… Mais moi, je n’oublie pas qu’en 1998, le collectif des sans-papiers de Nantes était à la bourse du travail. Apprenant que le géant revenait avec un petit géant d’Afrique, nous avions fabriqué une carte de séjour géante pour la lui offrir. Nous avions pris langue avec Royal de Luxe qui n’avait pas dit non à notre idée de venir à sa rencontre pour la lui donner.

Mais quand notre cortège est arrivé en face du petit géant, au lieu de s’arrêter, la parade a continué à marcher, vers nous, sur nous, femmes africaines , poussettes, enfants…Nous avons du reculer en ravalant tristesse et colère.

Le discours de clôture de cette journée ponctuait ce rejet par une déclaration : Royal de Luxe ne fait pas de politique, seulement de la poësie !!!!

Faut-il rappeler que Royal de Luxe est largement subventionné par la ville ?

L’argent n’a pas d’odeur. La « poësie » de Royal de Luxe si : ça sent la voix de son maître et le mépris de ceux qui venus d’Afrique ou d’ailleurs sont privés de droits, dans cette ville, comme ailleurs en France.