Anselm jappe gros benet reac
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Catégorie : Global
« Ce que les porte-paroles de cette logique [capitaliste] ont reproché, et continuent à reprocher, à tous ceux qui ne participent pas assez à cette marche vers l’avant, comme les paysans et les peuples extra européens, c’est leur mentalité « archaïque », « immobile », « fermée ». Et si ceux-ci ne veulent pas s’ouvrir, on les y oblige : toute la longue histoire de la colonisation extérieure et intérieure par la logique capitaliste a consisté dans l’ouverture forcée, à travers la violence ou la persuasion, des réalités « closes » qui se suffisaient à elles-mêmes et qui préféraient l’auto-subsistance au marché mondial, le poisson péché devant la maison aux poissons surgelés, le bar du village à la télévision, les pâtures communales au travail dans l’usine, l’hébergement dans la famille aux maisons de retraite, la fête du quartier à la discothèque, les objets durables à l’obsolescence programmée, l’allaitement au sein aux laits Nestlé. » (Anselm Jappe, Capitalisme, société ouverte ? Abécédaire critique, Esprit [sic] n°445, juin 2018)
Jappe s’est éloigné de Latouche pourtant il lâche les mêmes sornettes de réac. Opposer l’allaitement au sein aux laits Nestlé…même Marine Le Pen n’avait pas encore osé ! Comme si l’auto-subsistance était forcément idyllique comparé au « marché mondial » ; comme si la pêche donc l’exploitation animale était acceptable ; comme si le bar du village (où il y a une majorité de beaufs sexistes et racistes) était en soi mieux que la télévision ; comme si le travail dans l’usine était forcément pire que les patûres communales ; comme si la famille (patriarcale, ça va de soi) était défendable ; comme si la fête du quartier était naturellement préférable à la discothèque (les fêtes de quartiers transphobes vs. les discos gays ?) ; les objets durables ça n’existe pas… Aucune nuance dans les propos de Jappounet. On avait l’habitude avec ses appels à la peur et son catastrophisme de comptoir mais ici un cap dans la réaction est franchi. Patience il finira peut-être par condamner la modernité pour s’aligner sur les même délires de Francis Cousin et Alain de Benoist. Comme quoi on peut être diplomé philosophe et défenseur de la théorie critique (passéiste en général) et n’avoir aucune rationalité et exceller dans la démago.
IDeALISATioN DE SOCIETES ET EPOQUES qu’IL N’A en paRTI PAS connU
LES NEOCONS-ITUS SONT Là
ya pas d’admin pour virer ce caca de bourgeois aigri
L’école de la critique de la valeur a effectivement pris un sale virage, peut-être irrémédiable, avec son adhésion à la vulgate antimoderne qui, soit dit en passant, anéantit, et on le voit bien là, tout ce qui fut sa prétention à la critique du sujet, puisqu’elle se rattache désormais à la célébration de l’idéal originel de ce même sujet, qui nous a mené où nous en sommes. Dommage parce qu’au niveau de la critique de l’économie politique il y avait du bon. Et c’est aussi vrai que l’école de francfort n’a jamais été à la hauteur de sa négativité affirmée, en ramenant toujours un humain générique très début de dix neuvième siècle comme référent… On a vraiment besoin de critiques réalistes, qui ne s’envasent pas dans la misère morale.
un titre provoc et un copié collé d’un paragraphe ne font pas un article.