.
Breizh Info : Pourtant une convention globale a finalement été envoyée vendredi…
Julien : Une convention collective pour ensuite faire de l’individuel, c’est bien de l’idéologie zadiste. Les pouvoirs publics ont été clairs, ils demandaient des projets individuels et avant le 31 mars.
Breizh Info : L’opération d’expulsion semble se limiter au centre de la ZAD, pourtant Bellevue, qui est en dehors, se met volontairement sous le coup d’une expulsion en s’affirmant « lieu d’accueil » pour les expulsés. C’est pourtant un lieu qui s’inscrit dans un projet agricole et donc dans des négociations avec la Préfecture ?
Julien : On n’a plus la main sur Bellevue, ce n’est plus du tout ce que c’était en janvier 2013 lorsqu’on a sauvé la ferme de la destruction et qu’on y a réinstallé une activité agricole ; ça ne tient pas leur truc, ce n’est pas entretenu. En plus il y avait beaucoup de matériel qui avait été donné à l’époque, il y a des choses qui ont disparu. On avait acheté un tractopelle avec Copain 44, ils s’en sont servis pour creuser des tranchées qu’on n’a pas cautionné tandis qu’on payait l’assurance – on s’en s’est débarrassé à grand peine.
Breizh Info : C’est surtout une ferme qui travaille des produits au lait cru sans avoir la patente exigée normalement de tout autre agriculteur et sans avoir de contrôles d’hygiène, dans des locaux qui sont loin d’être ad hoc…
Julien : C’est injustifiable. Mais justement la régularisation était le moyen d’arriver à bout de tout ça.
Breizh Info : D’un côté, la régularisation des cabanes, surtout en zone humide, semblait difficile… ?
Julien : La destruction des cabanes est en soi une bonne chose, elles étaient très difficiles à régulariser. Mais là, si l’évacuation entraîne la suppression de tous les lieux avec un projet agricole, excusez-moi, mais c’est du fist de la part de l’Etat.
Breizh Info : Vous disiez que les zadistes étaient un peu responsables de la situation, et pas seulement parce que certains « irréductibles » ont refusé tout accord avec l’Etat ?
Julien : J’en veux aux zadistes car ils nous ont mené dans ce merdier, et je ne suis pas le seul à le penser. Il est temps pour eux de déposer des projets individuels comme les pouvoirs publics le leur ont demandé, et pas des conventions collectives hors délais.
Breizh Info : Il est assez remarquable de constater le changement de climat par rapport à 2012. Et pas seulement parce que l’aéroport a été abandonné. La ZAD est devenue, peut-être au corps défendant de l’ACIPA, le soutien à de nombreuses causes sans rapport avec l’objet initial – la convergence des luttes d’extrême-gauche, comme la Wardine, structure stratégique pour une partie de l’ultra-gauche locale bien contente de profiter de l’abri qu’offre la ZAD, les migrants, le ravitaillement « des luttes » ou des squats, des abris pour marginaux ou drogués… nombre de riverains ou soutiens de la lutte en 2012-2013 nous disent en substance « nous nous sommes battus contre l’aéroport, mais pas du tout pour toutes ces causes, on ne peut plus soutenir la ZAD… ». Qu’en pensez-vous ?
Julien : Ce n’était pas du tout prévu. En 2012 on a eu beaucoup d’adhésions qui ont fait dériver l’objet et le centrage initiaux de l’association. Il y a des gens qui ne comprennent pas que l’ACIPA n’est pas une structure nationale et gauchisante, mais une association locale qui pense qu’une route c’est fait pour rouler [la RD 281]. Il y a des tensions internes fortes à l’intérieur de l’association sur ces sujets.
Breizh Info : Quel est votre avis sur l’avenir de l’ACIPA ?
Julien : C’est un fantôme sur pattes. On arrête car on a gagné et beaucoup de nous n’ont pas l’intention de passer leur vie à gérer l’avenir de la ZAD voire à défendre des gens indéfendables.
Crédit photos : Breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Super tous ces commentaires pleins d’info !
Je n’arrête pas de “radoter” que la liberté d’expression ne s’use que si l’on ne s’en sert pas .
Donc ;
ACIPA sur “radio” facho c’est quand même trop fort !!!!
Mort de rire “jaune” quand même………………….
Causer à Breizh info là c’est la super grosse GERBE car c’est pas un “merdia” bourgeois c’est juste un “merdia” d’extrème droite identitaire
Et le Durand de parler du n’importe quoi .
Va donc faire le ménage chez toi pauvre versaillais
Note tout de même que c’est le point de vue d’UN membre de l’ACIPA utilisant un pseudo. Et qu’il reconnait qu’il y a beaucoup de désaccords internes.
Donc, il faut pas condamner l’ACIPA, mais renforcer ceux-celles à l’intérieur qui gueulent en faveur de la ZAD… L’ACIPA est un enjeu, ne serait-ce que par son histoire , sa centralité dans la lutte et la reconnaissance dont elle bénéficiera encore longtemps dans l’opinion.
Si nous voulons gagner, il faut pas juste gueuler mais aussi gamberger, ruser sinon on fera pas le poids. Le Cheval de Troie a plus fait en une nuit que dix ans de guerre…
Commentaire sur les récentes prises de position de Julien Durand et Françoise Verchère.
Pour éviter toute confusion sur ce que je vais dire je crois que je dois d’abord me situer. Au printemps 1990, habitant Vigneux de Bretagne depuis deux ans, j’ai rédigé avec deux autres personnes le premier tract d’opposition (après ceux des années 60-70) contre le réveil du projet d’aéroport : « Que sera notre région prochainement ? Une banlieue industrielle sans âme » qui était une réponse à un article du « Petit journal » de la municipalité vignolaise annonçant ce projet comme un bienfait. J’ai continué à manifester cette opposition au sein de l’association « Bien vivre à Vigneux », y rédigeant un tract de 4 pages intitulé « Vigilance » avertissant sur les dégâts que ferait un aéroport, et contribuant à l’organisation des premières manifestations d’opposition. J’ai, avec quelques autres, constitué un « Collectif contre l’aéroport » qui a eu une brève existence car il s’est fondu dans l’Acipa, fondée en novembre 2000 par 9 personnes dont j’étais (ma carte d’adhérent à l’Acipa porte le numéro 4). J’ai ensuite été membre du conseil d’administration de l’Acipa et son porte parole de 2004 à 2006. Ayant démissionné de ce rôle en juillet 2006 pour des raisons personnelles qui m’éloignaient de Vigneux, mais restant dans la région, je n’ai jamais cessé par la suite de participer au mouvement d’opposition, à ses manifestations, débats, confrontations, et j’ai gobé de bonnes doses de lacrymogènes par les bons soins de César 1 et 2. J’étais encore sur la Zad dimanche dernier.
Ceci n’étant pas dit pour me flatter mais pour montrer que j’ai quelque légitimité à dire ce que je pense de ce qui s’est joué ces derniers jours.
Etant dès le départ, y compris dans l’Acipa où je ne m’en suis pas caché, contre l’aéroport et son monde, je me suis réjoui de voir l’opposition à ce projet grossir et évoluer d’un maigre « Nimby » (Not in my backyard = Pas dans ma cour) à une contestation plus large prenant en compte des problèmes écologiques, économiques et sociologiques indéniablement liés à ce grand projet inutile et imposé.
Je me suis réjoui encore plus de voir des gens venir s’installer sur la Zad dans une dynamique impressionnante et me suis carrément émerveillé de voir leurs constructions imaginatives, leurs jardins, leurs charpentes, leurs ateliers, leurs pains, leur bibliothèque, etc. Et surtout leur immense énergie créatrice et résistante.
J’ai aussi beaucoup aimé le fait que la rencontre de ces gens avec des opposants historiques, des paysans et toutes sortes d’habitants des environs et de plus loin, crée un mouvement original dans lequel les divergences et désaccords pouvaient s’exprimer et s’engueuler mais qui savait tout de même fabriquer un consensus pouvant faire fortement front contre les bétonneurs et leurs majordomes d’Etat. Un mouvement qui savait concilier différentes tactiques pour être le plus efficace possible et où la résistance à la violence d’état n’était pas diabolisée même si elle empêchait les purs pacifistes de se coucher, et surtout si elle les protégeait du massacre.
Il est vrai de dire et bon de rappeler que sans cette solide résistance l’aéroport serait construit aujourd’hui car l’opposition légaliste (sur laquelle l’Etat et « Bruxelles » n’ont cessé de cracher) et non-violente aurait été rapidement écrasée.
J’ai longtemps eu de l’estime pour Julien Durand et Françoise Verchère. J’ai apprécié leur engagement tenace contre le projet d’aéroport et admiré leur capacité à démolir les arguments ennemis. Mais leurs prises de position de ces derniers jours me les rendent méprisables.
On a le droit d’être fatigué et de quitter une activité trop usante. Nul ne peut en tenir rigueur à ceux qui le font. La lutte a été longue et souvent difficile. Mais lâcher ceux que l’on a appelés à l’aide hier, auxquels on doit en assez grande part l’abandon du projet d’aéroport, c’est tristement dégueulasse.
Et les arguments étalés pour le faire sont d’une bassesse écœurante. Ils ont beau être déguisés en volonté d’arrêter le massacre (qui est bien réel) et de sauver l’essentiel, ils sont une négation de l’esprit même de la Zad, et des engagements pris pour défendre le collectif, les « communs » pourtant si bien énoncés dans nombre de proclamations.
L’excuse principale : si on ne cède pas l’Etat va tout raser. Hier pourtant on affirmait une opposition résolue face à la même menace. On était moins pressé de baisser culotte à la préfecture. Il est vrai que depuis on sait que l’aéroport ne se fera pas. On a gagné. On a une maison, une ferme, pas une cabane et un jardin expulsables. On peut s’y retirer peinard. Peut être même, Julien, faire une petite carrière à la Bové. On ne va pas se laisser emmerder par ces jusqu’auboutistes.
Alors on leur demande d’être raisonnables, c’est-à-dire d’accepter les conditions dictées par l’Etat. On ne pourra pas avoir plus. C’est ce que disaient hier les résignés à la venue d’un aéroport. S’y opposer ? Pas raisonnable. Intéressant comment la notion de « raison » évolue en fonction de la situation.
Pourtant il est clair que si la volonté de maitrise de l’avenir de la Zad par son propre collectif est battue en brèche c’est, demain, chacun qui sera rejeté dans une individualité fragile et le retour à la « normale », c’est-à-dire au règne de tous les prédateurs que la Zad a su repousser, qui s’imposera. Insidieusement d’abord, bien sûr, mais sûrement, avec toujours le gendarme pas loin, qui pourra mieux faire son boulot face à une résistance émiettée.
Cela, Julien, Françoise, vous ne l’ignorez pas, mais vous préférez médire contre ceux qui vous reprochent votre lâchage. Dénoncer une prétendue omerta que vous prétendez rompre. Vous pour lesquels les micros ont toutes les bienveillances, qu’ils montrent bien moins à vos contradicteurs. On a vu d’autres démagogues, y compris les pires, pratiquer l’exercice. On n’attendait pas ça de vous. C’est cette fable de la « terrorisation » des zadistes « constructifs », tellement dans l’air du temps, qui rend votre volte-face sordide. Attribuer aux Zadistes « radicaux » la responsabilité des affrontements avec les gendarmes c’est reprocher au mouton d’avoir cherché la bagarre avec le loup. Tout ça sent très mauvais.
Loin de moi l’idée de vouloir pousser les Zadistes à un affrontement inconsidéré. Je comprends bien que chacun essaie de concilier ses opinions, ses engagements, avec la sauvegarde de ce qu’il a construit. Et je conçois bien aussi que peu d’entre eux se leurrent sur le fait de pouvoir bâtir un Chiapas à Notre Dame des Landes. Je veux juste faire remarquer que ce mouvement est fort encore, quoiqu’on en dise, et même renforcé par tous ceux que l’agression a réveillés en France et dans le monde. Et que l’encourager à suivre des stratégies défaitistes ne lui rend pas service. La libération de la route des chicanes l’a montré : Quand on baisse son froc pour montrer à l’ennemi qu’on est de bonne volonté, tout ce qu’il voit c’est qu’on sera plus facile à violer. Sans doute, cela choque ceux qui prennent l’Etat pour un « partenaire », ceux qui se croient « citoyens » pouvant discuter d’égal à égal avec lui. Ils n’ont pas fini de se désoler de son arrogance et de son cynisme.
Julien, Françoise : Quitter le convoi quand les indiens attaquent ce n’est pas bien beau. Prêter la main à ce qui affaiblit ses défenses, ce l’est encore moins. Mais il se défendra quand même. Le grand esprit de la Zad veille sur lui. S’il est vaincu ici, il renaîtra ailleurs. Il essaime déjà largement. Il est guidé par le désir de sortir du chaos capitaliste, le désir d’un monde meilleur. Quelques trahisons ne le tueront pas.
Je ne déchire pas ma carte de l’Acipa, bien que je ne veuille plus en être membre. Elle reste pour moi la trace d’un temps où l’on y chantait de plus belles chansons. J’espère d’ailleurs que tous les membres de l’Acipa ne pensent pas comme leur porte-parole inamovible, celui que Ouest-France gratifie du titre de « leader » d’un mouvement qui affirme n’en pas vouloir ; que tous les membres du Cédépa ne sont pas aussi fatigués que leur égérie. Je reste fidèle à la lutte de la Zad et à cette volonté : Des Zad partout.
Gérard Lambert
20 avril 2018
La destruction de la ferme des 100-Noms, ce fut une erreur stratégique ?
Tout ça me remplit de tristesse. (on pleure des larmes de crocodiles )Mais je ne peux pas dire que c’est une erreur. Nicolas Hulot
ENTRETIEN. Nicolas Hulot à Notre-Dame-des-Landes : « Je ne peux plus servir de rempart » “Je ne veux pas être un rempart ” il est plutôt une passoire 8 sur ouest France
Le ministre de la Transition écologique présidait ce mercredi 18 avril la reprise des négociations avec la délégation du mouvement anti-aéroport. À l’issue de la réunion, il a accordé une interview à Ouest-France. Il fait part de son sentiment sur les événements dans la Zad.
L’écologie n’est pas l’anarchie. La finalité de ce combat n’a jamais été une occupation illégale d’une zone. Je veux renouer avec la genèse de cette lutte. Certains la dévoient. Au détriment des habitants du coin, des agriculteurs historiques. Ce n’est pas parce que je suis ministre que j’en perds mon objectivité. Le gouvernement a déjà fait beaucoup. Ne ratons pas la dernière marche.
Sans Marcel pas de Camille Sans Camille pas de Marcel On démissionne et on abandonne le bateau : On peut démissionner mais mais abandonner toute la lutte après avoir engagé tout le monde derrière soi a quelque chose d’irresponsable, chère Françoise Verchère . En toute amitié..compañeira .
Mon droit de réserve s’étant arrêté le jour de la destruction des 100 Noms… Ayant démissionné le soir-même, ne faisant donc plus parti du CA de l’Acipa ( 3 ans d’Acipa à dessiner dixit une certaine personne formidable) je me permets de m’exprimer vu l’emportement du porte parole de l’Acipa, l’innénarable Julien Durand-Macron dans la presse sans l’aval du CA de l’Acipa bien sûr. On va faire porter toute la problématique sur la ZAD, ce sont des gens qui ne sont pas sérieux . Hein Julien Durand-Macron( porte parole pérroquet de l’Acipa : j’insiste : il parle à tord et à travers) comme Degaulle le disait au sujet du Brésil lors de sa visite “Ce pays n’est pas un pays sérieux” .
L’Acipa a une belle part de responsabilité dans ce fiasco qu’elle assume au lieu de tirer au boulet rouge sur la jeunesse qui est bien plus sage et philosophe que sa génération , la jeunesse, elle qui se bat pour son futur proche. Julien Durand plutôt préocupé par l’état de santé des gendarmes que des 270 blessés de cette semaine qui répondaient à l’appel de l’Acipa depuis 2012. Mais pourquoi donc ,vous les avez vous fait venir tous ces gens si peu sérieux ? Ah mais oui, j’oublais c’était pour défendre vos intérêts propres : l’aéroport et seulement Ah mais fallait le dire avant, ils et elles ne seraient pas venues, vous vous auriez débrouillées tout seules comme des grands. Et l’Aéroport serait construit à Notre Dame des Landes . Et On pourrait y prendre un billet pour Cayenne pour se détendre sous les tropiques mince il ya a un PPP, ce grand projet de mine d’or et déjà. Ah même cela vous vous en foutez en fait : projets publique privés. Ah mais Françoise Verchère quitte le combat. Na, personne ne me respecte dans cette lutte.. Et j’imagine le nombre de messages que tu as du recevoir Françoise c’est pas trop sympa. N’aie crainte , on n’est pas toujours derrière nos ordis et nos smartphones On est énormément sur le terrain Pose toi la question pourquoi ? Pourquoi tout ce monde est venu se battre pour un futur meilleur. Vous avez tant et tant donné, c’est vrai et tout le monde le reconnait Mais vous faites partie de l’Ancien Monde qui ne souffre pas la contradiction. Oui oui, chef chef . Bonnes vacances méritées à Saint Michel Chef Chef et ses fameuses galettes
Marcel de la ville : Un Camille de 58 ans… qui a subi le siège de la ZAD avec tous ces gens valeureux enseveli sous ces 11 000 bombes qui m’ont coupé le souffle et pourri les bronches .
Sans Marcel pas de Camille Sans Camille pas de Marcel Ayant enregistré le terrain depuis Mars 2012 à titre bénévole de tout ce monde, légalistes, paysans et zadistes ; je ne suis donc pas un professionnel de la contestation mais à l’écoute de ce qui se trâme ici, ces milles voix merveilleuses qui se battent pour l’Avenir de bocage (erreur) du Monde où l’ on vit. Bâtissons un avenir commun sans vous à priori….
https://zad.nadir.org/spip.php?article5645
Bonsoir,
Je vous trouve particulièrement de mauvaise foi, égoïste et narcissique à souhait.
Vous oubliez une chose essentielle pour la compréhension de tous, ce sont les thèmes des combats de chacun.
Vous combattiez le projet d’aéroport, et vous combattez toujours, à l’heure actuelle, et son monde.
C’est votre droit.
Le combat de l’ACIPA et de la Cédpa était uniquement contre l’aéroport.
Votre problème, c’est que vous pensez que parce que vous avez un thème, c’est le seul et unique thème qu’il doit y avoir.
Que faites vous de celles et ceux qui pensent différement ou pas totalement comme vous ?
Je vais vous dire, vous les écrasez sous votre grande gueule, ou celui qui l’ouvre le plus fort et le plus violemment a le dernier mot, et qu’il y a plutôt intérêt de suivre, sous peine de représaille !!!!
C’est ça votre monde ?
Le nouveau monde que vous proposez ?
C’est ça finalement l’anarchie et les rapports horizontaux qui sont sensés améliorer le monde de merde dans lequel nous vivons tous collectivement ?
A part votre haine et vos frustrations qu’avez vous d’autres à proposer qui symboliserait le bonheur de demain ?
Pour me ralier à votre combat, il va vous falloir avoir plus qu’une grande gueule, mais une âme si ça existe chez vous, de l’amour et du respect à revendre sans compter ….
A l’attention de Julien Durand , représentant de l’ACIPA ; Françoise Verchère, représentante de la CéDPA ; Le 23 avril 2018
Objet : réaction suite aux articles parus dans Ouest France
Bonjour Nous sommes militants du Comité Pays Bigouden, nous avons depuis 2012 mis de l’énergie pour lutter contre ce projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Nous nous sommes engagés parce que ce projet représentait un GPII avec toutes les dérives liées aux profits de certains contre le bien commun pour tous . Notre engagement n’était pas seulement lié à la perte de 1600 hectares agricoles et à la gabegie financière d’un nouvel aéroport, mais aux choix que font aujourd’hui les politiques dominants, l’Etat et ses dérives autoritaires. Notre engagement est indissociable également de tout ce qui se construit sur la Zad.
Chaque été l’ACIPA organise de beaux rassemblements, avec beaucoup d’échanges sur les luttes environnementales, sociales en France et ailleurs, avec l’invitation de nombreux artistes qui parlent d’un autre monde, Alors l’Acipa n’était pas contre « l’aéroport ET SON MONDE » ?
Vous dites : JD « l’état a fait un pas énorme en stoppant l’aéroport » ; FV « L’État ne peut pas attendre encore très longtemps. Même l’opinion publique ne le comprendrait pas »
SI l’Etat a fait un pas en abandonnant le projet d’aéroport, c’est grâce à la pression des citoyens appuyant toutes les composantes du mouvement (les historiques, vos associations, les naturalistes, les juristes, les zadistes, les comités de France… ) qui ont amené l’opinion publique à réfléchir et prendre position contre ce projet d’un autre âge.
Ne croyez pas que nous sommes « hors sol », comme vous le dites Julien « Les soutiens présents dimanche dernier étaient hors-sol, venus majoritairement d’ailleurs. ». Le fait est que nous ne sommes pas confrontés aux difficultés quotidiennes, aux discussions longues et ardues que nécessite la diversité des personnes impliquées dans cette lutte mais notre énergie à défendre votre combat ( qui est aussi le nôtre), a permis, notamment dans notre secteur, de modifier l’opinion publique et de faire comprendre qu’on pouvait se mobiliser pour faire changer le monde (et pas seulement celui de Nddl).
Nous pouvons comprendre « votre fatigue et votre besoin de tourner la page » après toutes ces années où vous avez donné le meilleur pour défendre ce bien commun, et nous vous en remercions.
Mais pourquoi aujourd’hui donner une parole si négative dans la presse ?
Vous êtes deux personnes très représentatives du mouvement et très écoutées par l’opinion.. Ouest France est un journal très lu, vos interventions auront un impact fort.
Nous sommes désolés par ce qui se passe, mais l’Etat est responsable de de cette violence : 11000 grenades en une semaine alors que des négociations étaient déjà engagées.
La violence de l’Etat déployée sur la Zad augure de ce qu’il est capable de faire lorsqu’on s’oppose à lui.
Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’un sursaut citoyen nous amène à un changement de société et ce n’est pas un anniversaire de 1968 que nous voulons, mais un bel espoir pour nos avenirs.
Bien cordialement
Signataires : Sabine Bosc, Sylvie Peron, Anne Le Gall, Youenn Tempereau, Mireille Cachereul, Hervé Hameury
https://zad.nadir.org/spip.php?article5741