Je m’inspire, dans cet article, du dernier compte-rendu de réunion d’Indymedia Nantes, portant sur les commentaires des informations données.

Si la liberté d’expression, dans son acception la plus basique, peut signifier le pouvoir de dire n’importe quoi, l’exercice de cette liberté suppose une certaine exigence vis-à-vis de soi-même et de tout interlocuteur, ou lecteur. Sauf à refaire le monde facilement, comme accoudé à quelque comptoir de bistrot, où à s’appeler François-Régis Hutin. En bref, nous devrions toujours justifier nos propos, dans leur intention comme dans leur contenu.

Par la vertu d’Indymédia, les rédacteurs des commentaires ne sont comptables de leurs propos que devant eux-même (hors cas d’insulte ou de diffamation). Ce fait me parait impliquer nécessairement cette exigence particulière citée plus haut. L’écriture restera toujours une discipline ; et dans Internet, personne ne vous entend hurler.

Force est de constater que nos commentaires ne sont pas à la hauteur du projet Indymedia. Trop souvent, nous plaquons sur les informations données nos opinions personnelles, parfois sans rapport évident avec la publication d’origine, et sans argumentation. Plus souvent encore, nous commentons les commentaires, créant une espèce de trou noir de la pensée, d’où ne jaillit plus aucune lumière!

Je pense, au fil de mon expérience personnelle, que nous devrions réfléchir à notre façon d’enrichir Indymédia, ou de l’appauvrir. Comme il ne saurait y avoir de règle imposée en ce qui concerne les commentaires, peut-être faudrait-il radicalement les supprimer et n’admettre que des compléments d’information – ce qui nous éviterait de tomber dans le piège de la liste de discussion.

JCS