[nantes] rassemblement pour la défense des communs de la zad nddl à l’occasion du copil
Thèmes : Logement/squatZad
Lundi 5 octobre 13h - Nantes - préfecture
Avec Expo sur l’enchevêtrement des usages dans le bocage, bar, casse-croûte et concert !
Malgré ce que nous avons déjà pu maintenir et développer de l’expérience de la zad depuis l’abandon, les institutions gouvernementales et collectivités locales cherchent toujours à la reformater et à la faire entrer dans des cases beaucoup trop étriquées pour ce qui se vit ici. Leurs modèles sont plus que jamais obsolètes dans un monde bouleversé par la vague virale, à l’heure où l’évidence de la crise environnementale et sociale doit amener à prioriser partout le commun et la défense du vivant. Si l’emprise foncière des projets paysans liés au mouvement s’est stabilisée sur près de 360 ha depuis l’abandon, les autres enjeux, autour des habitats, de la forêt ou de la propriété collective, sont toujours en tension.
Le nouveau Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI), entre autre, continue à nier administrativement le caractère collectif et hybride de ce qui s’est constitué de spécifique sur la zad. L’Association pour un Avenir Commun dans le Bocage (AACB) a déposé un recours contre ce PLUI fin août. En pratique les habitant.es et usager.es de la zad, continuent encore et toujours à mettre en oeuvre des formes de vies foncièrement adverses à un aménagement du territoire assujetti aux logiques marchandes et individualisantes.
Le 5 octobre, le département et la préfecture organisent un nouveau COPIL (Comité de pilotage du projet agricole et environnemental sur l’avenir de la zad.) Nous appelons à un rassemblement dans la rue au même moment pour :
défendre les expériences d’habitats auto-construits et écologiques sur la zad ainsi que la reconstruction de lieux de vie et d’activités à l’emplacement des bâtis historiques détruits par le projet d’aéroport.
soutenir un modèle de prise en charge pérenne de la forêt de Rohanne en tant que « commun » par ses usager.es et avec le collectif Abrakadabois.
sauvegarder l’entremêlement des usages – agricoles, sociaux, artisanaux, culturels – et leur caractère collectif sur ce territoire.
rappeler notre lien au fourmillement du vivant dans ce bocage et notre volonté de développer une paysannerie qui permette de s’émanciper du caractère toxique des pratiques agro-productivistes.
Est-ce que un.e titulaire d’un Master Communication politique pourrait nous aider à comprendre la phrase suivante ?
« Les enjeux de la propriété collective sont toujours en tension. »
Merci par avance aux premier.e.s de la classe !
Pour info :
ces personnes sont des milicien.ne.s qui n’ont jamais hésité à virer (même durant la crise du covid 19), à menacer, à coffrer et à agresser des gens sur l’ex zad de nddl qui maintenant demandent du soutien et parlent de commun, de ne pas rentrer dans les cases d’un p.l.u ? ! ! ?
Loin de porter des projets émancipateurs, c’est l’entre-soi d’un petit groupe militant de bourgeois.es avec des ambitions foncières qui s’affiche.
allez vous faire cuire le cul !
Ex-Zad de Notre-Dame-des-Landes. « Ces terres doivent être défrichées pour des agriculteurs »
L’association d’agriculteurs historiques à Notre-Dame-des-Landes, l’Amelaza, critique la gestion des 895 hectares de l’ex-Zad par le conseil départemental de Loire-Atlantique. Soutenus par 70 personnes, dont des chasseurs, ils ont défriché une parcelle avec une quinzaine de tracteurs, samedi 3 octobre.
Quelle était l’action menée ?
Une quinzaine de tracteurs ont défriché une parcelle au lieu-dit la Croix des quatre communes, à Notre-Dame-des-Landes. Près de 70 personnes (riverains, agriculteurs, chasseurs et anciens élus) ont participé à ce chantier symbolique lancé par l’Amelaza (Association pour le maintien des exploitations légales sur l’ancienne zone aéroportuaire).
Pourquoi ce coup de colère ?
Cette association, qui rassemble une trentaine d’agriculteurs historiques (qui exploitaient des terres avant 2008), gronde contre l’attitude du conseil départemental, propriétaire de 895 hectares de l’ex-Zad, depuis mars 2019. « Avec l’abandon du projet d’aéroport, en janvier 2018, les terres devaient retrouver leur vocation agricole, s’emporte Mickaël Mary, président de l’association. Pour cela, elles doivent être défrichées, remises en état et redistribuées aux agriculteurs. Et ce n’est pas le cas. »
Dans un communiqué de presse, les habitants de l’ex-Zad ont dénoncé «une pure mise en scène» et «une nouvelle démonstration de toute l’attention que la FNSEA porte à la biodiversité en pleine crise de conscience généralisée sur la crise écologique».
Lundi 5 octobre, ils se rassembleront, devant la préfecture, lors du prochain comité de pilotage, pour défendre le maintien de leurs habitats.
Sur quel exemple s’appuie l’Amelaza ?
Une agricultrice, qui souhaite installer un élevage de pondeuses bio, sur une parcelle de 35 hectares, a vu son dossier ajourné par la commission départementale d’orientation agricole (CDOA). Entre La Pâquelais et Notre-Dame-des-Landes, le terrain est situé près du lieu-dit les Fosses noires, le long d’un axe, appelé il y a quelques années, route des chicanes, car parsemée d’obstacles par les zadistes. « Un autre dossier a été déposé pour exploiter ce terrain par la SCIC Nord Nantes, raconte Guy Lamisse, secrétaire de l’Amelaza. La mission de cette société coopérative est de remettre en état des terres et de favoriser les installations. Pourtant, elle soutient l’association Les noues qui poussent. » Ce projet, porté par des habitants de la Zad et des membres de Naturalistes en lutte, vise à conserver ce terrain en friche pour en faire une zone pédagogique. Un partenariat est d’ailleurs en cours avec le lycée Jules-Rieffel à Saint-Herblain.
Que contestent ces agriculteurs ?
Ils estiment que ces terres doivent être redistribuées aux agriculteurs quels qu’ils soient. «. On ne doit pas enfricher de nouvelles parcelles, proteste Mickaël Mary. Il existe bien assez de friches qui peuvent être étudiées. Sans compter la prolifération des nuisibles. »
Pourquoi les chasseurs ont-ils prêté main-forte ?
La chasse aux nuisibles, c’était l’autre fer de lance des agriculteurs, ce samedi. « Ces terres qui ne sont pas défrichées contribuent à la prolifération des sangliers, peste Antoine Paugain, président de la société de chasse de Vigneux-de-Bretagne La Pâquelais. Ce sont de vrais nichoirs à cochons ! » Les animaux provoquent de gros dégâts dans les exploitations agricoles : semis dévorés, cultures saccagées. « Nous sommes tenus d’assurer une gestion des nuisibles. Pendant ce temps, on aimerait mieux chasser le faisan », râle Eric Colas, président de l’Association de chasse communale agréée de Notre-Dame-des-Landes. Et la somme est loin d’être anecdotique : chaque année, les chasseurs de Loire-Atlantique dédommagent les agriculteurs à hauteur de 500 000 €.
source :
https://nantes.maville.com/actu/actudet_-ex-zad-de-notre-dame-des-landes.-ces-terres-doivent-etre-defrichees-pour-des-agriculteurs-_fil-4313368_actu.Htm
Chasse, pêche, nature et tradition – Nantes en commun – LFI – EELV – Les syndicats ! On les a tous dans la poche et on vous EMMMERRRRDE!!! On a plus besoin de vous! HAAAAHAAAAHAAA!!!
Les dominant.e.s autoritaires (et des naï.ve.f.s ) de l’ex zad de NDDL sont tout tristounes parce que l’état ne veut pas laisser faire joujou selon leur super « stratégie » !
Les tiqqunistes et autres démocrates radicalement de gauche ont leur novlangue, comme tout le monde :
« Si l’emprise foncière des projets paysans liés au mouvement s’est stabilisée sur près de 360 ha depuis l’abandon, les autres enjeux, autour des habitats, de la forêt ou de la propriété collective, sont toujours en tension. »
On comprend que les habitant.e.s occupent 360 ha de l’ex-zad et qu’ils ne rencontrent pas de problème dans le fait de les occuper. Grand bien leur fasse.
Mais, quand même, il y a des « enjeux » qui sont « en tension » (quel vocabulaire !) :
– « autour des habitats ». Quelle science du vague ! En clair : en début d’année 2020 plus de trente demandes de permis de construire ont été déposées. Les réponses à ces demandes sont attendues… cet automne.
– « autour de la propriété collective ». En clair : le conseil départemental veut rester propriétaire du bâti de l’ex-zad. Les tiqqunistes et autres démocrates radicalement de gauche sont vraiment dépitée.e.s car, depuis des années, un fond de dotation (le bien nommé « La Terre en Commun » — Ha Ha ! Quel cynisme !) est abondé justement afin de racheter pour soi la terre et le bâti de l’ex-zad.
Source : document de « La commission habitat de l’Assemblée des Usages » (sic) strictement destiné aux soutiens, mais… rendu public.
Le commun des quelques un.e.s ! !
Ces gens font leur propagande sur le terme de « »commun » » alors qu’iels expulsent, menacent et tabassent à Notre-Dame des Landes / Vigneux !
Ces gens sont des ennemi.e.s !
Le «purisme» des entrepreneureuses, exploiteureuses et proprios
Pendant de ce « spectacle » de la contestation,
ailleurs,
se déroule une contestation réelle https://nantes.indymedia.org/articles/51271
Exactement ça : du purisme d’un groupe de propriétaires foncier !
Quelques heures après une nuit de sortie en masse des salamandres sur les routes et chemins de la zad, l’Amelaza et la FNSEA sont venus ce samedi avec divers engins agricoles en convoi pour broyer une prairie humide près de la Noë Bernard. Celle-ci avait été identifiée conjointement par les naturalistes en lutte et le conseil départemental comme faisant partie d’une zone « à très haute valeur environnementale ». Elle est bordée par 3 mares et un ruisseau. A moins de vouloir faire repousser davantage de jonc, ce broyage n’a absolument aucun sens agronomiquement en cette saison sur une parcelle de prairie humide qui ne peut être utilisée que pour du pâturage ou du foin. Renseignements pris et puisque le ridicule ne tue pas encore, il s’agit en fait d’une parcelle sur laquelle le président de l’Amelaza a un bail et qu’il a lui même laissé hors d’activité agricole, tout en continuant probablement à toucher la pac dessus. Rappelons qu’il s’agissait initialement pour l’Amelaza d’agir pour dénoncer la manière dont les zadistes laisseraient « partir des parcelles en friche »(1). Cette « action » se révèle donc être une pure mise en scène au sens le plus vain du terme, et une nouvelle démonstration de toute l’attention que la FNSEA porte à la biodiversité en pleine prise de conscience généralisée sur la crise écologique.
La FNSEA et l’Amelaza avaient annoncé initialement par voie de presse (1) vouloir aller faire un peu de broyage pour soutenir une jeune agricultrice qui aurait fait des demandes d’autorisation d’exploiter sur deux autres parcelles de la zad. Selon eux, ils auraient ainsi soutenu – pour une fois – une « installation », plutôt qu’un des aggrandissements d’exploitations déjà grassouillettes dont ils sont coutumiers. Sauf qu’il apparaît que les deux parcelles sur lesquelles portaient les demandes d’autorisation sont déjà liées à des projets paysans et naturalistes en construction. L’une est la parcelle où se situe le projet d’élevage d’escargot « la cagouille », l’autre est la parcelle sur laquelle se construit un projet de verger conservatoire regroupant des naturalistes, paysan.es et habitant.es de la zad. Sur la première parcelle, il apparaît que l’agricultrice aurait déjà renoncé à son autorisation d’exploiter. Quant à la seconde, il s’agit d’une zone suivie depuis des années par des naturalistes et où un plan de gestion qui concilie agriculture et préservation des espèces menacées est en cours d’élaboration entre le conseil départemental et l’association « Les Noues qui Poussent ». Il se révèle donc qu’il s’agissait en réalité pour l’amelaza de tenter d’installer quelqu’une en force en en mettant dehors d’autres. Des habitant.es et paysan.nes de la zad les attendant sur place, l’Amelaza et la FNSEA on préféré prudemment se rabattre sur un « plan B » moins engageant pour eux et ont préféré ratiboiser ce matin une de leur prairie humide plus isolée.
En dehors du piètre broyage de ce matin, revenons maintenant sur l’argumentaire que déploie l’Amelaza avec le soutien affiché de la FNSEA pour accompagner leurs petites mises en scène.
En ce qui concerne le soin du bocage, le rapport au travail paysan et aux installations :
Rappelons tout d’abord que les exploitants de l’amelaza ont obtenu pendant des années des compensations foncières et financières pour les terres qu’ils louaient sur la zad et avaient décidé de laisser au projet d’aéroport. Cela ne les a pas empêché de chercher goûlument et opportunément à aggrandir leurs exploitations sur certaines parcelles après l’abandon. Ils se font passer depuis dans la presse pour des agriculteurs « historiques » alors qu’il conviendrait bien mieux de les qualifier d’agriculteurs déserteurs et in fine profiteurs, face aux vrais « historiques » qui se sont engagés aux côtés du mouvement anti-aéroport et ont tout risqué jusqu’au bout pour défendre leurs terres. Les aggrandissements de l’Amelaza post-abandon se sont fait aux dépends de la possible installation de jeunes agricuteurs, ceci alors qu’il pourrait y avoir un quart de moins de paysans dans ce pays dans les 5 ans à venir et une agriculture encore plus toxique si on n’inverse pas la tendance. De notre côté, après avoir lutté victorieusement pour préserver le bocage du béton, nous continuons à soutenir l’installation sur ces terres de paysans issus ou non du mouvement anti-aéroport. Nous défendons chemin faisant une vision de l’agriculture qui accorde un soin très particulier à notre relation au bocage. Cela n’est de toute évidence pas le cas de certains membres de l’amelaza qui, il y a quelques mois encore, ont arraché des haies et répandu du glyphosate sur leurs parcelles. De ce point de vue, à l’heure d’une crise écologique planétaire et face à de telles pratiques qu’on espérait d’un autre âge, les baux environnementaux ne sont pas des « concessions » – comme l’avance le porte-parole de l’Amelaza (1)- mais une avancée parmi d’autres pour la protection de la biodiversité sur le long terme dans cette zone humide. La qualité de l’eau tant demandée par les habitantes du département, le plus pollué de France, passe par la protection forte des zones humides et du bocage et non par le déversement d’intrants et de pesticides ou par la destruction des haies.
En ce qui concerne la chasse :
Les projets paysans ou environnementaux dans lesquels nous sommes engagés souffrent tout autant des dommages du fait de la trop forte prolifération de sangliers. Il n’y a pas de blocages à prori sur le fait d’intervenir intelligemment à ce niveau et des discussions sont en cours avec les sociétés de chasse. Cela ne signifie pas pour autant donner carte blanche à toute forme de chasse et ne pas se donner la possibilité de questionner les formes plus nuisibles de cette pratique sur des espèces qu’il convient de protéger. Il est sans doute également utile de rappeler qu’au-delà de la zad et de quelconques « friches », la prolifération des sangliers est imputable en grande partie à une certaine pratique de la chasse (apport de sanglier d’élevage, utilisation de souches prolifiques, agrainages et friches dans les réserves, refus de tuer les laies) ainsi qu’aux modifications des pratiques agricoles comme la maïsiculture qui offrent également au sanglier des espaces de nourriture et de refuge.
En ce qui concerne les friches :
Les membres de l’amelaza qui s’offusquent de voir certaines parcelles enfrichées sur la zad, semblent avoir plus de compassion pour les 4 hectares en friche de l’un de leurs membres à la Boissière, obtenues pour l’agrandissement de sa ferme dans le cadre du projet d’aéroport. Ce n’est qu’un exemple. Pour notre part, nous défendons un bocage cultivé mais aussi certains espaces précieux de balades et de protection naturaliste ainsi que des usages spécifiques des prairies humides et oligotrophes à haute valeur environnementale.
Pour notre part nous serons présents lundi dès 13h devant la préfecture, lors du prochain COPIL, pour :
– sauvegarder l’entremêlement des usages – agricoles, sociaux, artisanaux, culturels – et leur caractère collectif sur ce territoire.
– défendre les expériences d’habitats auto-construits et écologiques sur la zad ainsi que la reconstruction de lieux de vie et d’activités à l’emplacement des bâtis historiques détruits par le projet d’aéroport.
– soutenir un modèle de prise en charge pérenne de la forêt de Rohanne en tant que « commun » par ses usager.es et avec le collectif Abrakadabois
– rappeler notre lien au fourmillement du vivant dans ce bocage et notre volonté de développer une paysannerie qui permette de s’émanciper du caractère toxique des pratiques agro-productivistes.
(1) https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/notre-dame-des-landes-44130/notre-dame-des-landes-le-coup-de-gueule-des-agriculteurs-historiques-de-l-ex-zad-cd1bd0de-048a-11eb-a7ed-96a005cb5c0d + interview de Mickaël Mary porte-parole de l’Amelaza dans le journal local de la FNSEA, capture d’écran disponible sur zad.nadir.org et sur le facebook zad nddl info