samedi 8 décembre à 15 heures

Crise et autogestions populaires : l’exemple critique argentin (2001-2009)

Après des années d’une gestion politique ultra-libérale, sous pression du FMI, la situation économique de l’Argentine est désastreuse. Des travailleur-euses occupent des centaines d’usines, s’organisent et produisent. De la nécessité de survivre à l’autonomie ouvrière, quels possibles, quelles limites ? Leurs luttes et leurs expériences nous questionnent.

Récit des expériences vécues dans les usines argentines, projection de « The Take »,
film documentaire de Avi Lewis et Noami Klein (2004), suivi d’un débat

SOIREE ET CONCERT DE SOUTIEN à Thanks for the future

dimanche 9 décembre à 16 heures

« Rien pour nous, tout pour tous » : histoires du zapatisme indigène (1983-2010)

Le 1er janvier 1994, date d’entrée en vigueur de l’ALENA, l’armée zapatiste de libération national (EZLN) déclenche une offensive militaire au Chiapas (sud-est mexicain). Pendant 10 ans, cette organisation se préparait clandestinement pour faire connaître au Mexique et au monde la misère des paysans mayas. Commence alors l’aventure d’un mouvement qui ne cesse depuis d’affirmer son droit à la dignité et son autonomie politique.

Exposé et récits de la vie communautaire zapatiste, discussions et débat.

244, RUE AUGUSTE CHEVALIER, TOURS

thanksforthefuture@yahoo.fr

NOUS NE PARTIRONS PAS

La maison Thanks for the future est ouverte à Tours, depuis plusieurs années. Récemment, on a tenté de nous faire comprendre que notre vie collective, notre présence même était insupportable, notamment aux yeux de quelques artistes « conventionnés et compétents », du Projet 244. Ces derniers nous ont donc coupé l’eau, puis l’électricité… Enfin, cinq mains courantes (dont deux par le Projet 244) ont été déposées contre nous. S’appuyant sur celles-ci, la mairie a pris le relais, nous assignant en justice afin de nous expulser. Une première audience a eu lieu le 18 octobre, le procès fut reporté au 8 novembre, puis au 13 décembre, la mairie s’embourbant dans une posture quelque peu encoprétique … « expulser ce qui devient parasite, tout en désirant le contenir » et ce qui pourrait faire souillure avec. Le tout dans la jouissance d’avoir le contrôle, le pouvoir, et de le garder.

Pendant ce temps, le Conseil d’Administration du Projet 244 continue de faire pression pour tenter d’entraver les solidarités qui s’organisent et se concrétisent autour de la maison : interdiction de relayer ou de diffuser nos textes pour certains, menaces d’expulsion de certains locaux envers une autre association solidaire qui loge également au Projet 244, etc…

Pourtant, c’est avec joie qu’une soirée d’informations et de soutien s’est organisée, où nous avons pu imaginer les suites de l’histoire de cette maison. Fin octobre un week end de lutte nous a donné la possibilité de mettre en commun des expériences, des outils, des idées. Ces nouvelles rencontres ont permis ensuite que des individus s’associent, à leur manière, à la lutte autour de la nécessité d’inventer des lieux collectifs, brisant certaines barrières et ouvrant ainsi de nouvelles portes, de nouveaux espaces, de nouvelles perspectives.

Nous savons bien que ces différentes facettes du pouvoir tentent d’étouffer, de taire, de tuer dans l’œuf toute initiative de vivre autrement, et que la violence qui en découle ne frappe pas qu’à la porte de cette maison. Elle se dévoile partout ailleurs de Notre Dame des Landes au Val de Suza, et dans tous les lieux qui pourraient laisser espérer d’autres rapports humains, d’autres histoires et d’autres vies, que celles qu’on nous impose.

Parce que nous sommes attachés à ce lieu comme espace de libertés et de créations. Cette société n’a pas de place pour ce que nous voulons y faire : tant mieux ! Nous ne reviendrons jamais à l’inertie et au train train mortifère orchestré par le pouvoir, ici, la mairie PS et la Sémivit, et le Conseil d’Administration des artistes du Projet 244.

Nous ne comptons pas non plus nous cacher, de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, et envisageons à présent la ville comme un vaste terrain de jeux !

Le 11 décembre, déambulation nocturne et joyeuse, à 18h30 place Foire le Roi, Tours

Le 13 décembre, rassemblement devant le tribunal d’Instance de Tours (Champs Girault) pour un énième procès à 9h30.