Résiter… avec catherine baker
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a l’heure de toutes les resistances… des projets de loi passés en coneil des sinistres.. un peu d’air frais… grace a ces pages (certaines sont deja dans infokiosques.net) d’un livre devenu, helas, quasi introuvable… l’autuere a un site sur un autre sujet (abolition prisons) et de beaux articles sur elle genre dans wikipedia..
Je me suis permis de refaire l’article en mettant la contribution sous forme de texte joint. Il est préférable de faire comme cela sinon la contribution devient trop longue et ingérable à ouvrir, à modérer et à commenter, à moins d’avoir un serveur, un ordi et/ou une connection superbalaise
Tchiqi, du collectif IMC Nantes.
bon mais c’est un texte rare et precieux..
qques centaines de k
ca s’ouvre en qques secondes avec une connexion adsl
et perso, comme quasi tout le monde, je ne telecharge quasi jamais de fichier attaché (flemme?? habitude??)
ok un peu plus long sur simple modem..
peut etre pourait on juste ajouter « livre » sur le titre de la contribution..
et l’ouverture des comentaires d’indy nantes permettrait un vrai debat..
Il se trouve que lorsque le texte était en intégralité sur la contribution, cela faisait bugguer pas mal de gen-te-s dont moi, et qu’ainsi, il était donc inaccessible. Grace à la manip de Tchiqi, c’est possible de le lire .C’est mieux, non… ?
_ Ah, qu’il est dur de lutter contre sa flemme !
oh indystes voisins..
ben merci pour tout ce qui nous facilite la vie…
juste pourquoi avez vous supprimé dans la manip le premier chapitre du livre??
Juste, je doute qu’il ait été « supprimé », mais je pense plutôt, vu la longueur du texte, qu’il y a peut-être eut une erreur de manip, et que le début du texte n’a pas été copié-collé. Bref, si quelqu’un-e a la gentillesse de recoller ce fameux premier chapitre en commentaire ci dessous, on pourra réparer ça.
Juste aussi, ça serait sympa d’avoir un ton moins soupçonneux et puis aussi, une fois ce texte entier, de revenir sur le commentaire laissé là : https://nantes.indymedia.org/article.php3?id_article=9488
Merci !
J’ai refait les modifs… Donc texte complet en doc attaché
Tchiqi du collectif IMC Nantes.
bravo les aminches…
quel texte!
de la resistance en concret…
a lire en librairie ou telecharger gratos aussi (apres avoir u l’article et les citations canon dans wikipedia..) son dernier livre sur l’abolition des prisons aux editions http://tahin-party.org
on resiste pas a mettre un extrait pour donner une idee du livre:
e n’ai pas voulu de la crèche, ni de la maternelle. Ni de l’école paternelle. D’abord parce que, de fait, en dépit de la loi, elle est quasiment obligatoire. Raison suffisante.
Ensuite parce qu’elle est inutile. Enfin parce qu’elle est nuisible.
Mon propos n’est pas de le démontrer. Un grand nombre de pédagogues y sont très bien parvenus. Je ne suis pas théoricienne et revendique d’aussi déraisonnables raisons que de nous lever à l’heure que nous voulons, pour ne citer qu’un des multiples exemples qui m’ont si souvent fait traiter de «mère irresponsable». Je ne répondrai que devant toi de mon insoumission. Non par devoir mais par reconnaissance pour tout ce que tu m’as donné.
1971 : j’allais avec mon gros ventre aux réunions du Secours rouge et du tout jeune M.L.F., je lisais Tout. Je vivais la guerre du Viêt-nam comme une sorte de troisième guerre mondiale ayant partagé l’intérieur de chaque pays en deux forces hostiles. Je contestais le journalisme comme toutes les autres manières d’enseigner des choses aux gens. Rebelle? À l’époque, un monde fou l’était (en janvier 72, le taux d’absentéisme des usines Fiat à Turin était de 29 % !). Bref, j’étais une jeune femme dans le vent.
Seulement vois-tu, petite, tout cela est passé de mode et l’on s’étonne à droite comme à gauche de mon entêtement. Pourtant tu me connais, je passe plutôt pour une bonne femme bien sage: mère célibataire certes, mais en grande tendresse de ton père, amoureuse d’une femme mais mère de famille, sans emploi mais auteur de livres, sans ressources mais imposable vaille que vaille une année sur deux ou trois. Nous utilisons même la carte orange les mois d’aubaine. Nous ne sommes pas, tu m’en es témoin, des marginales.
Osons faire cette provocation: reconnaissons que rien dans ce que j’écrirai ici ne sera ce qu’on appelle une pensée originale. J’ai lu un peu; dans les livres mais aussi dans la vie. Je te fais un rapport, en somme. Des tas de gens très sérieux (puisqu’on les étudie en classe!) ont contesté avant moi l’École et l’État (sous ses formes publique et privée). On ne va pas leur enlever le pain de la bouche. Notre affaire à nous, c’est ce que, dans les milieux chics, on appelle le «passage à l’acte», c’est de ça que je veux te parler.
Je connais assez le milieu des pédagogues (ne souris pas, c’est vraiment comme ça qu’on les appelle) pour savoir qu’ils me lisent avec sournoiserie. Ils cherchent la faille: elle est toute trouvée et béante: ils m’emmerdent. Leur masochisme m’emmerde. Je ne joue leur jeu que de page en page autant que ça m’amuse. Trois petits tours et je m’en vais.
Tu me diras que si les parents se veulent des éducateurs, ils se risquent rarement à s’arroger le titre bien défendu de «pédago». C’est vrai, mais je ne bénéficierai guère pour autant de leur mansuétude. Toutes ces années, j’ai dû faire face à si grande hargne … Personne n’est dupe: défendant non pas l’École mais la scolarisation de leurs mômes, ils cherchent à se justifier. Mais est-ce que je les attaque? Je n’ai pas le goût de la harangue ni du prosélytisme. Pourquoi alors mettent-ils flamberge au vent? Coûte que coûte, les adultes veulent faire l’école aux gamins. Pourquoi? Pourquoi cette angoisse réelle des parents par rapport aux apprentissages scolaires? On a quasiment l’impression d’une névrose collective. Il y a là un traumatisme à rechercher. Un traumatisme qui remonte forcément au temps de l’école …
Ne sommes-nous pas toutes et tous à même enseigne selon ce vieux Freud qui disait à une mère anxieuse: «Ne vous inquiétez pas, chère madame, quoi que vous fassiez, ce sera mal»? Ce sera … Mais pour le moment, soyons bonnes vivantes. Le présent nous appartient.
L’une des plus grandes joies, peut-être la plus grande, que m’ait données mon refus du service scolaire, c’est de m’avoir honorée de l’intelligence de nos alliés. Car certaines et certains, très très rares, nous ont soutenues. D’autres, qui ne comprenaient pas, nous ont fait confiance «malgré tout» et jamais ne nous ont trahies quelles que fussent leurs craintes.
Si je parle donc des gens «en général», c’est pour brosser le contexte d’où émerge le particulier. Car dans ces pages il sera question de nos amis connus ou inconnus, individus solitaires.
Mais il me faut d’abord t’assommer avec des considérations dont tu ne vois sans doute pas vraiment l’intérêt; c’est qu’avant de commencer, nous devons bien nous entendre sur quelques mots. J’essaie de limiter les malentendus. Car c’est publiquement que je m’adresse à toi. Autant il est vrai que ç’est en pensant à nous, à nous seulement, avec le meilleur égoïsme possible, que je t’ai évité l’école, autant je sais quelles conséquences en découlent dans mes rapports à la société. Et c’est librement que je descends dans la fosse affronter les serpents.
Des lycéens, en avril 1975, avaient sorti un tract sous forme d’un détournement de Libération. Cette lecture fut un grand plaisir et tu ne t’étonneras pas de mon bonheur quand je trouvai en première page un appel à s’attaquer à la prison de la Santé «comme symbole d’une société que l’on refuse». Tu sais que ma lutte contre ton enfermement à l’école est bien la même que celle qui fait de moi une abolitionniste absolue; je refuse la prison comme je ne reconnais à personne le droit de sanctionner quiconque. Jugements et diplômes sont des dénis de justice, a priori. On n’a pas le droit d’enfermer des hommes ni entre des murs ni entre des idées. (Ce nom que je n’ose prononcer, je veux bien qu’il te soit murmuré dans ce chant qui me revient, de Jacques Bertin : « [ … ] ce mot liberté [ … ] dites ce mot à mivoix dites-le dites-le mais très bas douloureusement comme une allumette qu’on protège du vent comme on parle d’un frère unique et fragile qu’on a perdu comme on se parle pour soi seul dites-le mais en dedans imperceptiblement puis dans la rue partout vivez dans la pudeur et dans la force l’étonnement d’un deuil.»)
L’École est une institution protégée par tous les pouvoirs en place. Oh elle change bien sûr! Comme les formes de l’État qu’elle épouse. Ceux qui nous dirigent aujourd’hui (ou ce qui nous dirige aujourd’hui) exigent (ou exige) de nous d’abord de la dureté; il faut éliminer les faibles, tous; après quoi, parmi les forts, il faut briser ceux qui auraient quelque velléité d’être personnels, on a besoin d’hommes inhumains.
À l’école, c’est primaire mais nécessaire de le répéter, on apprend à obéir (instits, profs, pions, conseillers d’éducation, censeurs, proviseurs, tous ont comme première fonction de sauvegarder l’ordre et la discipline). Dans certaines classes, on vise à obtenir des gestionnaires sachant compter jusqu’à deux, alors on peut pratiquer le travail en équipe et tel ou tel simulacre de participation. Mais ce sont des fioritures de papier crépon. L’essentiel est d’ordre disciplinaire, il ne peut en être autrement et c’est pourquoi l’État concède à l’Éducation nationale le premier budget civil de la nation. Qui oserait dire que c’est par respect de la culture se verrait ridiculisé par la comparaison même du budget de ladite Culture avec celui de l’École qui en est nécessairement bien séparé. Tous les ans, quatre-vingt mille Français sachant à peine reconnaître leurs lettres quittent les classes, il suffira de quatre à cinq ans pour qu’ils viennent grossir les rangs des deux millions d’illettrés français. Encore ce chiffre (1) est-il très optimiste. Ceux qui gouvernent nos vies ne sont pas hostiles par principe à la transmission de certains savoirs, simplement ils ont d’autres priorités en ce qui concerne l’éducation nationalisée des enfants. Le problème, c’est que ni toi ni moi n’avons les mêmes intérêts qu’eux à défendre. Tout est là.
1. Actualités sociales hebdomadaires du 24 avril 1982.
Deux solutions: saboter le système ou l’ignorer. J’ai choisi la deuxïème; la première est sans doute possible pour des guérilleros et guérilleras aux nerfs d’acier. Si ça te tente, je ne saurais trop te conseiller de lire quelques numéros réjouissants du journal La truie qui doute fait par des lycéens. Dans celui de décembre 81, ils exigeaient cinquante élèves par classe; l’argumentation était la suivante: 1) À cinquante par classe, les élèves sont plus libres, le maître ne peut s’en occuper personnellement; ils peuvent apprendre ce qu’ils veulent quand ils veulent; 2) À cinquante, l’ambiance est chaude, on peut chahuter, «la socialisation de la jeunesse est donc plus rapide» ; 3) L’enseignant craque forcément au bout d’un temps plus ou moins long. Il part en congé maladie. Un remplaçant est recruté. Avantages: un malade en plus (donc amortissement plus rapide des cliniques de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale), un chômeur en moins.
Nous avons pris une autre voie que le gai sabotage, passant comme des oiseaux au-dessus des lignes Maginot de l’éducation surveillée. (Pléonasme: toute éducation est surveillée.)
Je reviendrai à loisir sur cette si fameuse responsabilité que j’aurais prise en ne te scolarisant pas. Car on ne m’envoie pas dire que j’abuse de mon pouvoir. Il sera donc beaucoup question dans ces pages d’autorité, d’adultes et d’enfants.
Le drame, chérie, c’est que je ne sais pas ce qu’est un enfant.
La grande différence que je vois entre ce qu’on appelle un adulte et un enfant, c’est que le premier, dans l’ordre des probabilités, est plus près de la mort.
Il s’ensuit que je ne rejette pas seulement l’école mais aussi l’éducation (et a fortiori toute pédagogie), si ce n’est l’éducation réciproque qui a cours entre toutes personnes égales amenées à se fréquenter; mais utilisera-t-on alors ce mot?
Avant toutes choses, nous garderons donc bien à l’esprit que nous ne pouvons entendre quiconque parler d’éducation sans préalablement l’interroger sur la conception qu’il se fait de l’enfance. C’est ici que se noue la grande affaire.
Quant à moi, je n’emploierai les mots «adulte» ou «enfant» que pour désigner des personnes plus ou moins éloignées de leur naissance (douées éventuellement des caractéristiques socioculturelles que leur impose l’entourage).
Il ne t’a pas fallu douze ans pour comprendre qu’ordinairement qui dit enfant dit « futur adulte» : l’enfant n’est rien dans son présent qu’un devenir. On admet alors sans peine que c’est par la force qu’il faille préparer un être au servage huit heures par jour (sept heures et demi si on croit aux lendemains qui…), cinq jours par semaine, onze mois par an et quarante ans de sa vie. Bien sûr, on a dit sur tous les tons une vérité très simple : qu’il était nécessaire de créer et de produire pour se loger, se nourrir, avoir chaud, se faire plaisir, etc., mais que deux heures de production quotidiennes apparaissaient déjà plus que raisonnables dans la société telle qu’elle est. Ça, vois-tu, ce n’est pas en le démontrant qu’on le fait admettre; ç’est en s’y employant.
En attendant, le mépris évident que les adultes nourrissent à leur égard vient de ce que les enfants sont matériellement à leur merci, n’ayant aucun moyen d’acquérir leur indépendance financière; ils sont dits adultes lorsqu’ils deviennent productifs.
Cependant, il faut bien rentabiliser ce temps perdu, d’où l’instruction (militaire, scolaire, religieuse) qui suit l’éducation comme son ombre. La préface de L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime est très éclairante et dit bien le côté artificiel de la séparation entre enfants et adultes : «À partir de la fin du XVIIe siècle, l’école s’est substituée à l’apprentissage comme moyen d’éducation, Cela veut dire que l’enfant a cessé d’être mélangé aux adultes et d’apprendre la vie directement à leur contact. Malgré beaucoup de réticences et de retards il a été séparé des adultes et maintenu à l’écart dans une manière de quarantaine avant d’être lâché dans le monde. Cette quarantaine, c’est l’école, le collège. Commence alors un long processus d’enfermement des enfants (comme des fous, des pauvres, des prostituées) qui ne cessera plus de s’étendre jusqu’à nos jours et qu’on appelle la scolarisation (1)»
1. Philippe ARIÈS, L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Seuil, 1973 (Préface),
Et pourquoi cet enfermement? Pour la même raison qu’on enferme les délinquants. Parce que, pendant ce temps-là, «ils ne font pas de bêtises». Interroge une dizaine d’adultes, tu verras. Neuf sur dix (je suis bonne) te diront que si les jeunes n’avaient «rien à faire», ils s’ennuieraient. Un gosse qui s’ennuie, ça va de soi, ne peut rien faire d’autre que d’enquiquiner le pauvre monde. Et on occupe les enfants comme on occupe un pays.
Il y a des gens que ce rejet des enfants scandalise encore, même si la mode, en ce domaine comme en d’autres, est de nos jours au cynisme. Et je m’incline d’abord avec un tendre respect devant Godard qui, dans France, tour, détour, deux enfants a fait une œuvre superbe non pas sur les enfants mais avec les enfants. Peux-tu imaginer quelqu’un filmant l’intelligence? Ou l’ennui ? Il l’a fait, je te le jure!
De l’école, jamais on ne pourra mieux parler que dans ce film qui montre et démontre où commencent l’aliénation et la douleur. La séquence sur la classe est insupportable. Et pourtant, ce n’est rien que de l’ordinaire. La maîtresse est très gentille. Très gentille. Mais sa voix si gentille est bientôt intolérable dans sa douceur même. Un enfant doit copier dix fois un paragraphe, «ce n’est pas bien méchant», mais des tanks passent et repassent, et des images de guerre nous disent qu’il n’y a pas de petits viols. Et puis encore ce plan d’un enfant au tableau. Silence. La voix off de Godard : «impression de solitude». Dans tout ce film, une admirable maïeutique (ça signifie l’art d’accoucher quelqu’un de sa propre parole: arriver à lui faire dire ce qu’il veut dire). Les enfants parlent avec une précision inouïe de ce qu’on leur demande de vivre; le moment de la récréation – pourquoi crie-t-on quand on sort dans la cour? »- et celui qui traite de la «participation» à propos des méthodes «actives» (car c’est une école moderne, libérale et tout) sont des dénonciations cruelles et inoubliables.
Tu vois, je ne résiste pas au plaisir d’en parler à ceux que j’aime. Ça doit être ça que les autres appellent la «transmission du savoir».
Je ne me bats pas pour les enfants mais pour moi et je défends mes idées comme une bête défend son territoire.
Je pourrais aussi bien – si j’avais l’âme juridique – refuser l’école obligatoire au nom des Droits de l’Homme. Absolument. (Et nous y reviendrons.) Car il est inique de nous contraindre, enfants ou adultes, à écouter un maître qu’on nous impose qui exige de nous de l’attention. De l’attention! C’est qu’elle est précieuse, notre attention, nous en avons besoin pour mille choses vitales et nous avons grand intérêt à ne pas la laisser détourner par n’importe qui. Mais surtout nous nous devons de choisir ce qu’on nous met dans le crâne: la publicité télévisée ou scolaire doit être soumise à critique; on n’a pas plus le droit de me faire gober Xénophon, Charlemagne, Marx ou Watt que du Banga, du Lévitan ou du Paic citron.
Celles et ceux qui ont refusé de mettre leurs enfants à l’école avaient le choix entre au moins deux possibilités : soit agir seuls, soit se regrouper pour s’occuper ensemble de leur progéniture. C’est ce qu’on a appelé « écoles sauvages» ou «écoles parallèles» et je dois malheureusement ici établir quelques distinctions (c’est qu’en ce domaine, beaucoup ne s’embarrassent pas de nuances pour le plus grand dommage des beaux débats d’idées … ).
L’expression «école parallèle» a été créée par les journalistes; ils n’auraient pu trouver pire. Ils voulaient mettre l’accent sur l’alternative à l’école que représentait cette prise en charge communautaire des enfants. Ils ne furent pas très aidés, reconnaissons-le, par les premiers d’entre nous qui s’étaient jetés dans l’aventure et se moquaient absolument de ce qu’on dirait d’eux dans les médias. Qu’on ne s’étonne pas alors de voir telle association, l’école J., possédant ordinateur et magnétoscope, réclamant vingt mille francs par an et plus pour la scolarité de chaque élève, s’appeler elle-même «école parallèle» sous prétexte qu’elle n’a pu se faire reconnaître par l’Etat.
Dans un autre livre, je raconterai ce que j’ai vu au cours d’une enquête menée auprès des enfants qu’on a volontairement protégés de l’École, mais ce n’est pas une révélation que d’annoncer dès ici combien ce rejet est, en France, minoritaire. Il implique un choix global de refus des rapports institutionnalisés et tu te doutes bien que cela provoque d’autres remises en question, comme celles de la famille ou du salariat.
Ceux qui se bornent à critiquer l’enseignement «tel qu’il est» et craignent d’aller plus loin réamorcent un processus de scolarisation qui font de leurs écoles parallèles les «écoles nouvelles» de demain.
D’autres que moi s’intéressent à ce qu’on pourrait croire des tentatives de contestation de l’école et qui ne sont, pour l’Éducation nationale, que la, nécessaire expérimentation (peu coûteuse) de méthodes et disciplines modernes bientôt à même de remplacer des études si ridicules que plus un enseignant n’ose les défendre aujourd’hui. La corporation cependant fait comme si de rien n’était et, en mai 82, on se chamaillait au sujet du laïc et du privé. Captivant, n’est-ce pas?
Tu n’en as rien à foutre et moi non plus. Mais il vaut mieux le dire à intelligible voix car, à tous les coups, quand nous parlerons d’une alternative à l’enseignement, eux vont encore nous remettre la question du privé sur le tapis.
Ne voient-ils donc pas qu’il va se passer pour l’École ce qui s’est passé pour l’Église? En quelques courtes années, la cathédrale s’est effondrée comme un château de cartes. Certes il reste des catacombes et je ne nie pas la fidélité de quelques croyants isolés, mais on ne peut même plus imaginer quelle emprise la religion chrétienne exerçait sur la société française il y a à peine vingt ans.
Tout le monde pense aujourd’hui que, hors de l’École, il n’est pas de salut. On te plaint, ma pauvre enfant, on te voit au ban de notre civilisation. Dans quelques années, personne ne remarquera même que tu auras pris quelques longueurs d’avance. À dire vrai, nous savoir
une interview de l’auteure
emission offensive sur RL
avec faute d’ortho en prime sur son nom
http://offensive.samizdat.net/SiteFlash/Backup/emissions/Becker.mp3
ouais, bien cool de faire circuler ce texte !
et aussi, il est en cours de republication par les éditions tahin party, il devrait sortir dans les mois qui viennent…
ciao !
merci d’avoir mis ce texte en ligne
et apparement maintenant
avec tous les chapitres..
dans la meme veine il y a plein de commentaires et de compte rendu des reunions sur l’amp a frayssinous et plein de trucs bien anti ecole anti autoritaire
et questionnement sur la parentalité etc etc..
et bientot des actions concretes??
amp pga conference enfance agisme and co
http://stamp.poivron.org/Lieux/Aveyron/CrReus
aussi
http://stamp.poivron.org/BIlan_de_la_semaine_sur_les_th%C3%A8mes_li%C3%A9s_%C3%A0_l%27enfance
et plein de trucs aussi
sur
http://libre.metawiki.com/
et encore
http://libre.metawiki.com/cramp
alors unschooling ascholing pas homeschooling
et merci catherine baker!
textes catherine baker & christiane rochefort
Plusieurs chapitres disponibles depuis longtemps
et encore actuellement sur : http://ecolesdifferentes.info
page « Quoi de neuf pour « changer » l’école ? »
http://ecolesdifferentes.info/art7j.htm
et qui a mis en ligne les « intégrales » (en html et en pdf)
au printemps dernier pour celles/ceux que ça intéressait.
Et recommencera à l’occasion.
le texte intégral du bouquin épuisé (« Insoumission à l’école obligatoire ») a été diffusé sur indy paris fin juin.
Mais ce n’était qu’un indigeste copié-collé-bétonné, (sans interligne et avec bavures originelles de scan ! ) des pages htm parues au printemps sur le site ecolesdifferentes.info
La version clean du bouquin, maquettée et en pdf donc plus lisible est de nouveau disponible à partir de la page http://ecolesdifferentes.info/art7j.htm
Suffit de cliquer sur la couverture !
Avant de signer « pour la liberté d’instruction … etc… »
lancé par « les enfants d’abord » & « collectif »
un petit tour par ici :
http://caelumetterra.hautetfort.com/archive/2006/12/23/ecole-a-la-maison-l-exemple-canadien.html
Vous y découvrirez
le lien pour signer la pétition pour la liberté-de…
(avant même son lancement « officiel » !),
et la nature de nombreux « soutiens »
enthousiastes à cette noble « cause »,
dans les textes,
et la colonne de gauche :
des liens qui conduisent tout naturellement à « Présent », Radio-courtoisie, et même les évangéliques allemands (Home School Legal Defense Association – HSLDA).
Vous aviez pensé à vous mettre une pince à linge sur le nez ?
Désolé !
Un non-signataire
http://ecolesdifferentes.info/art21a.htm
http://ecolesdifferentes.free.fr/USFREVANGEL.htm
http://ecolesdifferentes.info/USCROISESHSEVANGEL.htm