LE METTEUR EN SCENE

Le metteur en scène ? Celui qui a des “fantasmes libidineux” et probablement celui qui veut que “ses” actrices le fasse “bander” ?

MICHEL ROGER

“La mise en scène de Michel Roger relève le défi.”

dans la revue de presse publiée sur le site de la compagnie (http://cie-joliemome.org/?p=3923).

“Michel Roger, le metteur en scène, et Flô, l’une des actrices, parlent donc de jeu, d’argent, d’enfance, de combat et d’excellence.”

, dans un article de presse daté de mars 2019 (https://www.sofoot.com/jolie-mome-le-foot-est-forcement-sale-466817.html)

Michel Roger, metteur en scène, est aussi le fondateur de la compagnie. C’est à dire qu’il dirige, et qu’il dirige depuis… 1983.

Et Michel, il aime bien parler de lui. Dans deux articles, publiés sur le site de la compagnie. Un pour les 20 ans de la troupe (http://cie-joliemome.org/?p=743). L’autre pour les trente ans (http://cie-joliemome.org/?p=2041). Quelques extraits :

La dîte lanterne à la main et fort de cet adage dont il est convaincu, Michel éclaire le chemin non parcouru et rêve d’une troupe dont il serait le porte-lanterne, le porte-parole, le porte-drapeau, d’une compagnie pleine de filles jolies, de jolies filles, de jolies mômes…
« Je serai Léo Ferré ou rien… Tiens, Jolie Môme c’est joli comme nom pour une troupe, oh Compagnie Jolie Môme, c’est parfait. »

Michel voulait des filles, pas des femmes. Comme Léo Ferré. Léo aussi il préférait les filles (je vous laisse écouter sa chanson Petite). Et des filles pour faire quoi ? Pour lui permettre d’exister au-dessus. Et puis, des jolies, tant qu’à faire, hein, des qui font bander, sinon ça sert à rien.

Et il récidive, pour les trente ans :

« Trop d’orgueil sans doute, peut-être même un certain manque de confiance en moi, paradoxalement, m’ont amené à m’entourer d’autres camarades… Principalement des filles… Pour commencer cette nouvelle aventure. »

Bah ouais, Michel il voulait percer mais sans devoir se vendre à personne. Alors il a eu l’idée du siècle. S’il s’entourait de pleins de filles, il pourrait récolter le panache et décrocher la gloire sans avoir à se soucier de la concurrence. Il a eu raison, puisque 36 ans plus tard, il y est encore.

LES AUTRES HOMMES DE LA TROUPE

On trouve des prénoms et des photos sur le site de la compagnie. Ludovic, Michel, Cyril, Loïc.
Je ne sais pas s’ils ont agressés des femmes. Ce que je sais, en revanche, c’est que des femmes ont écrit « Les nombreuses jeunes femmes bénévoles n’échappent ni aux harcèlements, ni aux agressions sexuelles perpétrées par la majorité des hommes de la compagnie ». Si la majorité des hommes agressent sexuellement les femmes, alors ceux que j’ai cité au-dessus sont a minima complices – par leur silence.

Maintenant, je tiens à dire un truc : il ne peut pas y avoir de féminisme, ni d’anti-sexisme, ni de lutte contre le patriarcat, ni même de lutte contre les oppressions de genre (ça, c’est le résidu délavé du féminisme), EN MIXITE. Ca n’existe pas. Les meufs, si vous croyez que c’est possible, enlevez-vous ça de la tête. Ca ne vous viendrait pas à l’esprit de vous organiser sur des bases anticapitalistes avec des patrons. Ca ne vous viendrait pas à l’esprit de vous organiser sur des bases anarchistes avec des flics. Alors ne vous organisez pas sur des bases féministes (ni même antisexistes) avec des hommes !

Ils essayeront toujours de nous dominer. Et ils le feront avec leur bite.

Je suis de tout cœur avec celles qui ont subit des agressions au sein de la compagnie. De toute cœur avec celles qui ont été violées. De tout cœur avec celles qui se taisent et celles qui en parlent. Prenez bien soin de vous.