80 000 à Nantes. Record battu donc pour cette neuvième journée de grève interpro. . A ce stade, peu importe les comptages, il y avait un monde fou. Un public toujours aussi diversifié représentant l’ensemble du monde du travail mais aussi davantage de jeunes.

Et surtout, l’impression que la colère froide des premières journées se réchauffe. Les affrontements nombreux n’en sont pas là seule expression. Il y a aussi le ras le bol face au mépris du pouvoir et à l’autoritarisme qui monte doucement, même dans les cortèges les plus calmes.

La violence de la représsion a franchi un cap. Des heures après la manif, la BAC matraquait et gazait des syndicalistes attablés en terrasse place Bouffay.

La séquence politique ouverte par la bataille des retraites n’est pas finie. Peut-être même commence-t-elle, difficile à dire. Nous sommes face à d’importantes difficultés : les secteurs en reconductible fatigue et nous n’arrivons pas à élargir la grève en dehors des temps forts de l’intersyndicale. Et pourtant.. aujourd’hui encore des gens qui ne sont jamais descendu dans la rue étaient là et la colère couve alors que le pouvoir s’isole chaque jour davantage.

La situation du mouvement est paradoxalement aussi difficile qu’encourageante… Nous devons en tirer confiance. C’est de notre responsabilité de révolutionnaires.