Pour la reprise générale de la lutte de classe !
Catégorie : Global
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C’est non seulement la
et la
des étudiants et des lycées, mais aussi la
des travailleurs aux journées d’action qui ont poussé le gouvernement à ce recul; inquiets du danger de nouvelles explosions de colère dans les banlieues et redoutant une extension de la lutte à toute la classe ouvrière, politiciens bourgeois de droite et de gauche, bureaucrates syndicaux, grands capitalistes et dirigeants patronaux ont convaincu Villepin de lâcher du lest, pour ne pas risquer de
(dixit la dirigeante du MEDEF), c’est-à-dire le dense réseau de collaboration de classe qui enchaîne le prolétariat au système capitaliste. En cédant sur le CPE, le gouvernement a
de sa loi anti-prolétarienne sur «l’Egalité des chances» et le CNE (que les patrons voulaient absolument maintenir, alors que le CPE leur paraissait d’un moindre intérêt) que jeunes et travailleurs adultes combattaient, et il a évité que sa future loi anti-travailleurs immigrés soit mise en cause.
Si le gouvernement s’en est finalement tiré à bon compte en dépit du rapport de forces établi par les millions de manifestants et les dizaines de milliers de jeunes en lutte, c’est grâce aux
qui malgré leurs déclarations (et leurs pseudo ultimatums!) se sont empressées d’aller négocier la fin du mouvement dont elles avaient pris la tête. Elles avaient déjà accepté dans les manifestations la présence massive de policiers en civils (quand leur service d’ordre, comme celui de la CGT, ne collaborait pas directement avec la police!) chargés comme ceux en uniforme de réprimer violemment tous ceux qui voulaient troubler l’«ordre public». En dépit de leurs rivalités de boutique, les appareils syndicaux, financés pour l’essentiel par les institutions bourgeoises, sont tous d’accord pour défendre le mode de production, les entreprises et l’Etat capitalistes: leur unité est celle d’
La politique suivie par le gouvernement n’est pas due à la méchanceté particulière d’un Villepin ou d’un Chirac: ce sont les
, la
dans le cadre d’une
toujours plus vive, qui dictent l’orientation des partis, la politique des gouvernements et des Etats, et non les
des bulletins de vote. On ne peut combattre ces politiques et leurs conséquences lorsqu’on a renoncé à combattre le capitalisme. C’est pourquoi les partis, syndicats et organisations réformistes de gauche ou d’ «extrême-gauche», ne peuvent que s’opposer au développement de la
aux prolétaires pour se défendre, condamner les «excès» violents des révoltes qui éclatent, faire miroiter les
en prétendant que ce serait le moyen d’arriver ou de revenir (!) à un capitalisme non «libéral», humain, pacifique et social. Ces partis et organisations qui avant-hier, lors des gouvernements de gauche, ont renié toutes leurs promesses aux prolétaires, qui hier ont massivement soutenu le principal candidat bourgeois, Chirac (élu à 80%!), qui ont aujourd’hui
du gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy, continueront demain à
qui leur feraient confiance et à obéir respectueusement aux exigences capitalistes camouflées derrière les slogans creux de la défense de l’«économie nationale», de l’«entreprise», de la «République» ou de la «démocratie».
Pour ne pas être condamné à subir l’aggravation constante de l’exploitation, de l’oppression et de la répression capitalistes, il faut rompre avec le réformisme, avec ses méthodes et ses pratiques paralysantes de négociation entre «partenaires sociaux», c’est-à-dire de
. Comme les étudiants et les lycéens l’ont montré, il est possible de se défendre contre les attaques capitalistes, contre la détérioration des conditions de vie et de travail, en se lançant dans une
; ce qui signifie revenir aux méthodes, aux moyens de la lutte prolétarienne classiste, fondée sur la
, indépendamment et contre tous les intérêts bourgeois; sur
des travailleurs par delà les divisions de corporation, de sexe, d’âge, de race, de nationalité ou d’entreprise; sur la rupture avec les préjugés individualistes, légalistes, pacifistes ou démocratiques: la lutte entre les classes est une question
et non de droit ou de morale; sur l’
, indépendamment et contre les influences collaborationnistes, aussi bien pour mener la lutte de défense quotidienne contre les patrons et leur Etat que pour se lancer demain dans la lutte révolutionnaire contre le capitalisme.
{{Pour la reprise générale de la lutte de classe, pour la révolution prolétarienne internationale,
pour la reconstitution du parti communiste mondial!}}
Correspondance:
Editions Programme
3 rue Basse Combalot
69007 LYON
1/05/06 – Imp. spé. – suppl. au Prolétaire n°479
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