Ce qui ne va pas chez les gilets jaunes, c’est le gilet jaune, cette appartenance dans l’uniformisation de l’apparaître, l’image de soi plus importante que les actes, l’apparence d’une révolution sans avoir à la faire, le mouvement comme spectacle du changement, la transformation en représentation sans avoir à changer de forme, le conservatisme réformiste rejetant toute critique révolutionnaire.

Pour ne pas disparaître dans cette récupération d’apparat, il s’agit de libérer le mouvement de sa soumission au système d’exploitation capitaliste et permettre ainsi son dépassement émancipateur. Le débordement de ce mouvement immobile est le commencement nécessaire à un changement de perspective.

Le système n’est pas réformable, il suit sont développement technologique irréversible. Seule une remise en cause globale sans équivoque peut permettre le début d’un changement effectif de nos vies, par l’appropriation du pouvoir de décision sur nos conditions d’existence et la libre auto-organisation égalitaire, tout en renversant la dictature économique qui nous détruit et intoxique notre monde.

La révolution n’appartient à personne, sinon à tous ceux qui la font, elle sera de toutes les couleurs ou ne sera pas !