La peche à la ligne !

Dimanche prochain, y’a des élections…
Les bergers bleus, roses, verts, rouges… appelent leurs ouailles à se déplacer aux ur(inoirs)ns pour que ça change ou pas d’ailleurs parce que faut pas déconner, y’en a marre. Houla ça sent la poudre, les barricades?
Ayant grandi au lait de vache et aux patates dans le bocage, je sais que lorsqu’un mouton se barre du pré, tous les autres suivent béatement…
Certains d’entre nous dimanche avant ou après la messe suivant les cas vont se diriger vers le sacro-saint bureau de vote pour faire leur devoir de citoyen qu’on me dirait et ajouterai « Diantre tu ne votes point, malheur à toi » (ça fleure bon l’éducation judéo-chértienne ça)
Les murs de nos villes et de nos campagnes à défauts de parler sont recouverts d’affiches nausébondes en papier généralement non recyclé avec de la colle remplie de composés organiques volatiles (hum, c’est bon ça !)

Et ben dimanche, y’a un truc super important, ça fera 2 semaines que la pêche est ouverte !

Et oui, l’occasion pour nous d’apprendre, réapprendre notre environnement (faune et flore), de découvrir les joies de la nature, d’échanger avec d’autres (techniques, discussions inter-générationnelles…) mais aussi de constater l’etat de nos rivières, de nos étangs, le manque de poisson, conséquences d’une agriculture industrielle et intensive, d’une pollution industrielle, de notre comportement, du capitalisme quoi, tout ça pour du profit… le tout défendu par des bergers bleus (travailler plus… pour polluer plus en toute sécurité), roses (y faut de la croissance pour que les gens consomment… et… polluent…) mais aussi rouges (certains sont encore pro- nucléaires…), quelques fois verts (certains bobos…).

Ben je comprends pas et je veux pas comprendre qu’on manque de reve, d’imagination.

Imaginons nous, l’espace d’un instant au bord d’une rivière avec d’autres compagnons, que certains décident de ramasser les détritus, d’autres de faire un feu pour faire griller des poissons, d’autres fassent découvrir la faune et la flore… qu’on discute ensemble à un autre monde, d’imaginer d’autres moyens d’échanges (fédéralisme, recyclage des déchets devenus matière première contre d’autres matières premières, école bonaventure…), d’inventer les circuits courts (petite coopérative alimentaire de producteurs, autosuffisance énergétique…) pour court-circuiter ce système pourri et ne pas l’aménager, d’être enfin acteur de nos vies et non la remettre à d’autres qui ne font que la détruire.

Dimanche tous à la peche !

Perlipinpin