Au devant de la lutte transgender warriors (chapit
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Leslie Feinberg, un-e militant-e trans étasunien-ne juif-ve et prolétaire, publie en 1996 le livre “Transgender Warriors”. Ce livre raconte l’histoire des transidentités et des personnes trans, sur plusieurs siècles et plusieurs continents, en parallèle de sa propre histoire personnelle.
Le chapitre 10 se concentre sur des insurrections et luttes de classe menées par des personnes trans, travesties, et/ou de genre déviant en Europe de l’Ouest du 15e au 19e siècle. On y apprend notamment les noms de leader-euse-s trans, des récits de luttes et de victoires, et des actions menées par plusieurs groupes de personnes trans contre des propriétaires et des patrons à cette époque.
Un texte qui mélange allègrement transidentités et travestissement. Est-ce vraiment pertinent de « transidentitariser » les travestis et de travestir les personnes trans…
En tout cas c’est du révisionnisme anachronique ce qui peut-être pertinent si l’on veut créer une mythologie militante, mais ce n’est pas de l’histoire. Déjà il est particulièrement douteux de calquer nos catégories de sexe et de genre sur l’époque moderne et encore plus sur le Moyen-âge. Il est facile de se plaindre du sexisme des historien-ne-s mais encore faut-il les lire et se rappeler que carnavals et charivaris sont avant tout des outils sociaux de préservation du pouvoir plutôt que des outils de contestation. C’est justement la « bouffonisation » de la contestation sociale. C’est transformer les revendications en une farce, il semble incroyable que cela ne soit jamais pris en compte.
Pour une large partie du texte, on sent que le fait d’être homme ou femme est déterminé par les vêtements portés (« des vêtements de femmes ») ce qui est quand même un comble et une totale acceptation de l’ordre genré imposé par le patriarcat… Quand on en est à dire que tresser sa perruque est un comportement transgenre, on se rend compte qu’il ne s’agit que d’un nouveau carnaval, choquant pour le bourgeois éventuellement, mais inoffensif politiquement pour le pouvoir.
Quand pour le cas français, on voit la maintenant typique capture de Jeanne d’Arc (elle n’est plus une femme et n’appartient plus aux femmes mais est déclarée trans pour avoir porté des « vêtements masculins », encore une fois une réduction identitaire à des habits). Déclarer par dessus le marché qu’elle a mené une « armée de paysans » en 1429 (j’imagine le siège d’Orléans) est absolument risible quand on sait comment sont composer les armées de la fin du Moyen-âge.
Ça a l’air intéressant, mais c’est sous copyright, on ne peut donc pas le valider selon la charte. On l’a quand même laissé trainer en attente le temps qu’elle soit vue.
Ça a l’air intéressant, mais c’est sous copyright, on ne peut donc pas le valider selon la charte. On l’a quand même laissé trainer en attente le temps qu’elle soit vue.