Massacres, Nettoyage Ethnique Sionistes à Lydda Palestine 11 – 15 juillet 1948 – La Catastrophe : hier comme aujourd’hui le monde reste silencieux.

La guerre arabo palestino israélienne de 1948 connue en Israël sous le nom de guerre d’indépendance et en Palestine sous celui d’al Nakba (la catastrophe) est une blessure béante pour les palestiniens, qui hier comme aujourd’hui subissent une terrible injustice, et paient le prix d’une autre terrible injustice, dont ils sont totalement innocents

La guerre arabo palestino israélienne de 1948 connue en Israël sous le nom de guerre d’indépendance et en Palestine sous celui d’al Nakba (la catastrophe) est une blessure béante pour les palestiniens, qui hier comme aujourd’hui subissent une terrible injustice, et paient le prix d’une autre terrible injustice, dont ils sont totalement innocents.

Cet anniversaire, du 11 au 15 juillet, est pratiquement connu que des seuls palestiniens.}} Mais il a aidé à construire leurs revendications pour un retour sur leurs terres et dans leurs maisons. Ignorer ces évènements historiques, ou les nier, comme le font les sionistes quand il s’agit de l’histoire du peuple palestinien, c’est se condamner à ne jamais pouvoir comprendre ce conflit colonial qui fait pratiquement chaque jour des victimes côté palestinien.

Le 11 juillet 1948, un convoi de blindés et de jeeps du commando israélien 89 s’est approché de la ville de Lydda sur la plaine côtière de la Palestine. Les 150 soldats de ce commando faisaient partie d’un important contingent constitué de survivants de l’holocauste, qui venaient à peine de débarquer, eux-mêmes victimes d’une autre catastrophe (Shoah en hébreu) qui avait eu lieu en Europe, et de sionistes juifs nés en Palestine entraînés aux combats pendant la seconde guerre mondiale au sein de l’armée britannique. Leurs jeeps étaient équipées de mitrailleuses tchèques et allemandes, capables chacune de tirer 800 balles à la minute. Le chef du bataillon, un jeune colonel, Moshé Dayan, avait fait passer des ordres pour une attaque éclair misant sur la puissance de feu et la surprise totale.

La guerre avait officiellement commencé en mai, après des mois d’hostilités entre arabes palestiniens et juifs. En Novembre 1947, les Nations Unies avaient voté la partition de la Palestine en deux états, un pour les palestiniens et un pour les juifs. Le mouvement sioniste le voyait comme un havre de sécurité pour les juifs après l’holocauste. Cependant, la majorité palestinienne en Palestine se demandait pourquoi c’était à eux de fournir la solution à une tragédie juive en Europe. La majorité des terres leur appartenaient et ceux d’entre eux qui se retrouvaient du côté juif de la partition n’avaient aucun désir de devenir une minorité sur leur propre terre. Ils voulaient un état à majorité arabe palestinienne en Palestine, et ils ont demandé l’aide des pays arabes voisins pour empêcher les sionistes juifs d’établir l’état d’Israël.

Les combats se sont intensifies dans les premières mois de 1948. En avril, un massacre commis par le groupe terroriste juif l’Irgoun (le père de l’actuelle ministre des affaires étrangères israélienne Tzipi Livni était l’un des responsables de cette organisation terroriste) dans le village arabe de Deir Yassin, déclencha une vague d’épouvante à travers toute la Palestine. En représailles, des médecins et infirmiers juifs furent assassinés sur la route de Hadassah près de Jérusalem. Pendant ce temps, apprenant ce qui c’était passé à Deir Yassin, des milliers de villageois palestiniens pris de panique s’enfuirent vers des lieux sûrs, avec l’intention de revenir des la fins des hostilités.

Le 13 mai, la ville palestinienne côtière de Jaffa est tombée, et des réfugiés ont commencé à remplir les rues de Lydda et la ville voisine de al -Ramla. Le jour suivant, lors d’un discours au Conseil provisoire sioniste David Ben Gourion proclamait l’indépendance d’Israël, et le 15 mai les armées arabes traversaient la frontière pour attaquer le nouvel état sioniste. A ce moment là les forces en présence étaient pratiquement égales, les arabes prenant légèrement le dessus mais pendant une trêve de 4 semaines commencée le 11 juin, Israël a réussi à briser l’embargo d’armes décrété par l’ONU à son encontre, et quand la guerre a repris en juillet, l’état sioniste avait désormais l’avantage.

Dans l’après midi du 11 juillet, le convoi du bataillon 89 s’est dirigé vers Lydda. Arrivés aux abords de la ville les soldats ont commencé à tirer des rafales de mitraillettes, des dizaines de milliers de balles en quelques minutes. « Tout ce qui se trouvait sur leur passage mourut» écrit le correspondant du Chicago Sun-Times dans un article intitulé «L’utilisation de tactiques Blitz (éclair) font gagné Lydda». Les commandos furent suivis des forces régulières de l’armée israélienne, qui ont occupé Lydda et réprimé brutalement une courte rébellion locale : 250 personnes ont été tuées, dont plus de 80 civils tués dans la mosquée locale, et 4 soldats israéliens. Pendant ce temps, des avions israéliens survolant la ville et celle voisine d’al Ramla, ont largué des tracts demandant aux palestiniens de fuir vers l’est, vers le royaume hachémite de Transjordanie.

Le lendemain, le colonel Yitzhak Rabin ordonnait l’expulsion de la population palestinienne de Lydda et de la ville voisine d’al Ramla.

Les expulsions en masse, ce qu’on appelle aujourd’hui nettoyage ethnique, ont commencé le 13 juillet et continué pendant 3 jours. Les palestiniens d’al Ramla, qui s’étaient rendus sans incident, ont été mis dans des bus et conduits sur les lignes de front des combats comme ceux de Lydda puis on leur a ordonné de sortir des bus et de continuer à pieds.

De Lydda, les palestiniens ont marché en direction des collines vers la ville de Ramallah située à environ 32 Kms. Des soldats sionistes juifs ont évoqué plus tard leur désir de punir les palestiniens de Lydda pour leur rébellion manquée ; certains soldats ont confisqué l’or des réfugiés, et tiré en l’air pour accélérer leur départ. Ce même mois, comme l’a documenté l’historien israélien Benny Morris le ministre Aharon Cohen a déclaré que les troupes israéliennes à Lydda avaient reçu l’ordre de

«prendre des expulsés palestiniens chaque montre, bijou et argent… de sorte qu’arrivant complètement démunis ils deviendraient un poids pour la légion arabe »

l’armée du roi Abdallah de la Transjordanie voisine.

Les palestiniens avaient prévu que ce voyage serait de courte durée, et de courte distance ; la plupart n’avaient pas eu le temps de rassembler des provisions pour ce voyage périlleux. Ils avaient laissé derrière eux tous leurs biens. Entre 30 000 et 50 000 palestiniens de Lydda et al Ramla se sont dirigés vers Ramallah en empruntant des chemins de traverse et sentiers muletiers, marchant sous le soleil de l’été, tenaillés par la faim et surtout la soif. Les plus fragiles, des enfants en bas âge, des vieillards n’ont pu résister et sont morts en route.

« La marche de la mort »

comme l’appelle les palestiniens a fait des victimes dont le nombre reste à ce jour inconnu, victime d’un nettoyage ethnique sioniste, un parmi d’autres.

Ces expulsions d’al Ramla et Lydda de même que celles d’autres villes et villages palestiniens en 1948, sont désormais bien documentées à travers notamment les recherches de nouveaux historiens israéliens Benny Morris ((The Birth of the Palestinian Refugee Crisis; 1948 and After); Tom Segev (1949: The First Israelis); et Alon Kadish (The Conquest of Lydda, publié par l’armée israélienne). Rabin dans ses mémoires, décrit comment pendant les jours critiques de la mi juillet 1948, il a demandé à Ben Gourion ce qu’il fallait faire de la population civile palestinienne de Ramla et Lydda, et ce dernier,

« avait balayé l’air de sa main ce qui voulait dire : chassez les ».

Dans le journal du Palmach (l’ancêtre des forces armées israéliennes) en juillet 1948, Yigal Allon décrit les avantages militaires des expulsions de masse :

« chasser les habitants de Ramla et de Lydda diminuera la pression exercée par une population hostile tout en encombrant les routes pour la légion arabe, pour qui il sera difficile de reconquérir les villes. »

Allon décrit aussi en détails les opérations psychologiques menées par les dirigeants des kibboutzim qui

« murmuraient à l’oreilles des palestiniens qu’un important renforcement juif était arrivé »

et

«qu’il devraient suggérer aux autres de s’échapper alors qu’il en était encore temps. »

Cette tactique a atteint sont but.

Les expulsés de Ramla et Lydda sont arrivés à Ramallah une ville alors à dominante chrétienne. Environ 100 000 réfugiés se sont entasses dans des cours d’écoles, des gymnastes, des couvents, des baraques militaires, ou bien dormaient dans les oliveraies, des grottes, des granges, et le long des routes. Finalement ils ont rejoint plus de 600 000 réfugiés pour former un contingent d’exiles palestiniens toujours plus nombreux et plus désespérés, dont le maître mot est Retour.

Le traumatisme de la Nakba est aux palestiniens ce qu’a été l’holocauste aux israéliens. A partir de la Nakba ils ont construit leur lutte de libération, leur mouvement de résistance que les sionistes appellent

« terrorisme ».

Dans les nouvelles attaques israéliennes contre la bande de Gaza où vivent environ 900 000 réfugiés palestiniens entassés pour la plupart dans des camps sur une superficie si étroite que ce coin de terre est le plus densément peuplé au monde, le combat comme par le passé est de nouveau ré-engagé. 58 ans après la Nakba de Lydda les femmes palestiniennes de nouveau vendent leur bijoux pour acheter de l’huile d’olives et du pain pour survivre, les avions israéliens de nouveau larguent des tracts demandant à la population de quitter leurs maisons, les médicaments manquent, l’eau aussi.

Du déjà vu pour les palestiniens, les anciens, ceux des territoires occupés et ceux en exil, pour qui tout ce qui se passe aujourd’hui ravivent des souvenirs douloureux.

Les récents massacres de palestiniens (plus de 50 dont des civils des enfants des femmes) par l’armée sioniste israélienne dans la bande de Gaza, sous prétexte de libérer un soldat israélien fait prisonnier par la résistance palestinienne, rappellent les commentaires d’un rabbin extrémiste Yaacov Perrin, lors de son eulogie au colon fanatique Baruch Goldstein, qui en 1994, a massacré 27 palestiniens en prière au caveau des patriarches :

« 1 million d’arabes, ne valent pas un seul ongle juif ».

La politique actuelle de vengeances et de représailles menée par les sionistes est tout simplement auto destructrice.

Source de certains informations : un article de Sandy Tolan et Tom Engelhardt intitulé « Déjà vu in gaza » publié le 11 juillet sur www.antiwar.com

Sandy Tolan est l’auteur de The Lemon Tree: An Arab, a Jew, and the Heart of the Middle East, il est responsable du projet de reportage international à l’école de journalisme de l’université de Berkeley Californien, a produit des dizaines de documentaires radiophoniques, travaillé comme reporter au Moyen Orient depuis 1994 et dans d’autres pays depuis 25 ans.

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Agir Contre les massacres dans la Bande de Gaza

Où que vous soyez, chez vous ou en vacances, envoyez d’urgence une lettre (postale ou courriel) à votre député, ainsi qu’au président de notre pauvre République.

Voici la liste de tous les députés de France; il suffit de cliquer sur le lien ci-joint (ou de le reproduire: http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/comm3.asp) :

Lien

L’adresse e-mail de chaque député est la suivante : initiale du prénom+ nom de famille @assemblee-nationale.fr

Ex : Gilles Artigues (Loire) : gartigues@assemblee-nationale.fr

Quand le prénom est composé de deux mots (ex : Jean-Pierre), l’adresse e-mail comprend les deux initiales du prénom+ le nom de famille @assemblee-nationale.fr

Ex : Jean-Marie Aubron (Moselle) : jmaubron@assemblee-nationale.fr

Dites-leur en substance :

« Monsieur X ou Madame Y,

Qu’attendez-vous pour vous élever contre la politique de collaboration de notre pays avec l’occupation israélienne, et avec ses méthodes terroristes ? N’oubliez pas que vous êtes censés représenter les citoyens français, me représenter. Je fais partie des très nombreux citoyens qui sont terriblement choqués par ce que la France est en train d’infliger au peuple palestinien, qu’elle contribue à affamer, auquel elle nie les droits les plus élementaires à l’autodétermination, qu’elle punit d’avoir exprimé un choix lors d’élections qui se sont déroulées démocratiquement.

Je vous demande instamment d’intervenir d’urgence pour faire cesser cette honte, pour faire respecter le droit international, et vous prie de me faire connaître toutes les mesures que vous aurez prises dans ce sens.

Je m’emploierai à les faire connaître autour de moi.

Avec mes remerciements, salutations citoyennes.

Signature
_ Adresse

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A Jacques Chirac, envoyez une lettre ou une carte (pas besoin d’affranchir, c’est gratuit)

Président de la République
_ Palais de l’Elysée
_ 55 rue du Faubourg Saint-Honoré
_ 75008 Paris

Ou un mail

Monsieur le Président de la République,

Je m’élève contre ce que vous faites subir actuellement au peuple palestinien, en notre nom. Vous n’avez pas été élu pour encourager l’occupation israélienne, ni ses méthodes terroristes. Vous êtes censé représenter les Français. Or, la majorité des Français rejette votre collaboration avec un pays occupant, qui bafoue toutes les lois internationales et tous les droits de l’homme pour s’accaparer un maximum de terres qui ne lui appartiennent pas. Je vous tiens pour responsable des crimes actuellement commis dans les territoires palestiniens, puisque vous contribuez à affamer le peuple palestinien, à le désavouer dans ses choix démocratiques et à armer un gouvernement qui l’opprime.

Salutations citoyennes

Signature
_ Adresse

Merci d’écrire dès maintenant et de faire circuler cette information le plus largement possible.

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A lire :

Le Sionisme en Question

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Source de cet article sur Planète Non Violente

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Remarques :
– L’article est en copyleft sous réserve de citer la source, ce qui est fait
– le titre est tronqué, faute de place. Le titre intégral est le premier paragraphe.

– On peut lire en complément sur la colonisation, sur le site www.stopthewall.org

[The Occupation’s « Convergence Plan »:
Legitimizing Palestinian Bantustans->http://stopthewall.org/analysisandfeatures/1157.shtml]