Angers: alerte expulsion imminente de la grande ourse, et du campement rue du maine
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squat
Lieux : Angers
Besoins d’un maximum de véhicules, et de solutions d’hébergement d’urgence. Message diffuser le plus largement possible !
PAS DE SOLUTION DE RELOGEMENT, AUCUNE EVALUATION SOCIALE, MÉPRIS DES POUVOIRS PUBLICS, RÉPONSE EXCLUSIVEMENT POLICIÈRE : MARQUONS LE COUP !
Un toit c’est un droit !
Salut les copains,
La GO à besoin de vous et de votre soutien dans cette période critique. Nous faisons appel à vous pour des dons de nourriture, de toute sorte, pour que les résistants puissent avoir un maximum d’énergie pour défendre notre chère et bien aimée grande Ourse !
Si vous pouvez les apporter au lieu même ou alors peut être qu’un voyage pourra être fait pour récupérer la nourriture chez les personnes.
Merci à vous
Aujourd’hui le campement rue du Maine a été expulsé ! Soutien à elles et eux, mais demain ce sera le tour de la grande ourse.
RDV CE SOIR 21H POUR DEBRIEFER LA JOURNÉE ET ORGANISER CELLE DE DEMAIN!!
Et pour celles et ceux qui le souhaitent l’occasion d’y passer une dernière soirée.
OCCUPATION ET RÉSISTANCE !
Mise au point sur la situation sur l’expulsion du campement à la Rue du Maine et appel à solidarité pour la Grande Ourse, menacée d’expulsion.
C’est 150 CRS qui ont été mobilisés, le mercredi 19 juin, pour expulser une centaine d’habitant-e-s qui avaient fait d’un terrain vide au 22 rue du Maine leur habitat précaire. Les habitant-e-s, pour la majorité Roms, étaient arrivés il y a deux ans. Certains avaient été délogés d’autres lieux. Une dizaine de caravanes et d’abris de fortune y étaient installés dans des conditions indignes, les poubelles n’étaient plus relevées et les toilettes étaient insalubres. Ce que n’hésitent pas à rappeler les chiens de garde travestis en journalistes du Courrier de l’Ouest. Les habitant-e-s avaient pourtant demandé à la mairie de mettre en place des possibilités pour le ramassage des déchets et l’installation de sanitaires. La mairie n’a jamais répondu à la demande.
En revanche, la demande de la mairie à la préfecture pour une expulsion a été entendue par Réné Bidal nouveau préfet du Maine-et-Loire qui écrit dans un communiqué : « Cette évacuation met fin à la menace que représentait ce campement pour la santé et la sécurité de ces occupants ainsi que celle de ces riverains. » Il mentionne aussi que « des solutions de mise à l’abri temporaires ont été proposés ». Selon un militant, sur les 27 familles présentes, 22 auraient été recensées par l’enquête sociale effectuée auparavant et seulement sept aurait eu accès à une solution pérenne d’hébergement. Pour la plupart des autres, des chambres d’hôtel ont été réservées pour 5 jours et passé ce délai ces personnes se retrouveront à la rue ou dans une situation encore plus précaire. Ce discours est donc au mieux une manière de se donner bonne conscience. De plus, l’expulsion arrive trois semaines avant la fin des cours et met en péril la réussite des enfants scolarisés.
Le préfet écrit aussi « les personnes présentes (…) feront l’objet d’un examen individuel de leur situation administrative et afin de vérifier leur droit au séjour ». Ce n’est donc pas suffisant de les expulser à la rue, il faudra aussi les contrôler et le cas échéant les envoyer encore plus loin. Réné Bidal voudrait-il affirmer une ligne politique de droite dure pour son mandat ?
Les rumeurs courent que, dans la foulée, la Grande Ourse serait expulsée le matin du 20 juin. En effet, selon nos sources, les CRS seraient mobilisés pour deux jours et la mairie aurait réservé 20 places d’accueil de jour le jeudi et vendredi à France Horizon [1]. Rappelons que la Grande Ourse hébergeait chaque soir jusqu’à 60 personnes, dont des familles, des nourrissons, des mineurs, hommes et femmes isolés, des personnes âgées ou malades, des SDF français-e-s et étranger-e-s. Rappelons aussi que les habitant-e-s de la Grande Ourse ont demandé une enquête sociale qui n’a jamais été effectuée et que, par ailleurs, aucune solution d’hébergement n’est proposée.
Par conséquent, les habitant-e-s appellent à venir au 34 boulevard Daviers, dès 5h (avec des provisions si cela dure) ou au moins avant que la police boucle le secteur. Parce que ce n’est pas normal que l’hébergement digne soit refusé à quiconque, parce que ce n’est pas normal que les personnes qui pallient au manques de l’État soit criminalisées, parce qu’un toit est un droit ! Face à la répression, un vent de solidarité s’est levé depuis deux jours, rejoignez-le !
Notes
[1] Ce qui est doublement injuste, puisque les hébergements d’urgence à Angers sont déjà surchargés.
https://basse-chaine.info/spip.php?article116