Ce mardi 6 juin, à 11h, cinq camarades italien·ne·s venu·e·s à Paris pour le weekend enhommage à Clément Méric ont été interpellé·e·s et menotté·e·s dans une pharmacie àAubervilliers.

Ensuite ils & elles ont été amené·e·s au 22 rue de l’Aubrac (12ème arrondissement) dans unposte de police. Deux d’entre elleux ont été relâché·e·s alors que trois maintenant se trouventdans des centres de rétention administrative (CRA de Vincennes et du Mesnil-Amelot), et cealors qu’ils & elles ont des billets pour rentrer demain en Italie.

Ils & elles n’ont commis aucun acte pouvant justifier une telle procédure. Cela fait suite audurcissement répressif auquel on a pu assister tout au long de la mobilisation contre la réformedes retraites. Cela est en train de remettre encore plus en question le droit de manifester enFrance et le droit de circuler au sein de l’Union Européenne ; en montrant une fois de plus lesconvergences profondes et toujours plus explicites entre le gouvernement de Macron et lesgouvernements d’extrême droite, comme l’atteste d’ailleurs le tweet de Darmanin.

Liberté pour nos camarades et abandon des poursuites !

https://solidaires.org/media/documents/com_ArrestationsItalie.pdf

____________________

Ce mardi matin, alors que cinq militant·es antifascistes italien·nes étaient à Paris pour le week-end en hommage à Clément Méric, militant antifasciste assassiné il y a 10 ans par des néo-nazis, ils et elles ont été interpellé·es par la police à Aubervilliers. Après avoir été emmené·es au poste de police, deux d’entre elles et eux ont été relâché·es tandis que les trois autres étaient emmené⋅es dans les CRA de Vincennes et Le Mesnil-Amelot. Alors que ces dernier·es avaient des billets pour retourner en Italie, selon Cerveaux Non Disponibles, ils et elles doivent être livré⋅es aux autorités italiennes.

Cette violente répression intervient juste après une offensive brutale de Gérald Darmanin contre les militant·es écologistes, dont une quinzaine ont été perquisitionné·es et placé·es en garde à vue ce lundi, dans une vaste opération de répression ayant mobilisé des unités antiterroristes à coup de rhétorique contre « (l’éco-terrorisme ». Avec ces arrestations de militant·es antifascistes, le gouvernement poursuit son acharnement policier et judiciaire contre un autre pan du mouvement social, alors même que ces dernières semaines ont été marquées par une série de menaces et d’actions violentes de la part de l’extrême-droite.

Suite à une campagne animée par le Youtubeur d’extrême-droite Papacito, le maire d’une commune du Tarn-et-Garonne a subi une vague de menaces de mort, évoquant les événements de Saint-Brévin pendant lesquels le maire de la commune a été poussé à la démission par des groupuscules d’extrême-droite, allant jusqu’à incendier sa maison et le menacer physiquement. Cette campagne n’était pas sans évoquer d’autres actions récentes, à l’image de celles contre un squat hébergeant des mineurs isolés en lien avec Utopia 56.

Alors que l’extrême-droite tente de revenir sur le devant de la scène après avoir été éclipsée pendant la réforme des retraites, le gouvernement, par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur, choisit de réprimer les militant·es écologistes et antifascistes. En décidant de livrer les trois militant·es antifascistes aux autorités italiennes, Darmanin marche main dans la main avec le gouvernement d’extrême-droite de Meloni, qui enchaîne les surenchères racistes contre les migrants, les attaques au droit de grève et les offensives répressives contre le mouvement social.

Alors qu’en Allemagne, quatre militant·es antifascistes ont été condamné·es à de la prison ferme, il faut revendiquer la libération immédiate et la relaxe pour tou·tes les prisonnier·es politiques en Europe ! Solidarité !

https://www.revolutionpermanente.fr/Repression-L-Etat-interpelle-et-emprisonne-en-CRA-trois-militant-es-antifascistes-italien-nes

____________________

À propos de camarades antifascistes italien·nes envoyé·es en CRA – par Action Antifasciste Paris Banlieue

Hier matin à 11h, cinq camarades italien·nes venu·es à Paris pour le weekend international antifasciste en hommage à Clément Méric ont été interpellé·es et menotté·es dans une pharmacie, à Aubervilliers.

Iels ont ensuite été amené·es au 22 rue de l’Aubrac dans un poste de police. Deux ont été relaché·es.

Mais trois se retrouvent maintenant dans des Centre de Rétention Administrative (Vincennes et Mesnil-Amelot).

Alors qu’iels ont des billets pour rentrer demain en Italie.

Iels n’ont commis aucun acte pouvant justifier une telle procédure.

Cela fait suite au durcissement répressif auquel on a pu assister tout au long de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Cette arrestation contribue à remettre encore plus en question le droit de manifester en France et de circuler au sein de l’Union Européenne, en montrant une fois de plus les convergences profondes et toujours plus explicites entre le gouvernement de Macron et les gouvernements d’extrême droite.

****

Rappel de l’appel à mobilisation publié dans cet espace :

Le 5 juin, cela fait 10 ans que nous commémorons la mémoire de notre camarade, Clément Méric, ciblé parce qu’antifasciste. C’est l’histoire de ses luttes qu’il nous faut prolonger, cette trajectoire qu’il est vital de poursuivre. Depuis 10 ans, le programme du fascisme français progresse à mesure du raidissement néolibéral, s’incarne dans des les politiques qui puisent dans le vieil arsenal d’un État colonial et d’une république façonnée pour l’autoritarisme. Appel à un weekend antifasciste du 1er au 6 juin. 

Lire le texte ici

https://blogs.mediapart.fr/action-antifasciste-paris-banlieue/blog/070623/propos-de-camarades-antifascistes-italien-nes-envoye-es-en-cra