Occupation de l’université stendhal (grenoble 3).
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Grenoble, le 19 janvier 2009.
Dans l’après-midi du 19 janvier 2009, des étudiantEs et précaires ont pris possession d’une partie des locaux de l’université Stendhal (Grenoble 3).
Cette occupation, appelée et organisée par le Comité de Mobilisation des EtudiantEs et Précaires des universités grenobloises, constitue la première étape dans la construction d’un mouvement de grève sur le Campus.
Par cette action, il s’agit pour nous, de dénoncer et de faire front à la politique anti-sociale et sécuritaire mise en œuvre par le gouvernement Fillon et le Chef de l’Etat.
Cette politique fait chaque jour des ravages au sein de la société française : destruction totale du système éducatif français de la Maternelle à l’Université, casse du système de Santé, démantèlement du Service Public et la politique raciste à base de rafles d’étrangers. La répression violente des mouvements sociaux est le préalable à la mise en place de cette société libérale. Nous ne sommes pas surpris par le niveau important de répression des luttes de l’année 2008 (étudiante, lycéenne…), la fin de la franchise universitaire et par l’exercice des lois antiterroristes qui sont de véritables lois scélérates à nos yeux. Ces mesures servent à garantir l’ordre sécuritaire, seul cadre aux yeux des puissants de l’épanouissement de la domination du Marché.
Sur ce registre, Michèle Alliot Marie n’a rien a envié à Raymond Marcellin ou Michel Poniatowski. Une fois de plus, la même paranoïa sécuritaire est à l’œuvre.
Nous ne plierons pas face à la répression qui nous attend. Elle ne fera que renforcer notre détermination et ne pourra en aucun cas remettre en cause notre combat.
A cette société autoritaire et fascisante que l’on nous propose, nous ripostons par la réappropriation de notre lieu d’études.
Cette base est celle sur laquelle nous projetons de propager la lutte. Nous nous battrons pour que l’Education change radicalement de nature. Qu’elle soit réellement émancipatrice, qu’elle soit intégralement gratuite et égalitaire, la reproduction sociale à travers les études n’ayant que trop durée. Que l’Education soit au service des individus et de la Société, non plus au Service des entreprises et des marchands
Pour réaliser ces objectifs, l’occupation de notre université est nécessaire. Elle a pour ambition de devenir un lieu d’échanges et de rencontres (par le biais des Assemblées Générales, de débats, de conférences, de projections…), de vie (cuisine, dortoirs…) et également de lutte.
Enfin, nous appelons l’ensemble des travailleurs, des chômeurs, sans-papiers, étudiants et lycéens à s’organiser en vue d’une lutte massive et à reproduire notre exemple partout où cela est réalisable. Afin de réussir la journée de mobilisation du 29 janvier 2009 et de construire la Grève Générale qui fera enfin plier ce gouvernement.
Et, ainsi, bâtir sur une base égalitaire, sociale et solidaire, la Société de demain.
Vive la lutte !
Vive la Grève !
Nous ne paierons pas votre crise !
Le Comité de Mobilisation des EtudiantEs et Précaires en lutte.
Contact : presse.okupstendhal@laposte.net
Grenoble, le 20 janvier 2009.
Notre analyse de la répression s’est révélé exacte. Dans notre précédent communiqué, nous écrivions : « La répression violente des mouvements sociaux est le préalable à la mise en place de cette société libérale. » Une fois de plus, l’Etat a décidé de confirmer notre réflexion.
Hier soir, 19 janvier 2009, aux alentours de 20h00, notre occupation s’est terminé sous la pression policière. En effet, alors que nous discutions avec la présidence de Stendhal (en l’occurence Lise Dumasi, présidente de l’université), nous avons remarqué le déploiement d’un important dispositif policier. Au bas mot, 6 fourgons de CRS et 2 camionnettes de la Police Nationale, accompagné de véhicules de la BAC étaient présents pour nous déloger.
Face à cette pression, nous n’avons pu que quitter notre lieu d’occupation. Au total, il n’y a pas eu de confrontation directe, d’arrestations et de contrôles d’identité.
Le mauvais déroulement de notre action est loin de nous dissuader. La réaction prompte de la Police, nous laisse à penser que le Gouvernement craint ce type d’iniative qui pourrait être à l’origine d’un mouvement social.
Malheureusement pour lui, nous ne comptons pas en rester là et nous réitérons notre appel à la formation de multiples foyers de contestation au sein des universités et de la Société française.
Vive la lutte !
Vive la Grève !
Nous ne paierons pas votre crise !
Le Comité de Mobilisation des EtudiantEs et Précaires en lutte.
Contact : presse.okupstendhal@laposte.net
Quand nous avons commencé à occuper, des syndicalistes sont venus nous gueuler dessus car à leur avis c’est contre productif… Mais quelle est la productivité de leur micro-manifs, des lettres de la présidente de Stendhal à la ministre ? Aucune ! On nous dit que ça va faire fuir les personnes que les syndicats ont eu du mal à pousser à la mobilisation. Serait peut être temps qu’ils comprennent que si les gens se bougent ce n’est pas pour leur faire plaisir, mais bien parce qu’ils en ont ras-le-bol de la situation.
Le présidente et le vice-président du CA de Stendhal sont ensuite venus nous dire qu’ils s’opposaient à l’occupation nocturne de l’université. Avec pour arguments, encore cet aspect soit-disant contre-productif, mais aussi des histoires de responsabilité etc. Soit. On demande alors si ils vont nous envoyer les condés. Ils nous répondent que c’est possible mais qu’ils nous préviendront. Ils nous ont aussi assurer que la fac n’était pas fermée à notre lutte jusqu’à 20h. Ils étaient au courant que des individuEs risquaient de se faire interpeller et même de finir en détention préventive au nom de la lutte anti-terrorrisme.
Les condés étaient là dès 18h30-18h45…
On a donc tout plié, ils étaient trop nombreux pour qu’on prenne le risque de rester.
Aujourd’hui à l’AG, a été voté :
– la rétention des notes
– le blocage de l’envoi des maquettes
– la grève du 29, puis la grève générale si non-satisfaction à l’issu de la première journée d’action (ce qui est probable)
– le soutien et l’opposition des enseignants-chercheurs et du personnel administratif à toute intervention policière sur le campus
– le blocage des universités le 29 par les étudiants et les enseignants/personnel administratifs si la banalisation de la journée n’est pas obtenue.
Il a aussi été demandé que les infos se transmettent entre syndicats et comob’; on a du insister pour qu’ils nous laissent nous exprimer jusqu’au bout.
Crédibilité zéro pour les syndicalistes qui disent que les blocages font peur au personnel enseignant et administratif quand la très large majorité des plus de 400 individuEs présentEs dans la salle votent blocage le 29 et grève générale…