texte publié sur marseille.indymedia.org

Analyse d’une situation, le 31 mars

Nous sommes devant une situation inédite. Nous vivons pour sur, l’agonie de la cinquième république. Après le choix de la cohabitation par Mitterand, de la non démission après la dissolution manquée de l’assemblée en 97, de la non démission après le referemdum du 29 mai 2005, de la mise en place de l’Etat d’urgence le 8 novembre 2005 et du passage en force en ce printemps 2006 d’une mesure impopulaire, cela fait beaucoup. Beaucoup trop.

La stratégie du pourissement qui est engagée, ne va faire que de développer, à plus ou moins long terme, la rage contre un système global. Alors que le couple Villepin-Chirac tente de sauver leurs meubles qu’ils ont volés, c’est l’ensemble de la société française qui sombre. N’était ce pas ce même voyou qui disait “notre maison brûle et nous regardons ailleurs.”

Nous vivons un mouvement unique. Nous avons une responsabilité colossale sur les épaules. Le CPE n’est qu’un énième plan de libéralisation de l’économie. Dans le monde entier, l’offensive néolibérale est à l’oeuvre. L’organisation mondiale du commerce souhaite tout sectorialisé, l’éducation, la culture, la santé(…), en créant des alliances transnationales incontrolable comme l’accord NAMA, un de ces nombreux codes difficile à décoder.

Depuis quelques années des milliers d’activistes se sont alliés au sein d’un mouvement de contestation mondiale qui deviendra l’altermondialisation. Ce mouvement à développer une lutte sans leader proclamé, une lutte avec de multiples modes d’actions, une lutte mondiale, certain l’appelle la 4ème Guerre mondiale, après celle de la Guerre froide.

Le printemps français 2006 est une étape du combat que nous devons mener contre les puissants de ce monde, si nous voulons laisser un avenir serein au prochaines générations, avec une planète au mieux vivable. Ce combat ne se fait pas sans heurt, ni victimes, ni emprisonnements, ni répressions… Nous sommes tous des Carlo Guiliani potentiel. Nous devons assumer que demain, les prisons française seront peut-être remplit de millier de jeunes révolutionnaires. Nous devrons l’assumer, car le caractère répressif de l’Etat français est bien connu. Mais laisserons nous enfermé, des jeunes de coeur et d’esprit qui se battent pour un monde plus juste?

Le mouvement qui est aujourd’hui créé, alliant les luttes du 29 mai, celle de Novembre 2005, et bien d’autres encore, peut nous permettre de remettre à plat l’ensemble d’un système. L’Etat est à bout de souffle, la représentation politique ne marche plus, le conseil constitutionnel est véreux…L’état de fatigue des policiers est annoncés. L’Etat français a peur.

Alors nous devons retrouver des ressources que nous avons enfouies au plus profond de ce “nous” qui nous donnent la force d’agir, la force de lutter, la force de construire ensemble un monde meilleur. Les occasions ne vont pas manqués. Les modes d’actions violentes ou non violentes vont dans le même sens, mettre à plat un système qui ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui, à l’urgence de changer de voie.

Le 5 avril aura lieu une journée nationale contre la répression du mouvement.
Le 8 avril aura lieu une journée mondiale contre les OGM.
Le 9 et 10 avril aura lieu les éléctions italiennes, nous pouvons marquer notre soutien à nos voisins derrière les montagnes alpines.
Le 15 et 16 avril aura lieu une mobilisation européenne contre le réacteur nucléaire EPR, et contre l’idéologie nucléaire.
Du 3 au 7 mai aura lieu le Forum social européen à Athènes qui pourra nous permettre de faire converger une fois de plus notre lutte…

Le peuple uni ne sera jamais vaincu LA RAGE