Il est nécessaire de commencer sans illusions; de ne plus rêver à nouveau de revendiquer, mais de rendre manifestes les relations sous-terraines de nos communes au sein de chaque voiture enflammée. Toute amitiée est un refus d’organiser, un coup contre la téléologie des bureaucrates de la révolte, une reconnaissance de la structure radicale inhérente à l’articulation des multiplicitées. A ceux qui tournent en dérision l’extase immanente d’une barricade ou d’une poubelle brûlée, nous devons leur faire savoir que nous détruirons la force d’inertie du bloom compulsive, quelqu’en soit le coût. Dans l élaboration de nos rencontres, nous rejetterons tout ceux qui voudraient nous faire renoncer à la joie insoumise de la crise, tout ceux qui favorisent ainsi la catastrophe qu’est la mobilisation.

Face à ceux qui négligent de se reconnaitre dans nos festivals de négation, nous n’avons à offrir ni dialogue ni critique, seulement du dédain. C’est que l’absence pathetique qui nous est proposée est comme une mauvaise blague, et au lieu d’en rire nous préférons répondre par l’extension de la fête. C’est un appel de la guerre civile, et non une persistance de l’avancée du desert. Il n’y a point de nécéssité à la normalisation, pas plus qu’à la fossilisation de nos désirs, ce qu’il faut maintenant c’est une mise en pratique singulière de la rupture, un rejet dans toutes ses formes de la temporalité de la passivité. Nous briserons toute la médiocrité humaniste—en secret.