Grêve de la faim aux assedic de saint-sébastien
Catégorie : Local
Thèmes : Exclusion/précarité/chômage
Lieux : NantesSaint-Sébastien-sur-Loire
Laurent Cailleton, ex intermittent du spectacle, radié 19 fois des assédics a décidé de se mettre en grève de la faim dès mardi prochain 5 juin 2007et appelle à venir le soutenir.
Laurent Cailleton
Objet : COMMUNIQUE DE PRESSE
Grève de la faim et de la soif aux ASSEDIC de St-Sébastien-sur-Loire, le 5 juin dès 8h30.
Fait le 30 mai 2007.
A Rezé.
Chers amis,
Voici plusieurs années maintenant que nous nous côtoyons grâce à mes activités artistiques. Vous m’avez toujours soutenu au travers de vos activités médiatiques ou par la sympathie que vous m’avez témoignée. Qui, mieux que vous, connaît la densité des travaux que je réalise sur Nantes et ma légitimité à prétendre à une allocation de la part des ASSEDIC, au titre d’intermittent du spectacle. Aujourd’hui, pour le onzième mois consécutif, les ASSEDIC me refusent ces droits à travers une 19ème radiation.
Je remets en cause le service Unidialogue, mis en place part les ASSEDIC. Le principe de ce service est simple : Les ASSEDIC donnent, chaque début de mois, aux prétendants des allocations chômage, une date lors de laquelle ils doivent appeler une boîte vocale payante afin de s’actualiser : c’est un pointage qui nous oblige à déclarer les ressources obtenues durant le mois précédant. Puisque le délai d’actualisation est court, nous sommes des milliers (je pense) à téléphoner à cette boite vocale au même moment. Résultat, le service est engorgé, l’actualisation ne passe pas. D’autant qu’il faut taper notre numéro de département, notre numéro d’identifiant ASSEDIC, notre code secret, puis taper une série de numéro en fonction de ce que l’on souhaite déclarer.
Il n’y a plus de suivi de dossier. Il n’y a plus de personne physique pour nous aider dans nos déclarations.
Lorsque notre actualisation mensuelle ne passe pas, les ASSEDIC affirment que ce service ne connaît pas de disfonctionnement, et qu’il est de notre responsabilité de s’actualiser par ce moyen. En cas de non-actualisation, on
vous considère comme un fainéant de mauvaise foi.
Par ce système, en onze mois, j’ai été radié 18 fois ! Je me suis réinscrit 18 fois ! J’ai perdu mes droits aux allocations chômage 18 fois !
J’ai été taxé d’être de mauvaise foi 18 fois !
Afin de m’assurer que les ASSEDIC prenaient bien en compte mes actualisations mensuelles dans les temps, depuis juin 2006, j’envoie systématiquement mes bulletins de salaires et feuillets ASSEDIC à leur centre de tri d’Evreux par lettre avec accusé de réception. Lorsque j’appelle le service Unidialogue, mes salaires sont enregistrés, mais je suis radié pour cessation d’inscription.
Ainsi, en deux ans, je n’ai perçu des ASSEDIC que 471 euros, au titre de l’Aide au Retour à l’Emploi, alors que mes salaires annuels ne dépassent pas les 7100 euros.
Pour une raison restée occulte, mes droits à l’intermittence, ouverts en août 2004, ne commence qu’en juin 2006, excluant du décompte de mes allocations 244 jours de travail.
En 11 mois, malgré mes nombreux courriers, je n’ai pu obtenir qu’un rendez-vous. Mon interlocuteur m’a avoué n’être pas assez formé pour comprendre mon dossier, avant de me parler du sous-effectif des ASSEDIC.
Lorsque je demande un rendez-vous par courrier, ou des explications sur les calculs de mes droits, on m’envoie en guise de réponse : soit une lettre de radiation, sois une lettre de « trop perçu » me sommant de régler 124,44 euros.
J’ai fini par envoyer à Mr Yves Dubrunfaut, directeur des ASSEDIC des Pays-de-la-Loire, une huitième lettre avec accusé de réception, dans laquelle je lui résume la situation. A la différence des sept précédentes, je le menace de faire prochainement une grève de la faim et de la soif dans les locaux des ASSEDIC de Saint-Sébastien-sur-Loire et de médiatiser ces disfonctionnements grâce à votre concours. Je réclame sa présence à ce triste rendez-vous et lui assure que j’aurai le déplaisir, à cette occasion, de lui demander publiquement d’assumer sa responsabilité, son devoir et sa fonction de directeur des ASSEDIC des Pays-de-la-Loire ou d’y renoncer.
A réception de ce courrier, aux vues de tous mes justificatifs de bonne foi et devant la perspective d’une médiatisation désavantageuse, les ASSEDIC ont pris peur et m’ont convoqués à trois rendez-vous différents : le 24 mai à 15h (qui n’a rien changé à ma situation), le 5 juin à 9h (qui émane de l’adjointe de M. Dubrunfaut) et le même 5 juin à 15h.
J’entamerai donc une grêve de la faim et de la soif dans les locaux des ASSEDIC de Saint-Sébastien-sur-Loire, 11 rue de la Galtière, Le 5 juin 2007 dès 8h30.
Beaucoup de sympathisants se rallieront à ma cause ce jour.
Je demande aux médias de venir me prêter leurs voix à cette occasion, afin de porter mes messages publiquement jusqu’à M. Dubrunfaut.
Je demande à mes employeurs de venir me soutenir afin d’attester que je mérite d’avantage de reconnaissance de la part des ASSEDIC et que ma
situation exige la ré-examination de mon dossier.
Je demande à mes collègues de travail, aux spectateurs que je touche et aux stagiaires que je forme de venir me soutenir devant l’adversité et de montrer aux ASSEDIC que je ne suis pas seul face à ce système devenu protocolaire et refusant tout dialogue.
Je compte sur votre solidarité et votre appui. Il n’est nul besoin de protocoles pour comprendre que je dois sortir de ce niveau de vie précaire, devenu si catastrophique, que les créanciers sont passés des mises en demeures aux injonctions de payer, des injonctions de payer aux saisies sur
compte. Depuis 2 mois, je ne peux plus payer mon loyer ni ses charges, j’ai été saisi, je passe devant la commission de surendettement, je dois réclamer des aides juridictionnelles pour faire face aux huissiers mandatés par mes créanciers, mon compte bancaire est fermé et je n’ai plus de moyen de récupérer : ni mes salaires, ni mes aides sociales ; et pire que tout : les ASSEDIC et leur Aide au Retour à l’Emploi deviennent eux-mêmes des créanciers puisqu’ils me réclament de l’argent avec beaucoup de zèle.
Soyez assurés, chers amis, de ma reconnaissance envers vous.
Laurent Cailleton.
Déroulement de la journée du 5 juin 2007
8h30 : conférence de presse. Remise du dossier de correspondance avec les ASSEDIC.
9h00 : 1er rendez-vous avec un interlocuteur des ASSEDIC, sur le site de St-Sébastien.
9h30/10h00 : Conférence de compte-rendu du rendez-vous.
De 10h00 à 15h00 : Sitting de soutient à ma grève de la faim et de la soif.
15h00 : 2ème rendez-vous avec un interlocuteur des ASSEDIC.
15h30/16h00 : Conférence de compte-rendu du rendez-vous.
http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=…=2798
Première victoire d’un chômeur radié
Mercredi, 30 Mai 2007
C’est une première ! Un chômeur a attaqué la direction régionale de son ANPE pour radiation abusive et le tribunal administratif lui a donné raison : son cas fait désormais jurisprudence.
Habituellement, tout se passe en catimini : un dysfonctionnement de la distribution du courrier, une convocation à un entretien jamais envoyée et on vous coupe les vivres, sans que la procédure d’usage soit respectée (avertissement avant radiation, puis décision officielle).
C’est à la mi-janvier que Thierry Dupain, chômeur de Villeneuve-lès- Béziers, a pris connaissance de son éviction en s’apercevant que l’Assedic ne lui avait pas versé ses allocations (15 € par jour). Il apprend qu’en novembre on lui a soi-disant adressé une convocation qu’il n’a jamais reçue, et que l’ANPE a donc pris la décision de l’amputer de ses droits pour une durée de deux mois sans même l’en avertir.
Depuis la mise en place du suivi mensuel personnalisé, « les cas de radiations abusives se multiplient. Le pire, c’est qu’il revient au chômeur de porter l’affaire devant le tribunal administratif », déplore Jacqueline Balsan, vice-présidente du Mouvement national des chômeurs et précaires. Ce qu’il a fait, soutenu par l’association.
S’appuyant sur une décision de la Cour administrative d’appel de Paris qui avait demandé l’annulation d’une radiation dans un cas considéré comme similaire, l’avocat a plaidé pour que l’ANPE apporte la charge de la preuve. Insistant sur le manque de prise en compte de la dignité humaine des demandeurs d’emploi, Me Fernandez a demandé une suspension de provisoire de la radiation auprès du juge des référés, arguant notamment des conséquences d’une telle décision.
Le tribunal administratif de Montpellier, selon la procédure d’urgence du référé-suspension, a rendu son jugement qui fait alors jurisprudence : vendredi 6 avril, il a ordonné à l’ANPE la réinscription d’office du plaignant, et à l’Assedic le versement immédiat des arriérés de ses allocations non versées, estimant que « l’absence à un entretien ne peut pas justifier une radiation ».
Jacqueline Balsan est heureuse et fière de cette victoire. « Au MNCP, dit-elle, chaque jour se présentent au moins deux chômeurs radiés injustement. Ils sont complètement démunis. Désormais, nous allons multiplier les procédures en référé contre l’ANPE et l’Assedic. Et d’autres collectifs en France vont initier la même procédure »…
Autre lien à faire car c’est profondément lié :
http://nantes.indymedia.org/article/12470
L’ANPE à nouveau en grève le 8 juin
Appel à la grève unitaire de l’intersyndicale CGT, CNT, FO, SNU, SUD et UNSA de l’ANPE
Bonjour
Je suis intermitente & victime du meme genre de probleme, meme si c’est dans une moindre proportion…
Comment vous contacter, lancer une petition, se regrouper…
Existe il un site?…
Il faut qu’il arretent de nous prendre pour des cons…
Bravo pour votre determination, Courage
Fisso
Pour ceux qui veulent me contacter, je vous engage à me joindre par e-mail : laurent.cailleton@hotmail.fr
Les ASSEDIC ayant affirmés devant la presse que j’étais un « cas isolé », tandis que des associations comme AC Chômage annonce que nous serions 30 000 en Pays de la Loire à souffrir de radiations abusives, j’invite tous les précaires, chômeurs, demandeurs d’emploi à se manifester à mes côtés, Mardi 14 juin 2007, devant l’ASSEDIC de Saint Sébastien sur Loire à 8h30.
L’objectif : prouver une bonne fois pour toute à l’opinion publique et à Mr Dubrunfaut, le directeur des Assedics des Pays de la Loire, que nous sommes des milliers et que je ne suis pas un cas isolé. Que le service Unidialogue (la boîte vocale) connaît de lourds dysfonctionnement et qu’en aucun cas elle ne peut remplacer un interlocuteur de chair et d’os.
Laurent Cailleton.
Voici ce que m’a raconté un copain habitant dans la région de Toulouse quant à la politique de radiation de l’ANPE
Appelons la personne à qui cette mésaventure est arrivé Lili (mais malheureusement elle n’est pas la seule vous allez le voir…). En fait dans la vraie vie, Lili ne s’apelle pas lili mais à un nom arabe bien qu’elle soit de nationalité française (elle est née en France).
un jour, elle reçoit un avis de radiation de l’ANPE au motif que sa carte de séjour arrive à son terme. Lili est un peu incrédule : elle n’a jamais eu de carte de séjour puisqu’ele est française.
Elle appelle donc l’ANPE un peu en colère.. Au bout d’un moment, et après deux ou trois interlocuteur-ices, elle tombe sur un agent qui finit par lui expliquer le pourquoi du comment de cette situation kafkaienne : l’ANPE de làs-bas (est-ce une politique locale ou nationale? ) a pris son listing des personnes au chômage en sélectionnant toutes les personnes qui avait un nom à consonnance arabe. Cette belle institution qui a en charge d’aider les chômeur-euse-s a ensuite renvoyé un courrier de radiation à tout ces gens. Tous ceux qui n’ont pas répondu au courrier ont été radié….
Combien de personnes ont contacté l’ANPE pour se défendre de cette pratique abjecte? Combien n’ont rien fait en étant tétanisé par ce qu’il leur arrivait?
Et la préférence nationale, c’était pas un truc de Mégret et du front national?
On peut imaginer sans difficulté que ce genre d’initiative s’est faite ailleurs et qu’elle annonce les méthodes à venir pour remettre la france au travail…
Concernant l’intermittence une liste a été créée pour la région nantaise :
Pour s’inscrire : envoyer un mail à intermrezo44-request [at] ml.free.fr avec dans le sujet le mot : subscribe
Sur le plan national il y a 2 listes très actives :
– Coordination des Intermittents et Précaires d’ile de france : http://www.cip-idf.org Inscription/désinscription/archives : http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/cip-idf
– Les archives de la liste Rue : http://archives.lefourneau.net/rue/
Je vous invite à aller écouter sur le lien en dessous l’enregistrement de l’intervention de Laurent à la soritie de son entretien avec le directeur de l’assedic Mr Yves Dubrunfaut (l’info en direct) . hier onze heures . Rien ne presse tout urge .
Marcel
bonjour,
je souhaiterais savoir ou nous en sommes
toujours en grève de la faim?
toujours radié?
merci
Toutes les réponses à tes questions sont dans le commentaire au dessus, roro : il faut juste écouter le son. Le dossier a été régularisé, mais le problème reste le même pour des miliers d’autres et Laurent se retrouve dans une situation d’endetetement extrème. Le plus simple est de prendre contact avec lui comme il le propose plus haut.
Dans un premier temps je tiens a rapele deux point un c’est l’anpe qui a effectue la radiation deux si il y eu gain de cause aupres du tribunal administratif c’estANPE CAR ELLE EST PUBLIC ET NON LES ASSEDICS de plus il faut arrete de cracher a chaque fois dans la soupe et ce prendre pour une victime car un intermittents du spectacle choisi son metier en connaissance de cause et si on compte sur les assedic enfin de mois et bien c est bien dommage de plus ils sont priviligier par rapport au regime general bref il faudrait arreter de ce prendre en victime car les assedics ne sont pas responsable de tout donc recapitulon les ASSEDIC SONT PRIVE DONC TRIBUNAL PENAL ET L ANPE PUBLIC DONC TRIBUNAL ADMINISTRATIF MERCI DE VOUS RENSEIGNER AVANT DE VOUS FAIRE PASSER POUR VICTIME