Kobanê, derrière la ville assiégée, un nouveau Chiapas ?

De par le monde comme en témoigne la journée mondiale de solidarité à Kobanê du premier novembre, une solidarité tente de trouver sa voix parmi le concert de « coalitions internationales » des petites ententes contre-nature entre « amis » ( gouvernement turc/-DAECH, Etats-Unis/Emirats… )

On voit de partout des mouvements de solidarité spontanés et chaque attaque sur Kobanê fait frémir des milliers de personnes. Sur le terrain, bien loin du confort des fauteuils ministériels, ils se battent, seuls, au nom de la “liberté”. Leurs ennemis ont souvent été armés par les mêmes qui se prétendent aujourd’hui coalition contre eux.

Protection d’intérêts économiques et géostratégiques sont la règle dans la région, depuis plusieurs décennies : pillage libre des ressources, mais liberté d’opinion et liberté des peuples, sûrement pas !

La voix de Rojava* est la seule à entendre dans la région. Si Kobanê tombe, elle s’éteindra…
Kobanê ne doit pas tomber !
Berxwedan Jîyane !

(*) à Rojava, les Kurdes de Syrie mènent de front une révolution démocratique et une guerre contre le terrorisme. L’autonomie démocratique a été décrétée officiellement le 21 janvier 2014. Elle repose sur les principes de la démocratie participative et se substitue à l’ancien régime de Bachar El Assad partout où les Kurdes contrôlent leur territoire, c’est-à-dire la plus grande partie de Rojava (Kurdistan Occidental)
Pour plus d’infos : Oui, le peuple peut changer les choses (l’expérience du Rojava)

Les visages épuisés, sérieux, de ceux qui montent la garde depuis des semaines à la frontière en restant exposés aux nuisances du feu et du gaz lacrymogène : « Nous avons enterré tant de morts. » La phrase que la mère d’un guérilléro, me tenant la main à l’extrémité de la chaîne pour la paix, m’a apprise syllabe après syllabe en essayant de ne pas rire de ma prononciation : « Bijî Berxwedana Kobanê ! »

Extrait de la chronique d’Asli Erdogan, sur Kobanê

Mardi 18 novembre à partir de 19h30, information et débat en présence d’Aurélien Roulland, chroniqueur au webzine Kedistan.