« Il faut à tout prix éviter une mobi­li­sa­tion des jeunes. Pour un gou­ver­ne­ment, il n’y a pas pire qu’une jonc­tion social-éducation. Je ne parle pas des profs qui font grève dès leur retour de vacan­ces, mais des lycéens et des étudiants. Il faut les sur­veiller comme le lait sur le feu. » Nicolas Sarkozy, après les mani­fes­ta­tions du 7 sep­tem­bre

Les consé­quen­ces de la réforme lancée par le gou­ver­ne­ment seront immé­dia­tes. Elles concer­nent autant les sala­riés que la jeu­nesse étudiante. Le non renou­vel­le­ment des employés qui devaient pren­dre le chemin de la retraite va blo­quer la nou­velle géné­ra­tion dans le chô­mage et la pré­ca­rité. L’impos­si­bi­lité de coti­ser assez long­temps pour accé­der à une retraite à taux plein, au vu de l’âge auquel les étudiants entrent dans le monde du tra­vail, mais aussi, et plus encore la conjonc­ture liée à la crise du capi­ta­lisme font que l’avenir s’assom­brit de plus en plus, tant pour la jeu­nesse que pour l’ensem­ble de la société.

– 1 000 000 d’emplois dis­pa­rus, en plus de ceux perdus par la crise du capi­ta­lisme.
– Des coti­sa­tions impos­si­bles à tenir, donc une menace de tra­vailler du ber­ceau au tom­beau. En effet, l’objec­tif à court terme pour le gou­ver­ne­ment, c’est que les tra­vailleurs par­tent à la retrai­tes plus tôt et donc avec une retraite plus faible, com­blée ou non par des fonds de pen­sions pri­vées, que seuls les salai­res élevées pour­ront ali­men­ter

* Une situa­tion géné­rale catas­tro­phi­que au niveau de l’emploi.
* Une atta­que concen­trée avec les mena­ces sur la sélec­tion sociale dans les uni­ver­sité, les bour­ses, les APL…etc

Cette réforme nous concerne et nous frap­pera dès son appli­ca­tion, com­bat­tons la !

Pour les tra­vailleurs et les masses popu­lai­res, la lutte contre cette réforme est une lutte fon­da­men­tale. Elle est tant une lutte pour la sau­ve­garde d’acquis anté­rieurs, main­tes fois atta­qués, mais également une sau­ve­garde de l’avenir. La retraite repré­sente le seul moment de notre vie qui échappe à l’exploi­ta­tion capi­ta­liste. Cela nous sera retiré si nous ne triom­phons pas. Le fond de cette réforme signi­fie : « aucun départ à la retraite à taux plein », c’est à dire la misère, la des­truc­tion phy­si­que et psy­cho­lo­gi­que des anciens, les tra­vaux forcés ou le chô­mage jusqu’à 67 ans !

Cette réforme est à reje­ter en bloc. Parler de négo­cia­tions, ne pas exiger le retrait pur et simple, c’est capi­tu­ler.

La crise du capi­ta­lisme finan­cier se paie sur le dos des tra­vailleurs. C’est cette crise, et la volonté de faire résor­ber les dettes de l’état par la liqui­da­tion de tous les acquis sociaux, sous cou­vert d’aus­té­rité, qui mène à la déci­sion par la bour­geoi­sie et son émanation gou­ver­ne­men­tale de mettre en œuvre une autre bataille contre les droits des tra­vailleurs et futurs tra­vailleurs. Certains pré­ten­dent que réforme est néces­saire, qu’il y a un pro­blème démo­gra­phi­que et un pro­blème finan­cier. Cet argu­ment est men­son­ger ! Les riches­ses pro­dui­tes n’ont jamais été aussi gran­des, la pro­duc­ti­vité du tra­vail a doublé en quel­ques décen­nies, tandis que la part de ces riches­ses qui vont dans la poche des tra­vailleurs s’est réduite comme peau de cha­grin.

La Fédération syn­di­cale étudiante exige le retrait pur et simple de cette réforme. Dans un contexte d’ava­lan­che de décla­ra­tions et de mesu­res racis­tes, xéno­pho­bes et liber­ti­ci­des des­ti­nées à divi­ser la popu­la­tion et à répri­mer les résis­tan­ces socia­les, la lutte menée actuel­le­ment contre les réfor­mes du gou­ver­ne­ment condi­tion­nera le rap­port de force pour de nom­breu­ses années. C’est aujourd’hui que nous devons nous mobi­li­ser et ce de manière unie et déter­mi­née.

Assemblées Générales à Lyon 2 mercredi 29 septembre à 14H sur les Quais (rdv dans la cour) et jeudi 01 octobre à 14H amphi F (Bron). A Lyon 1 Jeudi 30 septembre à 12h30 réunion d’info sur les retraites amphi 2 du déambulatoire.