Appel à une semaine internationale de coups d’éclat
du 23 au 29 Mars
avant le sommet de l’OTAN

Du 03 au 05 avril aura lieu, à Strasbourg, le sommet de l’OTAN. La volonté de donner de l’éclat à la semaine qui le précède tend à poser explicitement l’ambiance de ce sommet : celle d’un conseil de guerre.

Le nom de l’OTAN sonne à nos oreilles comme d’un autre temps. Pourtant ce sommet n’a rien d’un hommage posthume. Ce n’est pas la décrépitude de l’OTAN qu’on s’en va y célébrer, mais sa nouvelle fonction : actualiser et appliquer les théories de contre insurrection.

La contre insurrection est cette évidence militaire que la guerre ne se joue pas sur un plan purement militaire. Sa réciproque est politique : tout plan se contient dans celui de la guerre. Ainsi, plus qu’une nouvelle forme de guerre, c’est une idée neuve de celle-ci dont il faut prendre acte : la guerre au cœur même de l’existence, de chaque rapport.

Quand cette idée de la guerre, de l’exception, devient la norme de perception du monde, alors nait un nouveau régime de gouvernement. Cette normalisation a un nom : l’antiterrorisme.
L’antiterrorisme est un ensemble de dispositifs entremêlés qui traverse, le juridique, le militaire, le policier, tout autant que le politique, l’économique et le social. Il tend ainsi à les indistinguer : on désactive ou détruit tout ce qui fuit en même temps qu’on produit les apparences de la normalité ambiante.

Attaquer l’OTAN!
S’en prendre à ses structures, évidemment.
Trouver aussi les nombreuses boites privées avec lesquelles il entretient un partenariat privilégié… un petit rouage qui se grippe et c’est tout le fonctionnement de la machine qui est perturbé …

Les coups d’éclats ne sont pas seulement désirables, ils sont nécessaires. Ceux qui voient en eux l’expression d’un désespoir trahissent seulement l’impuissance qui les habite. A un coup d’éclat fait toujours écho une puissance supérieure à celle qui l’exprime…

Nous n’avons pas besoin de nous connaitre pour nous reconnaitre dans des pratiques…