Seulement voilà, Kruger a un égo tellement surdimensionné et une verve hypertrophiée qu’on aura beau dénoncer ses dérives, il aura toujours une plâtrée d’arguments, tous mettant en avant sa Vision Éclairée, afin de justifier l’injustifiable. Ça s’est encore vu récemment sur son compte facebook où il s’est permis d’afficher en « Gavroche Martyr pour l’Éternité » le portrait d’un mineur pendant son interpellation. En gros plan. Et sans aucune gène. Et avec des justifications qui en disent long sur l’estime de lui même face au droit des autres, même d’un môme… (il a fini par changer la photo au bout de plusieurs jours et de l’intervention de nombreuses personnes outrées : https://www.facebook.com/kruger44/posts/2272211846164545)

Voici en substance sa Vision, celle qui est à la source de ce nouveau documentaire : « Je n’ai pas de vision paranoïaque du monde. Il [le mineur en question] a été fiché lors de sa garde à vue par la Police .. comme moi jadis à 17 ans, et non pas par Facebook ni par moi. Plus, un vrai révolutionnaire [il fait référence à celleux qui interviennent pour lui faire retirer la photo] ne devrait pas paraître sur Facebook et ainsi s’auto-ficher ; ni dénoncer la paille et ignorer la poutre : ‘gravissime’ ah ah non. Le gravissime est l’EFFONDREMENT de notre (anti)-société entre 2025 et 2035. Je ne fais plus rien de politique sans cela à l’horizon : l’effondrement rendra inopérant tout fichage électronique ou surveillance par caméra, privera l’état de pétrole et de sa machinerie de répression. Ce gosse risque surtout de mourir de faim ou de maladie ou d’empoisonnement ou au combat d’ici dix à quinze ans. J’ai tranché donc sur ce sujet en concluant : il FAUT rendre détestable l’état et l’usage qu’il fait de ses Polices, bien que la famille du gosse pourrait déposer plainte contre moi »
Plus loin, alors qu’il est vidéaste depuis deux décennies, il tentera de faire croire qu’il ne sait pas comment flouter et que les gens sont vraiment pas gentils de ne pas lui apprendre à le faire !

Il fait partie de ces personnes capables d’expliquer qu’on peut  débattre avec des fascistes car on s’y montrera forcément si intelligent qu’ils s’inclineront forcément. Et il écrit, il argumente, pendant des lignes et des lignes de sophismes et de biais en tous genres… Si on ne peut pas prouver que certains de ses intervenants disent des horreurs dans ses docs, c’est donc qu’ils ne sont pas criticables et donc son doc non plus, et donc lui non plus ! C’est EXACTEMENT comme ça que fonctionnent et prospèrent les Soral, Dieudo et autres strars de la fachosphere.

Sur son dernier documentaire, Kruger affirmait à l’époque : « Depuis le lancement de ‘Demokratia’, les seuls à me ‘draguer’ ou qui laissent un message sympa sont : les Gentils Virus, les plus rebelles esprits d’EELV sur Nantes, Alternatiba Nantes, une section du PS du 44 très modérée sur l’ayraulport de NDDL, les curieux Démosophes, le beau Front Humaniste Révolutionnaire et dernier arrivé, l’intellectuel Cercle Condorcet … non compté une pléiades d’assos citoyennes sociales et culturelles de gauche. AUCUN facho n’est venu me ‘sentir’ si j’étais assez ‘pauvre’ pour être achetable ! » … Bah oui, hein, c’est bien connu, les gens s’affichent toujours quand ils sont en mission de conversion !

Sa technique est désormais très bien rodée : il drague large, très large, fait parler de multiples intervenants depuis de multiples sensibilité, réussi à draguer des intellectuels en vue, fait des montages un peu chiadés (faut lui reconnaitre ça) sur des sujets hyper porteurs, et retourne ensuite faire sa tournée de toutes les personnes et lieux sollicités, avec débats à la clef, où il permet ainsi que se croisent gens lambdas, gens sincèrement politisés et profiteurs-manipulateurs de peurs… Le hic est que ces derniers sont de plus en plus malin, école des gentils virus oblige, et savent noyer l’assistance sous des tonnes de poncifs en les perlant de quelques graines de confusionnisme bien semées… Et comme, généralement, les antifas et les anars refusent de cautionner ça, sachant qu’ils ne pourront absolument pas ne pas tomber dans les pièges tendus, ça donne un résultat catastrophique, mes ça rajoute des chiffres et des lettres sur le CV de gloire à Kruger !

L’alerte sur Demokratia avait fini par faire réagir. Comme en témoigne ce communiqué du « Groupe libertaire Lochu » en janvier 2016 : Film Demokratia au Forum social de Séné : ce sera sans nous : http://anars56.over-blog.org/2016/01/film-demokratia-au-forum-social-de-sene-ce-sera-sans-nous.html
Y’avait eut aussi une longue critique sur le site confusionnisme qui, même si on peut déplorer sa tendance à faire des additions un peu rapides parfois, sait aussi soulever régulièrement des lièvres de mauvaise foi : https://www.confusionnisme.info/index.php/2016/01/19/la-gauche-du-morbihan-va-faire-de-la-pub-pour-etienne-chouard
C’est d’ailleurs assez drôle d’entendre dans ce documentaire Pierre Carles de fustiger la confusion entre propagande et information : https://www.dailymotion.com/video/x2dwd39 : dommage qu’il ne fasse pas pareil !

Bref ça fait chier de voir des potos de différents lieux, des gens qu’on apprécie, ou même qu’on apprécie moyennement, se faire avoir dans ce guêpier et servir la sauce au confusionnisme capable de dépasser n’importe quel consentement au prétexte que, chose qu’on retrouve chez toutes les pensées qu’on combat : « la fin (du monde) justifie les moyens ». Alors que ce faisant, on fait partie du problème, et non de la solution ! Si vous avez des potes ou des contacts dans ce « prooojet », prévenez-les, il est encore temps pour elleux de se désister et refuser d’y participer !

* ces algorithmes de youtube ont fait cette proposition depuis une navigation anonymisée

 

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Voici son pitch promotionnel dithyrambique et ambitieux:

 

SYNOPSIS

« Un certain futur » exposera les causes d’effondrement à venir des sociétés dites modernes et l’espoir de renouveau face aux crises majeures qui frapperont le 21ème siècle. Seront abordés le discrédit de la finance et de l’économie, puis celui du politique et des institutions et enfin, de la présente société, jusqu’à la perte de confiance dans le genre humain. Dans un second temps, pour chacune de ces parties, nous montrerons des exemples concrets, de terrain et sur place, des moyens d’y remédier, tant au local, régional, qu’à l’échelle d’un pays.

Nous conclurons par un paradoxe apparent : c’est notre capacité d’imagination, via l’élaboration de nouveaux mythes collectifs, qui nous permettra de faire face. Un florilège d’interventions courtes et étonnantes réenchantera le futur : un avenir centré sur le vivant, durable et harmonieux, radicalement différent, où la technologie sera remise à sa place, au seul service de l’esprit d’humanité.

INTENTIONS

« Un certain futur » sera un documentaire populaire et exigeant, tant sur le fond que la forme. Pas d’élitisme, ni de redondance, ni d’effet de styles assomants, mais le temps de la réflexion.

L’ensemble du film baignera dans l’écologie profonde, ou triple-écologie de Paul Lagorce : Environnementale, Sociale et, Mentale. Dépolluer la Nature et notre rapport à elle, dépolluer nos relations aux autres et nos gestes, dépolluer notre tête des sottises qu’on y a introduite et mieux transmettre et recevoir des savoirs. Nous ne sommes ni dans la nostalgie de l’accompli ni le regret de l’innacompli mais sur ce que pourrait être, ici et maintenant, tout en poussant ce qui s’effondre, déjà par l’Esprit, qui précède la résolution, mère de la Geste qui libère.

Les réalisateurs souhaitent remonter aux causes premières de tout ce qui nous agresse, sans exclusive ni à priori, afin de pointer là où il faut impérativement réagir et agir. Il en est ainsi, par exemple, de la présente extinction de la biodiversité : ce n’est pas le réchauffement climatique qui la cause, mais la cause de la cause : les actions de notre espèce, dans un cadre de société donné, selon certaines (dé)raisons et principes aberrants érigés en dogmes. Il est urgent maintenant de faire une synthèse globale de tout ce que vous avez pu voir et entendre dans de nombreux films, en embrassant maintes disciplines de l’esprit, notamment la recherche, dans toutes les directions. Certains jeunes chercheurs, à l’instar de Pablo Servigne, présent dans le film, ont commencé ce travail en créant une nouvelle science transdisciplinaire : la collapsologie, ou science de l’effondrement des sociétés.

À partir de leur travaux et de leurs notices renvoyant à des recherches plus particulières, nous rencontrerons une vingtaine d’esprits considérés comme brillants, intègres et novateurs. Ils sont de tout âges, d’origines sociales et civilisationnelles variées. Les jeunes, les femmes, le monde méditerranéen et sub-saharien auront leur voix au chapitre.

Tous ont en commun de savoir transmettre leurs connaissances et être didactiques. Nous veillerons – comme nous le faisons depuis le début de notre filmographie – à ce que le plus grand nombre comprenne, quelles que soient ses compétences ou études.

Tous partagent, en dépit de leur lucidité, ou plutôt grâce à elle, une puissance d’espérance que rien ne détruit, parce qu’aucun de nos intervenants n’est un désespéré, ni un cynique, bien au contraire. Tous croient en l’Être Humain et à sa grande capacité de résilience. Seul leur degré de tension et de colère contenue les différenciera, au-delà de leurs domaines de prédilections. Ainsi, le film proposera un faisceau d’idées forces, parfois étonnantes, pour parer au danger. Les auteurs iront aussi sur le terrain, chaque partie aura son sujet emblématique. La dernière nous verra au Rojava, le kurdistan syrien qui, au milieu de l’horreur absolue de la guerre civile bâtit sous nos yeux une utopie concrète démocratique, écologique et féministe qui transcende l’économisme, les nations, les cultures, et pourrait inspirer, avec des adaptations nécessaires pour les autres sociétés, le Monde.

Il apparaît que si l’on recherche dans l’Histoire toute les causes des révolutions, désordres, guerres civiles ou étrangères, exodes ou invasions, et même un peu avant, grâce à l’apport de l’archéologie, les raisons premières sont quasiment toujours climatiques. L’archéologie constate que succèdent toujours, après les crises majeures, des mondes beaucoup plus modestes, égalitaires et donc durables, mais souvent plus vulnérables. En un mot, les catastrophes, un mot grec signifiant « ce qui survient inopinément » accouchent souvent de ce qui ressemble à des démocraties villageoises ou urbaines, matrices d’une nouvelle complexification à venir.

En réalité, très peu de civilisations s’anéantissent complètement : elles sont métamorphosées et parfois entièrement déplacées. Encore moins par des causes humaines seules : l’île de Pâques en est un des rares exemples, par la surexploitation, la surpopulation et l’appétit de la classe dominante qui réquisitionna travailleurs et matières premières pour ériger ces grandes statues que nous connaissons tous.

Ce qui est inédit et inquiétant, pour notre civilisation d’abondance, où les disparités de revenus sont devenues aussi monstrueuses qu’à l’époque de l’Empire Romain, c’est que cette fois-ci, nous avons modifié nous-même le climat – la chose est avérée de façon incontestable depuis les années 1990 – et qu’une crise type île de Pâques se juxtapose à celles nées du climat…

QUELQUES INTERVENANTS

Trois ont déjà été interviewés, en phase prospective (Pablo Servigne, Alain Damasio, Etienne Chouard). Toutes les autres personnes pressenties, une vingtaine, ont été approchées ou seront contactées durant les trois mois de ce financement participatif. 

Noam CHOMSKY (USA) – Sachant l’homme overbooké, l’attente sera un peu longue : ce sera sans doute en fin de tournage que nous irons en Amérique du Nord.

Yuval NOAH HARIRI (Israël) – historien israélien global auteur de « Sapiens – Une brève histoire de l’humanité », passionnante histoire de l’humanité déjà traduite en trente langues qui bouscule de nombreux préconçus sur notre espèce.

Naomie KLEIN (Canada) – l’auteure du célèbre No Logo.

Juan BRANCO (Espagne) – Avocat, militant politique et journaliste.

David GRAEBER (Grande Bretagne) – anthropologue américain et théoricien libertaire se revendiquant anarchiste, très impliqué dans le mouvement Occupy, exclu de l’université de Yale en 2005, à présent enseignant à la London School of Economics.

Pablo SERVIGNE (France) – collapsologue.

Alain DAMASIO (France) – auteur de science fiction.

Cynthia FLEURY (France) – psychologue de la résilience, spécialiste de la démocratie, qui en unissant ces deux savoirs a décelé une dérive dangereuse de nos sociétés, qu’elle expose de façon lumineuse. 

Fatima KHEMILAT (France) – chercheuse de l’institut du monde arabe qui a co-inventé la notion d’épistémicide, la disparition de notions humaines, ou plus généralement « l’histoire silencieuse de la mort d’une science ».

Franck LEPAGE (France) – un déconstructeur de sens venu du socio-culturel et qu’on ne présente plus. Il est l’un des créateurs des conférences gesticulées.

Richard BOHRINGER (France) – acteur, comédien et chanteur.

Sons additionnels :

La musique des génériques de début et de fin sera la création d’une jeune compositrice de talent et gagnant à être connue. Toutes les musiques additionnelles seront en grande partie inédites. Elles seront actrices à part entière et non pas un simple fond.

CONCLUSION

Nous reprenons ce que nous écrivions à la fin de notre précédent financement participatif : « Vous tous, vous donnerez la pleine visibilité à ce qui promet de plaire sans complaire, à ce qui nourrira le débat dans les débats, à ce qui servira votre juste cause, sans esprit de chapelle autre que celui de la raison, des tripes et du plaisir qu’on éprouve à construire sa vie, notre vie, notre Monde qu’il est urgent de changer.

Ce film est un instrument, un medium (origine du mot média : être à mi-chemin entre deux interlocuteurs), qui modestement suggère un vaste horizon désirable, multiplie les points de vues dans une direction et vous laisse le choix de définir le chemin particulier qu’il propose ».

Ainsi, « Un certain futur » sera une somme filmée pour rapprocher générations, cultures, exaspérations et doutes, afin de contribuer, à sa modeste aune, à mettre en commun nos réflexions quant à définir nous-mêmes, Humains et Humaines, NOTRE avenir. Il manifeste la volonté de ses concepteurs et réalisateurs d’apporter une pierre qui éloignera de nous le spectre de la division et du déchirement sociétal.

Ce quatrième documentaire non normatif scelle un cycle commencé une décennie plus tôt, où nous vous avons montré successivement une autre agriculture, un autre habitat et les lignes forces séparant les conceptions obsolètes de celles porteuses d’avenir. Nous en sommes à présent à établir ce qui motive les actes créants cette destruction, à en caractériser l’ampleur, à établir les responsabilités planétaires, historiques, sociologiques et culturelles.

Il ne tient qu’à vous qu’un jour, nous puissions vous raconter la belle Histoire des Hommes d’après notre temps, celle de celui où nos enfants, qui, s’ils nous accuseront, devenus adultes et parents, considéreront le chemin parcouru par les (rares) justes qui les ont précédés et sauront, n’en doutons pas, être indulgents envers nous.

Ils ne seront pas moins consternés et désolés envers une partie de nos pires contemporains que nous, mais eux sauront que la plupart de nos superstructures de production, tant marchandes qu’intellectuelles étaient obsolètes, en ce qu’elles nous donnaient de dangereuses habitudes. Un mode de vie justifié par une somme de non-sens et d’absurdités qui créèrent un nouveau culte trifonctionnel : l’argent, l’objet et l’image qui ne reposait, en définitive, que sur une imposture.

Aussi, ce film comprendra un message à la jeunesse du millieu du XXIe siècle, ceux qui naîtrons après le grand effondrement ou / et la Renaissance. C’est selon votre optimisme, ô spectateur-acteur du spectacle du Monde.

L’avenir sera nôtre si notre cerveau, comme il le fit avec Homo Sapiens, opère un nouveau saut dans la conscience de soi et du monde qui l’entoure. Pour cela, il faut contribuer à ce que nous, êtres humains, sachions au mieux dans quel désastre nous sommes en train de nous mettre. Ce film est là pour participer à nous réveiller, pas nous assomer ou nous terroriser. La peur n’est pas la meilleure conseillère.

D’avance merci à toutes et tous,

de la part des réalisateurs et de notre petite équipe.