• Premièrement, le communiqué du ministre prévoit « au moins 50% des cours en présentiel ». Autrement dit, il est toujours envisageable de voir une disposition inéquitable des cours en visioconférence, et ce au détriment de la santé des élèves, des professeur-es, ainsi que de leurs proches.
  • Deuxièmement, rien n’a été communiqué quant à l’équipement informatique des élèves n’ayant pas accès à internet à leur domicile, et qui ne peuvent, dans l’état actuel, pas suivre lesdits cours à distance.
  • Quant à l’annulation des E3C, il est dit que les notes des examens prévus seront remplacées par les moyennes des élèves. Or ces notes n’ont jamais été censées compter à ce point pour le baccalauréat. Cette mesure rétroactive pose évidemment problème, les lycéen-nes n’ayant pas préparé chaque contrôle comme une épreuve de bac.
  • De plus, un grand nombre d’élèves se sont trouvés l’année dernière en situation de décrochage scolaire, en raison du confinement et des cours à distance dont l’existence n’a été assurée par aucune instance. Il a d’ailleurs été remarqué qu’une fois de plus, les populations les moins aisées financièrement ont été beaucoup plus affectées par ces turbulences que les tranches les plus riches de la société.
  • Enfin, monsieur Blanquer a annoncé que les épreuves d’enseignement de spécialités de mars seraient désormais des épreuves à la carte, durant lesquelles les élèves auront le choix entre deux sujets. Malheureusement, il explique également que seul l’étude d’un des deux sujets proposés serait garantie en classe.

Ces insuffisances sont toutes dues à la même raison : un manque cruel de moyens pour l’Éducation Nationale. Avec plus de budget et plus de professeur-es, l’intégralité des cours pourrait avoir lieu en demi-groupes, tou-tes les élèves auraient un accès à internet garanti, et les sujets de bac seraient tous (miraculeusement) étudiés en classe.

C’est pour ces multiples raisons que nous nous adressons aujourd’hui à monsieur Blanquer et son ministère : nous souhaitons des réponses claires, et des annonces précises quand à la mise en place de ces protocoles. Nous demandons une date de mise en place des cours en demi-groupes, et nous demandons (une fois de plus) à ce que soit fournis aux élèves en difficulté financière un accès gratuit à Internet.

Si lundi nos interrogations restent sans réponse, nous maintiendrons notre appel à toustes les lycéen-nes de France à bloquer leurs lycées tant que ces mesures ne seront pas appliquées

Coordination Lycéenne Autonome de Paname (CLAP)