NON A LA VIDEO-SURVEILLANCE

Après la vidéo-surveillance de l’espace public à St-Herblain, la présence de 23
caméras au stade de La Beaujoire, la mise en place de caméras de surveillance dans
les transports en commun de l’agglomération, la vidéo-surveillance dans une rue
commerçante de La Baule, l’installation de 9 caméras numériques au lycée
St-Jean-Baptiste de la Salle à Nantes (OF du 30 octobre), la demande par
l’opposition municipale à Nantes de la vidéo-surveillance du Bouffay, la majorité
municipale à Orvault a, le 30 juin dernier, voté l’installation en deux temps de 17
caméras sur 6 sites dont des espaces publics.
Même si, dans le cas d’Orvault notamment, les images sont seulement enregistrées et
visionnées en cas d’incident, le Collectif Nantais contre la Dérive Sécuritaire,
Pour les Droits et les Libertés s’oppose à la vidéo-surveillance.
On nous rétorque : pourquoi craindre la vidéo-surveillance lorsqu’on n’a rien à se
reprocher. Mais, la vidéo-surveillance est inefficace pour faire respecter la
« sécurité » : la délinquance s’adaptera ou se déplacera. La logique de la
vidéo-surveillance est alors de mettre des caméras partout : peut-on imaginer une
société totalement vidéo-surveillée ? La vidéo-surveillance détruit la vie commune.
Elle fait de tous les citoyens des fautifs ou suspects potentiels. Elle
déresponsabilise les personnes qui auront tendance, en cas d’incident, à se
décharger sur l’individu qui est derrière la caméra. Elle menace la solidarité et
renforce l’individualisme.
L’enregistrement des personnes menace les libertés individuelles et est une réponse
technique illusoire à des problèmes qui attendent au contraire des solutions basées
sur le contact humain : renforcer la présence d’enseignants, d’aide-éducateurs et de
surveillants dans les établissements scolaires, de travailleurs sociaux, animateurs,
médiateurs et concierges dans les quartiers, créer des espaces de rencontres et
d’échanges pour relancer le dialogue entre les personnes, rendre les gens acteurs et
responsables pour mieux vivre ensemble.
Le Collectif se tient à la disposition de toutes les personnes concernées ainsi que
des pouvoirs publics pour débattre des graves questions posées par la
vidéo-surveillance.

Collectif Nantais contre la Dérive Sécuritaire, Pour les Droits et les Libertés
(soutenu par AC!-Nantes, ATTAC, Confédération Paysanne, FCPE, GASProm-ASTI, LCR, Les
Alternatifs, Ligue des Droits de l’Homme, Mouvement Français pour le Planning
Familial, MRAP, Parti Communiste Français, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des
Avocats de France, Union Syndicale G10 Solidaires, Les Verts, … liste en cours).