Vous vous en foutez des élections ?

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Nos rêves ne rentreront jamais dans leurs urnes.
Des mois que cela dure : l’infernal et piteux carnaval électoral ! Nous revoilà plongés face à ce grand dilemme : pour qui devons-nous donner notre voix ? Pour quel vautour en costard, quelle hyène riant de nos misères, quel hypocrite professionnel, quel délinquant à col blanc, quel faux Messie prétendument anti-système ?
Aucun véritable choix ne s’offre à nous, à une époque de désorientation généralisée où le gouvernement de gauche mène un programme de droite, où la droite et la gauche calquent la politique sécuritaire de l’extrême-droite : c’est la décomposition totale de la classe politique. Elle abandonne définitivement les faux espoirs démocratiques du XXe siècle au profit d’une gouvernance autoritaire à coups de 49.3, d’austérité, d’emprisonnements, de mutilations et meurtres assumés par l’État.
Le constat est indéniable : nous sommes à l’apogée de la dictature du profit – la nécessité d’obtenir toujours plus d’argent – aux dépends de nos conditions de vie et d’une planète malade.
Peu importe la République, la Finance, l’Union Européenne : le pouvoir se trouve dans l’économie.
Le pouvoir se trouve dans la gestion des moyens de production détenus et contrôlés par une minorité possédante qui ne recherche que le profit. Comment prétendre que nous vivons en démocratie ? On pourra bien mettre un Mélenchon, une Le Pen ou une Arthaud à la tête de l’État : cela n’y changera rien !
Il n’est plus question de savoir s’il faut vraiment voter : nous sommes face au fait que le vote ne sert à rien.
Nous ne pouvons plus placer nos espoirs dans le vote : nous n’avons rien à en attendre !
Si une « politique » doit être menée, elle doit l’être loin de cette mascarade actuelle et être portée collectivement. Il est temps de se réapproprier nos vies, de savoir construire nos propres chemins incontrôlables par le capitalisme hégémonique. Devenir ingouvernables et sauvages face à un pouvoir qui n’a rien à nous offrir, prendre sans négocier, refuser la médiation, s’organiser entre nous pour lutter contre les difficultés quotidiennes, rejeter la violence du système et notre assignation à la précarité perpétuelle, rêver, créer, construire, refuser de vendre nos vies, refuser radicalement l’ordre social établi… Voilà un programme qui nous réjouit.
Mort aux élections, mort à la politique, mort à l’économie :
Vive le communisme.
https://bonsenfantsblog.wordpress.com/2017/04/13/vous-vous-en-foutez-des-elections/
Alors pourquoi vous en parlez ?
Parce que le communisme dit une chose quand il pense son contraire ?
Ça fait quand même une différence de s’en foute parce qu’on ne veut pas de chefs et de règles, et de s’en foutre parce qu’on veut instaurer son propre chef et ses règles aux autres … c’est ce que dit le communisme, il me semble, et ça en fera toujours un ennemi des amants de la liberté.
Ah bon ? Le communisme veut instaurer son propre chef et ses règles aux autres ? D’où sort cette idée ? Étant communiste, voilà une idée qui ne m’a jamais effleuré…
Quant à l’idée qu’on ne veut pas de règle, elle est simplement contraire à toute l’histoire de l’humanité, alors…
Comment et qui détermine les forces et les besoins de chacun ? Basé sur quoi ?
Ou bien tu vas expliquer que le communisme ça n’est pas ça ?
Peux-tu expliquer comment ton système communiste peut se passer d’un État ?
Et alors, comment un État peut se passer d’une hiérarchie ?
Et je le redis, comment un État décide des forces et besoins de chacun, et au nom de quoi une poignée décident pour les autres ?
Si seulement certaines personnes pouvaient arrêter de piquer leur définition de communisme dans les manuels d’Histoire de collège …
Dimanche 23 avril, à 18h, place Bouffay, Nantes, RDV des thugs, des énervé-e-s et de tou-te-s les autres:
https://depassement.tumblr.com/tagged/nantes
À bientôt les gens, que vous soyez anarchistes, communistes ou autres, vous êtes les bienvenu-e-s !
Pendant qu’on y est, lisez donc ce petit texte, qui pourrait faire tomber quelques oeillères:
https://infokiosques.net/spip.php?article555
“nous devons être communistes, parce que nous sommes des anarchistes, parce que l’anarchie et le communisme sont les deux termes nécessaires de la révolution”
Tu vas aller expliquer ça aux marins de Kronstadt, aux anars de 36 en Espagne, et au Résistants de la seconde guerre mondiale en France, ils seront ravis d’apprendre qu’ils ont été exécutés par des compagnons !
Tu vas aussi expliquer ça aux compagnons grecs d’aujourd’hui, et à tous ceux un peu partout qui voient leurs efforts bousillés par ceux pour qui la fin justifie les moyens, la fin étant la prise du pouvoir .. d’ailleurs y a qu’à voir le comportement de ces communistes anti-autoritaires (pléonasme) pour voir qu’il y a décidément des choses qui sont pourris à leur racine.
L’anarchisme n’a pas massacré ou enfermé des populations pour obtenir du pouvoir sur un territoire. Le communisme si … L’anarchisme n’a jamais eu un parti qui a gouverné un pays. Le communisme si.
Comment peut-on continuer de se reconnaître d’une idéologie qui a fait de pareilles horreurs ? La seule réponse c’est que les gens qui se disent communistes en 2017 assument complètement tout ce qui a été fait sous couvert de cette idéologie.
Un commentaire sans aucun lien avec la contrib a été caché, ainsi qu’une réponse à celui-ci.
Parmi les marins de Kronstadt et les anars de 1936 en Espagne, beaucoup se disaient “communistes anarchistes”, ou “communistes libertaires”. Le texte de Cafiero ne dit pas naïvement qu’il faut faire ami-ami entre anarchistes et communistes sans se préoccuper du fond. Au contraire, il dit pratiquement qu’on ne peut être réellement anarchiste sans être communiste, ni réellement communiste sans être anarchiste. La liberté sans l’égalité, non merci, et l’égalité sans la liberté non plus. Ensuite, on voit bien que les mots sont galvaudés de toutes parts, déjà par la slogan de la “nation” dans laquelle on se trouve: liberté, égalité, fraternité… Est-ce pour autant qu’il faut jeter à la poubelle ces termes ? C’est le pouvoir et la gouvernance qu’il faut jeter à la poubelle. Tous les les pouvoirs, toutes les gouvernances, y compris “communistes”, y compris “imaginaires”. Et tous les petits chefs autoritaires, y compris “anarchistes”, y compris “autonomes”, surtout s’ils prétendent nous porter des fleurs alors qu’ils ne font qu’asséner des leçons de morale (mais bon, je m’égare).
;)