Cette brochure rassemble une série d’articles – non encore achevée – abordant l’hétérosexisme de la biologie et l’homophobie au sein du milieu scientifique. Elle revient sur l’origine raciste du concept d’espèce et rassemble quelques observations d’animaux ayant des comportements non hétérosexuels.

« Certains animaux ont beaucoup de partenaires sexuels, d’autres un-e seul-e. Parfois il s’agit de partenaires d’un certain sexe, ou d’un autre, ou d’un autre encore, ou de plusieurs de ceux-ci. Certains animaux sont intersexués, d’autres changent de sexe au cours de leur vie. Certaines se reproduisent sexuellement, d’autres asexuellement, d’autres font du sexe sans se reproduire, d’autres encore ne font pas de sexe et ne se reproduisent pas. Certaines font de longues et nombreuses parades avant de copuler, d’autres pas, pour d’autres encore la sexualité est souvent violente. Certaines préfèrent le sexe oral. Chez certains groupes, la sexualité est très importante socialement, pour d’autres non. Etc.
Je ressors profondément épuisé par les recherches faites pour écrire cet article. D’une part, c’est le langage scientifique lui-même qui m’épuise émotionnellement. L’indifférence, l’extraction de soi qui se prétend objectivité, le regard scrutateur. D’autre part, les méthodes scientifiques impliquent souvent une grande dose de violence invisibilisée lors de la description des résultats.
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