Plateforme du comité anti-impérialiste
Category: Global
Themes: Resistances
Plateforme du comité anti-impérialiste
Le comité anti-impérialiste a pour objectif de lutter contre tous les impérialismes
Depuis l’effondrement de l’URSS, la lutte pour le partage des zones d’influence est devenue de plus en plus acharnée. Hier la bourgeoisie chantait les louanges de la paix, de la démocratie planétaire et de la prospérité au nom de la « fin du communisme ». Aujourd’hui elle sème la guerre et la désolation, détruit les droits des classes populaires au nom de la sortie de la crise. Sur toute la surface du globe, l’impérialisme a pour objectif de permettre aux différents Etats capitalistes de s’accaparer de nouveaux marchés au détriment des peuples.
Le combat contre l’impérialisme est un combat contre le capitalisme
L’impérialisme est le stade suprême du capitalisme. Les capitaux sont arrivés à un stade où ils n’ont plus de concurrence dans le marché de leurs pays. Ils se doivent de conquérir de nouveaux marchés au-delà de leurs frontières nationales. Aujourd’hui le partage du monde étant fini, les Etats impérialistes rentrent forcément en conflit avec les peuples qu’ils tentent de dominer. Ainsi, en découle des guerres impérialistes. L’impérialisme étant le stade ultime du capitalisme, tout combat anti-impérialiste conséquent ne peut être qu’un combat anticapitaliste.
Lutter contre son propre impérialisme !
Aujourd’hui l’Etat français continue d’opprimer d’autres peuples dans des colonies ou des semi-colonies. Il nomme d’ailleurs ses possessions coloniales, « départements/territoires d’outre-mer ». Il s’agit de la Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, Réunion, Kanaky… Par ce biais, l’impérialisme français est toujours présent aux quatre coins du monde de manière administrative et militaire. Cet impérialisme est d’autant plus écrasant qu’il a installé ses bases militaires en Afrique ou ailleurs dans des pays comme le Tchad, la Côte d’Ivoire, Djibouti ou encore le Liban. En effet, l’armée française est le poing de fer des impérialistes qui sert à imposer et défendre ses intérêts dans le monde dès lors que ceux-ci sont mis en jeu. En conséquence, la situation est urgente en Afghanistan où cette guerre, dont le but inavoué est d’augmenter la présence de certaines forces impérialistes dans cette région, est un massacre des populations civiles. Le retrait des troupes françaises d’Afghanistan est un impératif anti-impérialiste ! Il est primordial de dénoncer l’impérialisme de « notre pays », de lutter pour le retrait de toutes les forces militaires françaises en dehors de nos frontières et pour l’autodétermination de tous les peuples sous le joug colonial de l’Etat français.
Le comité anti impérialiste n’oublie pas dans son combat les prisonniers révolutionnaires en France. Prisonniers qui sont la réalité vivante des combats passés et futurs pour un monde débarrassé des crimes de l’impérialisme. Une des taches du comité est de lutter pour libérer ces militants des geôles de l’Etat français. Dans ce cadre le comité met en avant la lutte pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah emprisonné en France depuis 1984 pour son engagement anti-impérialiste.
Soutenir les guerres populaires et les révolutionnaires dans le monde !
L’anti-impérialisme c’est aussi la solidarité internationale. Aujourd’hui de nombreux peuples se soulèvent dans le monde contre leur bourgeoisie compradore et contre l’exploitation néo-colonialiste. Dirigée par le Parti Communiste, la guerre populaire aux Philippines est, avec celle des naxalites en Inde et les mouvements de masse au Népal, un des feux révolutionnaires qui embrasent actuellement l’Asie. Le mouvement communiste renaît de ces cendres et la révolution est à nouveau à l’ordre du jour. Les révolutions dans les colonies et semi-colonies sont des révolutions de nouvelle démocratie. Pour réussir, la révolution démocratique ne peut être dirigée que contre l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique. En effet, des pays semi-coloniaux et semi-féodaux, longtemps appelés Tiers-Monde, connaissent une crise chronique du fait de leur assujettissement au capital étranger. Ces combats sont méconnus en Occident où la gauche prétendue radicale ou non et le fameux quatrième pouvoir (les médias dominants) occultent ces soulèvements révolutionnaires. Il est donc du devoir du comité anti-impérialiste de soutenir ces révolutions et d’être une de ses tribunes.
La solidarité avec la Palestine comme combat contre le colonialisme sioniste !
L’idéologie sioniste s’est fixée pour objectif la colonisation de l’ensemble de la Palestine. Ce projet n’aurai jamais vu le jour sans l’appui des forces impérialistes, notamment celui des Etats-Unis et de la France qui ont un intérêt à la colonisation de la Palestine. Elles sont responsables de la colonisation en Palestine qu’elles appuient de façon inconditionnelle. Dernier avatar des idéologies colonialistes et racistes du XIXe siècle, le sionisme spolie les terres du peuple palestinien. Depuis 1948 l’entité sioniste opère des massacres et des déplacements de population, devenus tristement quotidien pour la population. La lutte pour la décolonisation de la Palestine est un devoir internationaliste.
Soutenir les jeunesses révoltées en Europe et dans le monde !
Au cœur des métropoles impérialistes, la jeunesse européenne a montré qu’elle ne courberait pas l’échine face aux mesures gouvernementales commandées par la bourgeoisie européenne. Pour cette jeunesse, le capitalisme est de nouveau une réalité inhumaine et de plus en plus un horizon dépassable. Que ce soit en Italie, en Espagne, en France, en Angleterre, en Grèce et ailleurs, la jeunesse de ces pays exprime sa volonté de rupture avec l’inhumanité capitaliste. Il nous faut multiplier le soutien à ces jeunesses et échanger nos expériences. Affaiblir l’impérialisme c’est effectivement lutter pour affaiblir (et à terme renverser) les classes dominantes, ici-même, dans les centres impérialistes, au cœur de la bête.
Les différents points énoncés forment un tout. La bourgeoisie impérialiste n’a plus les marges de manœuvre qu’elle connaissait jusqu’aux années 1970. Elle est agressive et semble tout dominer. Mais c’est un géant aux pieds d’argile, un tigre en papier. L’impérialisme crée ses propres fossoyeurs. Car la guerre économique et militaire qui se cache sous le nom de « mondialisation » rend le monde plus instable et plus invivable. Elle ouvre ainsi la voie à une nouvelle vague révolutionnaire.
Luttons contre l’impérialisme !
Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre !
anti.imperialiste@gmail.com
Je crains qu’il n’y ait maldonne dans ce texte ; les soi-disant « luttes » dont il nous parle n’ont JAMAIS concerné le communisme ; le marxisme a toujours expliqué que les luttes des « peuples » ne sont que des luttes NATIONALISTES qui ne visent qu’à établir de nouveaux États, autrement dit de nouvelles machines d’oppression et de répression contre les exploités. TOUS LES ÉTATS SONT IMPÉRIALISTES, parce qu’étant tous capitalistes, il ne peuvent pas échapper aux règles de fonctionnement de l’économie capitaliste.
Seule la lutte de classe est émancipatrice ; le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est singulièrement ABSENTE de ce texte !
Les Maoïstes ont toujours été des nostalgiques de Staline, opposés à toute remise en cause des dogmes capitalistes d’État mis en place par les staliniens de tout poil. La Chine est là pour nous montrer à quoi on aboutit en général avec ce genre d’option ! De défense des intérêts des exploités, il n’est jamais question.
C’est pourquoi l’idée que les Naxalites en Inde, ou les insurgés au Népal seraient communistes est tout bonnement RISIBLE : les buts de ces groupes, défenseurs acharnés du capitalisme d’État stalinien et du nationalisme le plus réactionnaire, n’ont RIEN À VOIR avec le communisme, qui veut la destruction des États, des frontières, de la loi de la valeur et du salariat.
Ce texte confusionniste mêle les mouvements des exploités et opprimés en Europe ou au Maghreb à ces guerres soi-disant « populaires » où les intérêts des exploités sont totalement subordonnés à des intérêts nationaux qui leur sont complètement contradictoires. Il doit être clair que les mouvements au Maghreb par exemple n’ont RIEN À VOIR avec la lutte des Palestiniens : il est ainsi très révélateur que le Hamas autant que l’Autorité palestinienne ont RÉPRIMÉ les tentatives de manifestation en soutien au mouvement en Egypte qui ont eu lieu en Palestine… comme n’importe quelle dictature pro-américaine !