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Communiqué du comité
des relations internationales du Front révolutionnaire de libération du peuple,
DHKC International, à propos du sommet de l’OTAN qui se tiendra à Istanbul les
28 et 29 juin prochains:

 


 



ISTANBUL, 28-29 JUIN 2004, SOMMET ET CONTRE-SOMMET DE L’OTAN

 

Les 28 et  29
juin prochains se tiendra à Istanbul un sommet de l’OTAN auquel assisteront les
ministres d’Etat des pays membres dont Georges Bush.

Si la raison
apparente de ce sommet est l’élargissement généreux de l’organisation
atlantique, il n’en reste pas moins que l’impérialisme veut se servir de cette
extension pour dominer le Proche Orient et l’Asie par l’intermédiaire de son
bras armé.


 


QU’A FAIT L’OTAN ?

 

Dès l’apparition
du camp socialiste, l’OTAN a été créé en tant que « pacte défensif contre la
menace d’invasion » des pays socialistes. Peu à peu, l’alliance va développer une
attitude agressive et provocatrice contre les peuples.

Pour commettre
ces crimes, l’alliance atlantique va fabriquer des organisations secrètes mais
en 1999, elle déclare ouvertement la guerre à la Yougoslavie et met ce
pays à feu et à sang.

Aujourd’hui,
l’OTAN participe à l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak.


 


‘Le communisme arrivera cet hiver’

Cette expression
de peur est devenue littéralement le symbole de la guerre froide mais aussi des
intrigues ourdis par l’OTAN. Sous ce slogan servant à stimuler la tension et la
crainte, des mouvements anti-communistes ont été créés dans tous les pays
membres de l’OTAN ainsi que dans les colonies et les pays néo-colonisés sous
domination impérialiste. Parallèlement à la création de ces mouvements, l’OTAN
mit sur pied un réseau clandestin appelé GLADIO (le glaive).

Après la seconde
guerre de partage impérialiste, GLADIO a été responsable de milliers de crimes:
attentats provocateurs, activités frauduleuses et massacres. GLADIO est ainsi
responsable de la mort de centaines de milliers de personnes. De l’Espagne à la
Turquie, des millions de personnes ont été torturées par des régimes infiltrés
par GLADIO.

Au lendemain de
la seconde guerre de partage impérialiste et de la défaite du fascisme, les
puissances impérialistes allaient agiter son cadavre sous le couvert de la lutte
contre le communisme. Les régimes fascistes qui se sont développés dans les
Etats néo-colonisés et les organisations racistes, réactionnaires et xénophobes
qui sont apparues en Europe et aux Etats-Unis sont le produit de cette
stratégie.


 


Les juntes fascistes

Dans le courant
des années 70, des cliques militaires vont perpétrer des coups d’Etat (Turquie
en 1971, Chili en 1973, Argentine en 1976, Pakistan en 1977…). Ces juntes vont
semer la terreur sur les peuples et commettre des crimes contre l’humanité en
tout genre: création d’escadrons de la mort, tortures, disparitions, exécutions
extra-judiciaires, bombardements, viols collectifs.

Les Etats-Unis
d’Amérique, véritables chefs d’orchestre au sein de l’OTAN formeront ces juntes
militaires dans leurs écoles et leurs bases militaires et ce, à visage
découvert. Les USA enseigneront à ces militaires la haine contre les peuples et
supprimeront systématiquement leurs droits d’opinion, d’organisation,
d’auto-détermination.

Durant les
années 80, avec la baisse progressive de l’influence des pays socialistes et
l’augmentation de l’exploitation des monopoles impérialistes, les militaires
vont être affublés d’un costume civil.


 


 


Guerres de basse intensité

Cette phase
stratégique correspond aux années 80 et 90. L’uniforme perd sa rentabilité sur
le plan économique. Cette décennie correspond à ce que l’impérialisme appelle la
« transition démocratique ». En réalité, on passe d’un régime fasciste
ouvert à un régime fasciste latent. Les spécialistes US et OTAN parlent de
LIC
(Low Intensity Conflict).

Désormais, c’est
en costume civil que la lutte anti-fasciste et anti-impérialiste allait être
combattue.

 


La politique actuelle de l’OTAN

L’OTAN a agi
pendant plusieurs décennies en prétextant son rôle dissuasif contre le Pacte de
Varsovie. Après la démantellement  du Pacte, l’OTAN va développer avec les
ex-pays socialistes des alliances afin d’intégrer ces derniers au sein de
l’OTAN. Cette mise sous orbite de l’OTAN qui rapelle sans doute la devise nazie
de « la conquête d’un espace vital à l’Est » signifie pour les pays convoités, une
dépendance sur le plan économique, politique et militaire.

Avec la
restauration capitaliste à l’Est, la nécessité de maintenir le réseau Gladio a
été remise en question en raison des frais que son entretien impliquait.
Pourtant, toute la lumière n’a pas été faite sur le passé, le présent et
l’avenir du réseau. Ainsi, l’existence de Gladio continue sous différents
avatars dans des pays où l’impérialisme craint l’émergeance d’un processus
révolutionnaire.

Aujourd’hui,
la doctrine anti-communiste de Mac Carthy
aux Etats-Unis a pris de nouvelles
formes comme le Patriot Act, qui réduit à néant les libertés
individuelles et collectives de la population. En politique extérieure, les USA
prétexte la « guerre contre le terrorisme » pour criminaliser les organisations
politiques à travers des listes de proscriptions, appelées notamment « black
lists »
. Et puis surtout, les USA mènent la guerre contre quiconque ose
défendre sa souveraineté nationale.

Actuellement,
l’Union européenne copie à la lettre les méthodes de Gladio: celle-ci publie des
listes noires, ratifie des lois anti-terroristes, interdit les activités
d’organisations politiques, soutient la politique belliciste des USA sur le plan
politique, financier et militaire. Les activités occultes menées auparavant par
les réseaux créés par l’OTAN agissent aujourd’hui à visage découvert dans les
parlements et autres institutions internationales.

Parallèlement
aux succès obtenus au détriment des pays socialistes, l’impérialisme a développé
la démagogie de la « transition démocratique » qui a permis de détourner
nombre d’organisations politiques de leur projet révolutionnaire, par des
subterfuges tels que la « société civile » qu’il a copieusement encouragé. Les
processus de démobilisation de la guérilla, l’abandon des armes, les « processus
de paix »  ont fortement affaibli le mouvement révolutionnaire international.
Pour porter un coup définitif au mouvement révolutionnaire, l’impérialisme n’a
pourtant pas renoncé à faire usage des armes pour détruire les organsiations du
peuple: En Colombie, les USA ont développé un plan militaire appelé pudiquement
« Plan Colombie« , puis « Initiative andine »,  ont établi des
installations mili taires dans le sud-est asiatique
, ont mené des opérations
notamment aux Philippines, vont faire transiter 120.000 soldats par la Turquie
qui vont servir la campagne d’Irak mais aussi à intervenir où bon leur semble
dans la région. Quand on ajoute à ce plan d’extermination des forces
d’opposition, la mise en service des prisons cellulaires de type F dans
un pays qui compte des milliers de prisonniers révolutionnaires comme la
Turquie, on comprend mieux leurs intentions à l’égard du mouvement
révolutionnaire dans la région.

C’est dans un
contexte de guerre contre les mouvements révolutionnaires que les Etats-Unis
exportent leurs prisons dans le but de pousser ces mouvements révolutionnaires à
la capitulation. Ce processus se rencontre au Chili, au Pérou, en Russie etc.
Mais l’exemple le plus cinglant reste sans doute celui du camp de Guantanamo
dont l’esprit, à savoir avilir le captif et le pousser à la soumission, ne
diffère en rien des camps de concentration nazis.

 


En bref:

L’OTAN est une
institution dirigée par les Etats-Unis et créée pour servir les intérêts des
monopoles impérialistes. Auparavant, l’existence du bloc socialiste servait de
prétexte à sa création. Mais comme le champ d’action des monopoles s’est élargi,
l’impérialisme a aujourd’hui besoin d’un système de protection qui pallie aux
nouveaux besoins des sociétés impérialistes.

La stratégie
impérialiste se développe fondamentalement à trois niveaux: un système
pénitentiaire visant à la soumission des mouvements de résistance comme les
prisons de hautes sécurité à cellules d’isolement, des lois-antiterroristes et
des listes noires qui limitent les droits démocratiques et les libertés; des
menaces de guerre et d’occupations pour mettre fin à la souveraineté nationale
des pays désobéissants.

Aujourd’hui,
dans les pays européens, les réseaux de contre-guérilla n’existent plus car
désormais, on a légalisé leurs méthodes.

 


Les relations OTAN-Turquie

L’un des signaux
de la néo-colonisation de la Turquie est indiscutablement son adhésion à l’OTAN
en 1951. Pour profiter du plan Marshall d’abord et pour être acceptée
dans le gang de l’OTAN ensuite, la Turquie a participé à la guerre de Corée en
1950 aux côtés des Etats-Unis en sacrifiant des milliers de soldats.

Au sein de
l’OTAN, la Turquie devint le pays comptant le plus grand effectif après les
Etats-Unis d’Amérique.

Avec l’entrée de
la Turquie dans l’OTAN, un réseau de

contre guérilla

a vu le jour en Turquie. Ce réseau de contre-guérilla, qui portait le nom de
« département de guerre spéciale »
(Özel Harp Dairesi) a dominé la vie
politique en Turquie, déterminant le type de pouvoir nécessaire: tantôt on
installa une junte fasciste, tantôt on la recouvrait d’un vernis parlementaire.
Quoiqu’il en soit, la nature du régime en Turquie est demeurée la même. Dans les
deux cas, l’Etat a recouru à la terreur pour réprimer le peuple et les
organisations révolutionnaires. On ne peut donc envisager d’instaurer la
démocratie en Turquie sans dissoudre l’OTAN et chasser l’impérialisme de nos
terres.

 


Militants contre la guerre, contre les lois répressives et la torture:


Opposons-nous à la
guantanamisation du monde!


 

Nous appelons
tous ceux qui s’opposent à la guerre, aux listes noires, à la torture et à
l’isolement carcéral à participer au contre-sommet de l’OTAN organisé par la
« COORDINATION CONTRE
L’OCCUPATION DE L’IRAK
 »  qui aura lieu à Istanbul les
28 et 29 juin prochains.


 


NON A L’OTAN!


NON AUX GUERRES D’ OCCUPATIONS!


NON AUX LISTES NOIRES!


NON A L’ISOLEMENT CARCERAL!


 


L’OTAN DOIT ETRE DISSOUTE ET LES
AUTEURS DE CRIMES CONTRE  LES PEUPLES DOIVENT ETRE JUGES !

 


Le 5 février 2004


DHKC International

 

Pour toute
information relative à l’initiative de juin 2004 à Istanbul (programme,
hébergement, modalités pratiques…), veuillez écrire aux adresses suivantes:

Europe:

hoc@post.com

Turquie:

temelhaklar@hotmail.com