Gatuzain : des livres libres
Catégorie : Global
Thèmes : Archives
En 1999, un groupe d’ami-e-s, membres d’associations culturelles et collectifs politiques décidaient de monter une maison d’édition indépendante. Le premier prospectus demandant aux futurs lecteurs de s’abonner résumait ainsi les objectifs de Gatuzain : « Le Pays Basque est riche en culture, en idées. Mais son histoire et ses revendications sont écartées par les puissants de l’information. Les luttes et pensées qui traversent les continents sont confrontées à cette même réalité, elles méritent d’être connues de plus près. Nous publierons, en basque et en français : des livres sur l’histoire locale, des chroniques des mouvements sociaux, des textes et témoignages d’auteurs du monde entier, des ouvrages de loisir ».
Recherches, essais, romans, nouvelles, pamphlets, contes, dessins… Le genres se sont petit à petit diversifiés et notre catalogue contient actuellement une quarantaine de livres, avec une moyenne de quatre à sept édités par an. Nous assurons la distribution nous-mêmes en Pays Basque nord et nous sommes diffusés en France, en Belgique et au Pays Basque sud. Par ailleurs, 140 souscripteurs reçoivent nos livres chez eux chaque trimestre.
Basé sur un fonctionnement associatif, Gatuzain compte une équipe de six personnes et autant de collaborateurs à divers niveaux (corrections, illustrations…). Le plus difficile n’est pas forcément la fabrication, mais la diffusion. Nos moyens sont limités et la vente agressive n’est pas notre façon de faire. Le best-seller de la boîte n’a pas encore dépassé les 1500 exemplaires !
Ce n’est pas pour autant que nous considérons notre travail comme superflu et que nous comptons en rester là. La lecture est un outil indispensable pour les peuples et personnes qui veulent construire un avenir de respect et de justice, et Gatuzain veut y contribuer.
Pour plus d’infos, visitez le site : www.gatuzain.com
Contribution mise en débat car bien que le projet soit intéressant, il s’agit d’une structure marchande. Cela est de mon point de vue contraire à la charte… à débattre?
Tchiqi du collectif Indy Nantes.
Pour être une structure « marchande », Gatuzain devrait faire des bénéfices, qui seraient destinés à autre chose que la publication d’autres livres, ce qui n’est pas le cas, et avoir des salariés, ce qui n’est pas le cas non plus. Cette structure, qui est une association à but non lucratif, est uniquement destinée à publier des livres écrits par des gens qui ont quelque chose à dire, raconter, dénoncer, ou à publier en euskara ou en français des textes parus ailleurs et dans d’autres langues qui ont attiré l’attention des personnes participant à la vie de la structure. Toutes ces personnes sont bénévoles, par ailleurs militants sur diverses questions, se réunissent régulièrement pour faire avancer cette petite maison d’édition, et les bénéfices (quand il y en a) ne servent qu’à financer la publication du livre suivant.
En quoi cette structure est-elle « marchande »? A ce moment-là, tout journal de structure politique ou de collectif serait, à mon sens, lui aussi « marchand ».
C’est juste un point de vue…