Cette personne a écrit une déclaration sur les accusations d’incendie criminel de plusieurs véhicules militaires à Hinwil (petite ville près de Zurich) et d’une antenne radio des services d’urgence de la police, à Zurich; une déclaration que nous ne pouvons pas soutenir.
Il a ensuite présenté cette déclaration au Parquet, lors de l’interrogatoire qui clôture l’enquête.

Tout d’abord, la personne a fait des déclarations qui pourraient être utilisées spécifiquement
contre le compagnon qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt internationale, depuis juillet 2016, pour ce même sabotage d’antenne radio de la police. Le prisonnier semble être au courant de la possible utilisation de sa déclaration à des fins d’incrimination contre le compagnon en cavale.

Deuxièmement, dans les deux cas, il adresse explicitement les soupçons vers ses
amis ou ses connaissances. De plus, il confirme et complète diverses hypothèses des enquêteurs et dans les deux cas il se présente comme innocent.

L’affirmation de son innocence, à elle seule, lui enlèverait déjà la solidarité révolutionnaire publique, parce que l’un de ses piliers – “ni coupable ni innocent” – est violé. Mais avec un aveu de cette ampleur et de cette nature, toute solidarité avec la personne emprisonnée devient impossible pour nous.

Entre autres, le groupe de solidarité ne lui enverra donc plus les lettres qui, par le passé, avaient été transmises par l’intermédiaire de la bibliothèque anarchiste Fermento.

Nous continuons à défendre les actes de sabotage qui font l’objet de ce procès, peu importe qui les a accomplis ; nous demandons à tou.te.s de ne pas tomber dans les spéculations et les ragots à propos de cette affaire.

L’ancien groupe de solidarité.
Début septembre 2019.

PS : Nous souhaitons beaucoup de force, de courage ainsi que des nerfs solides au compagnon en cavale.