(BESOIN DE PLUS DE VEHICULES) tous a calais le 31 decembre

YA BASTA ! Mise au point sur l’appel contre la chasse à l’homme dans le Pas-de-Calais

Les initiateurs de l’appel Ya basta ! contre la chasse à l’homme organisée par la police dans le Pas-de-Calais, rappellent leurs objectifs : « apporter notre solidarité aux sans papiers et aux réfugiés qui sont victimes de la chasse à l’homme quotidienne organisée par la préfecture du Pas de Calais » ; « jeter la lumière sur la situation dans la Pas de Calais depuis la fermeture du camp de réfugiés de Sangatte » ; et que « les flics [qui] font ce qu’ils veulent en toute impunité, quittent les lieux, que soit mis fin aux poursuites judiciaires à l’encontre des militants des associations et collectifs ». Pour « la régularisation de tous les sans papiers, la fermeture des camps de rétention, la liberté de circulation et d’installation et donc l’ouverture des frontières ».

L’appel « Chasse à l’Homme à Calais Ya Basta ! » suscite quelques remous entre plusieurs associations et collectifs calaisiens.

Il est hors de question pour SôS Soutien ô sans papiers et le Collectif de Soutien aux Demandeurs d’Asile et aux Sans Papiers 37, initiateurs de cet appel, de prendre parti dans ces conflits locaux. La solidarité est multiforme, c’est la richesse et la force du mouvement à l’échelle nationale, voire européenne. Il existe de multiples associations, collectifs qui posent les questions de la régularisation de tous les sans papiers, la délivrance du statut de réfugié politique pour les demandeurs d’asile, la mise en place de conditions de vie décentes. Ce sont les seules réponses réalistes à ces questions ou sinon il faut admettre que des travailleurs continuent à être surexploités et à payer des impôts sans pouvoir bénéficier de couverture sociale…, que des parents d’élèves soient raflés à la sortie des écoles avec leurs enfants, que des personnes soient enfermées dans des camps de rétention bientôt jusqu’à 18 mois, qu’on assiste à des expulsions de force (ayant causé plusieurs décès) dans les aéroports, que des gens meurent en voulant franchir les frontières de l’Europe forteresse… et ce parce que l’État refuse la régularisation de tous les sans papiers et d’instaurer la liberté de circulation et d’installation !

Si nos structures ont lancé cet appel c’est, primo, pour apporter notre solidarité aux sans papiers et aux réfugiés qui sont victimes de la chasse à l’homme quotidienne organisée par la préfecture du Pas de Calais ; c’est aussi pour exprimer notre solidarité envers les adhérents victimes de la répression de TOUS les collectifs et associations soutenant les sans papiers et les réfugiés survivant dans le Pas de Calais.

Secundo, nous ne pouvons plus accepter que cette ’’chasse’’ perdure. Elle ne doit plus se faire à l’insu de toute le monde, sauf des habitants de Calais et des environs. Il faut que les CRS, qui ont transformé cette région en « commissariat à ciel ouvert », où « les flics font ce qu’ils veulent en toute impunité, quittent les lieux, que soit mis fin aux poursuites judiciaires à l’encontre des militants des associations et collectifs ».

L’appel a apporter des couvertures, des duvets et des chaussures n’est pas seulement une réponse humanitaire. C’est pour dire concrètement aux flics qu’ils auront beau les détruire, les brûler, nous serons toujours là pour contrecarrer l’objectif de la préfecture et de l’État : rendre les conditions de vie des sans papiers et des réfugiés les plus dures possibles et les plus humiliantes pour les obliger à partir (où ?) contre leur gré. Beaucoup de réfugiés, dans le Pas de Calais, veulent se rendre en Grande Bretagne. En leur délivrant un titre de séjour (le statut de réfugié politique), l’État réglerait bien des situations !

L’appel pour un rassemblement à Calais le 31 décembre a aussi pour objectif de contribuer à jeter la lumière sur la situation dans la Pas de Calais depuis la fermeture du camp de réfugiés de Sangatte. Il vise aussi à montrer jusqu’où peut conduire la politique de l’immigration menée par les gouvernements français depuis des années, et donc celle de la Communauté européenne.

Bien évidemment, la réouverture d’un camp de réfugiés et de sans papiers ne peut être une solution satisfaisante. Elle montrera seulement que la décision de Sarkozy, en 2002, de fermer Sangatte n’était qu’un coup médiatique, mais que les conséquences sont aujourd’hui désastreuses. C’est pourquoi l’appel pour un rassemblement à Calais le 31 décembre exige la régularisation de tous les sans papiers, la fermeture des camps de rétention, la liberté de circulation et d’installation et donc l’ouverture des frontières.

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Sôs/CSDASP 37 FERMERTURE DES CAMPS POUR ETANGERS DES PAPIERS POUR TOUS LIBRE CIRCULATION LIBRE INSTALATION