Macron , Berger, Roux de Bézieux et consort …

Nous ne sommes ni vos « collaborateurs »
ni vos « partenaires sociaux »

Plus une journée sans qu’un journaliste, un politicien ou un syndicaliste de profession ne crie à « l’intimidation par une minorité », ne fustige les « grévistes radicalisés » ou ne déplore la « démocratie en danger » … Dans les faits, la bourgeoisie redécouvre cette vérité fondamentale et qui l’effraie : dans les périodes de crise ouverte ou latente, les masques tombent et la crudité des rapports de classes éclate au grand jour.

Votre « démocratie moderne » n’est pas la nôtre, bien qu’elle nous doit tout !

La lutte sur les retraites nous démontre, une fois encore que la parure sociale et démocratique dont la bourgeoisie aime faire étalage, ce prétendu « Modèle Français » qu’elle affirme vouloir sauvegarder, ne fut de sa part qu’une concession temporaire. Un compromis passé à une époque où elle n’avait d’autre choix que de concéder si peu plutôt que de perdre beaucoup. Un « morceau de démocratie » acquis non pas par la bourgeoisie, mais contre elle, selon le mot de Rosa Luxemburg.

Dores et déjà nous avons remporté une victoire

Quand bien même la bourgeoisie imposera-t-elle la régression sociale à coups de triques ou de 49.3, elle vient d’essuyer une défaite ; une défaite politique ! Car malgré ses faiblesses incontestables, notamment son trop faible nombre de grévistes et un certain corporatisme, nous ne craignons pas d’affirmer que le mouvement actuel est dores et déjà une victoire en soi. La victoire de la base qui, dans plusieurs secteurs, a repris et gardé le contrôle de la lutte.
Une victoire de la détermination, de la solidarité et surtout une victoire du progrès de la conscience sociale. Depuis le mouvement des Gilets Jaunes, confusément mais progressivement, une fraction du prolétariat conçoit dorénavant que ses intérêts immédiats et vitaux ne sont plus négociables à la baisse et qu’elle devra les défendre par ses propres moyens !

Gréver, bloquer, couper … le revendiquer et l’assumer !

Simplement parce qu’il ne peut plus en être autrement face à la dictature du capital, que celle-ci s’exerce en Grèce, en France, au Chili, au Liban ou partout ailleurs dans le monde. Face à la politique de l’Etat et des patrons nous devons imposer celle des prolétaires. Dernièrement, des électriciens en lutte l’ont clairement énoncée :

Nous travaillons, nous produisons, nous décidons !

Quelques travailleuses et travailleurs en lutte