Communiqué des chômeurs et précaires après la manif régionale du 5/12 à rennes
Catégorie : Local
Thèmes : Exclusion/précarité/chômage
Lieux : BrestNantesQuimperRennes
Communiqué après la manif régionale des chômeurs et précaires le 5 décembre à Rennes.
L’assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l’attitude de la préfecture qui adécidé d’interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant. Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n’ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations. Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l’ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l’accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n’avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d’essence » (ce qu’aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.
Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s’inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d’impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles. Cette manifestation fait suite à l’interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l’ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l’oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd’hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques: celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d’une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.
Nous tenons également à ne pas passer sous silence l’attitude particulièrement honteuse de la mairie « socialiste » de Rennes qui prétend soutenir d’une main les chômeurs et de l’autre recourt aux mêmes méthodes policières que le gouvernement (expulsion de la mairie le 27 novembre, salle retirée à la dernière minute à la maison des associations permettant les arrestations par la BAC).
L’assemblée régionale des chômeurs et précaires lance un appel à amplifier les mouvements de résistance actuels:
Elle appelle à un rassemblement dimanche à 14 h devant le commissariat central de Rennes (boulevard de la Tour d’Auvergne) pour obtenir la libération des personnes interpellées et l’abandon de toutes les charges retenues contre elles.
Contact: mcpl2008@gmail.com
rdv à 17h30 aujourd’hui au même endroit pour savoir si les gardes à vue sont prolongées.
GAV prolongées de 24h pour les 4
rassemblement demain à 9h devant la cité judiciaire (éventuelles comparaison immédiates)
À la suite de la manifestation de chômeurs et précaires qui a réuni 3000 personnes à Paris, plus de 200 manifestants ont investi le « centquatre » rue d’Aubervilliers, ce lieu de la démesure d’une politique municipale de prestige qui est surtout un espace de location à des entreprises privées pour créer des « événements » dont les habitants du quartier n’ont strictement rien à faire. La Mairie de Paris y a investi plusieurs centaines de millions d’euros, en même temps qu’elle nettoie le quartier de ses classes populaires, et nous avons voulu y discuter collectivement de la suite à donner à l’actuel mouvement de chômeurs et précaires qui s’étend dans de nombreuses villes en France.
À Paris comme ailleurs, toute mobilisation entraîne une présence policière massive rappelant à tous ceux qui s’opposent à l’ordre actuel des choses que le pouvoir ne saurait tolérer une quelconque velléité de résistance.
Plusieurs centaines de policiers, envahissant avec leurs dizaines de cars plusieurs rues du quartier, sont donc venus nous déloger, comme quelques jours auparavant lors de l’occupation d’ALTEDIA, une entreprise privé que Pôle Emploi finance généreusement pour coacher les chômeurs tout en conseillant les grandes entreprises pour préparer les restructurations sociales permettant de licencier des milliers de salariés.
Nous dénonçons cette répression policière qui comme hier à Rennes a lancé ses meutes de la BAC pour empêcher la manifestation régionale de chômeurs et précaires, procédant à des matraquages et des arrestations. Nous manifestons notre solidarité avec nos camarades de Rennes et exigeons leur libération.
En fait on n’a rien à envier à nos voisins soviétiques et à notre ami Poutine. Là-bas aussi on interdit les manifs, les gens vénères se pointent évidemment quand même et alors la flicaille les interpelle!
ça fout les boules!
Non, la rage!
Courage à vous.
Ouest-torche parle de 5 arrestations! Qu’en est-t-il?
Il y avait une cinquieme personne, libérée samedi, selon les medias.
Impossible de savoir qui c’est. ça serait bien de recueillir son témoignage.
( contacter mcpl2008 (a) gmail.com )