Trois personnes ont été convoquées en ce début d’année pour être auditionnées par la gendarmerie de Couëron. Elles sont mises en cause dans le cadre d’une instruction ouverte pour « Appel à souscription publique tendant à l’indemnisation d’une condamnation pécuniaire ». En clair, on les accuse d’avoir fait des appels à dons pour financer le soutien des personnes condamnées à verser des amendes, frais de justice et dommages et intérêts. Cette infraction est issue d’une loi d’ancien régime  – dont l’article premier réprimait « l’offense au roi » – et a été reprise dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

Cette procédure vise la solidarité qui s’est notamment exercée dans le cadre de la lutte contre l’aéroport et du mouvement contre la loi travail. Plus largement, elle s’inscrit dans une logique qui cherche à briser nos outils d’organisation, d’auto-défense et de solidarité (condamnations pour port de bouclier en manif, procédures contre des personnes des équipes médic, criminalisation de l’aide aux migrant.e.s, répression de caisses de soutiens et mutuelles de fraudeur.euse.s …). En poursuivant arbitrairement trois personnes, quand nous sommes tou.te.s parties prenantes de la solidarité en actes qui s’exerce au travers des caisses de soutien, la « justice » espère encore une fois diviser et isoler. C’est tout l’enjeu de l’antirep que de ne pas la laisser y parvenir.

il nous semble donc important de prendre le temps de réfléchir ensemble tant aux enjeux du pouvoir dans cette nouvelle tentative de criminalisation des pratiques de lutte qu’aux moyens collectifs de défendre cet outil commun qu’est la caisse de soutien antirep.

Retrouvons nous pour élaborer une réponse collective le MERCREDI 1er FEVRIER à 20h à B17 (17 rue Paul Bellamy à Nantes)

NI JUGES NI PRISONS N’ARRETERONT l’ANTIREPRESSION!