[nantes & clisson] conf/débats avec enric duran
Thèmes : Actions directes
Lieux : Nantes
Conférences débats, ateliers
Nous organisons des conférences débats avec Enric Duran. Il y sera question de son action contre les banques mais surtout de la création d'une coopérative d'un nouveau genre.Nous voulons permettre à tous ceux qui le souhaitent d'en apprendre plus de l'organisation citoyenne Catalane, du maillage entre les différents collectifs et groupes à l'échelle de l'Espagne, et initier des projets similaires en lien avec nos voisins Espagnols.
Associations, collectifs, groupes affinitaires, amis, personnes seules, tout le monde est bienvenu!
Enric Duran est un « activiste social ». Il y a un peu plus de dix ans aujourd’hui, il a laissé derrière lui le tennis de table professionnel, le milieu aisé dont il est issu, pour s’engager activement dans les mouvements sociaux de Barcelone à commencer « la campagne pour l’annulation de la dette externe ». Rapidement, il réalisa que ce qui bloquait l’avancée des collectifs dans leurs projets était le manque d’argent.Il a alors élaboré une stratégie pour exproprier le maximum d’argent des banques. C’est cette action qui lui a valu son surnom.
En plus d’alimenter les mouvements, par cette expropriation d’argent, Enric voulait dénoncer le système capitaliste (les pratiques des banques) en la rendant publique. Il organisa avec ses compagnons, la sortie de Crisi et de Podemos à des moments clé de son plan afin que ces journaux (publiés à hauteur de 500 000 exemplaires au total, contenant des ébauches de solutions, et gratuits) puissent être connus et accessible pour tous.
Il a été incarcéré le 17 mars, pour escroquerie. Seuls 6 établissements sur les 39 qu’il a visés (au travers de 68 opérations) ont porté plainte contre lui. Il explique que les banques n’ont que faire de telles sommes; 492 000€ au total, « ce n’est pas si grave » pour elles. Deux mois après son incarcération, grâce à la solidarité des personnes restées dehors et à la détermination des collectifs de l’Ecoxarxa de Barcelone, la caution d’Enric, fixée à 50 000€ fut payée.
Dès sa remise en liberté, il entama avec des collectifs partout en Espagne, le gros du chantier. Il fallait mailler un réseau entre les alternatives existantes, permettre aux différentes organisations d’entrer en contact et d’échanger autour de diverses expériences. Redes en Red est né de la conjonction des différents groupes et a permis l’organisation de rencontres anticapitalistes à Ruesta début avril 2010. Des ateliers de réflexion, du partage d’expérience, des gens motivés malgré le froid, un moteur fort du mouvement citoyen espagnol.
Sur le local, le projet d’Enric et ses compagnons était la création d’une coopérative. Durant des mois, réunions, conférences, brainstormings, ont permis à l’idée de prendre forme. La Coopérative Intégrale Catalane est née le 23 avril dernier et regroupe différentes coopératives plus petites, éparses sur la région. Certaines sont des coops de production, d’autres d’habitat, d’autres encore, de consommation et toutes ont la particularité de fonctionner avec l’euro ET une monnaie sociale : l’Eco coop!
Ils ont organisé leur première foire d’échange. A ces occasions, des gens extérieurs à la coopérative peuvent échanger leurs euros contre des « éco coops » pour prendre part à l’évènement. Au titre de la CIC, ils ont aussi acquis un bâtiment de 32 000 m² composé de 30 appartements et de 15 ateliers. Il faute encore le retaper, mais ils ont tout ce qu’il faut pour, en matière de compétences, de connaissances, d’idées et de bras!
Aux dernières nouvelles, Enric vient de rentrer d’Andalousie où il a rencontré des groupes qui reprennent l’idée catalane, et implantent une coopérative intégrale à fonctionnement mixte (euros/monnaie sociale) à leur tour!
De notre côté, nous avons entrepris la publication d’un petit journal gratuit : « On N’est Pas Encore Cuits! » pour véhiculer nos idées et la venue d’Enric est certainement l’occasion de donner aux personnes qui viendront, de la matière, du concret. L’opposition aux politiques que nous subissons est importante, mais il nous faut commencer à construire à présent, et la société dans laquelle nous vivons a pour fâcheuse habitude de restreindre le champ des possibles. Pourtant, les possibilités sont là, c’est à nos œillères de tomber et si une prise de conscience existe depuis longtemps dans le milieu associatif/militant, il faut la mettre à la portée de nos concitoyens, les interpeler à ce sujet. C’est pour cela qu’il nous semble primordial de diversifier les lieux des conférences débats.
Nous sommes aussi en train d’organiser la partie « virtuelle » de ces conférences pour permettre à des personnes ne pouvant y assister physiquement, d’avoir accès aux informations qui y seront communiquées, et de pouvoir poser leurs questions en retour.
D’où que vous soyez, vous êtes bienvenus!
Les détails des heures et dates sont présents sur l’affiche!
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