Quelques informations importantes au sujet d’Indymedia Grenoble le 7 décembre 2018

Bonjour, je suis l’ancien administrateur système d’Indymedia Grenoble. Certaines choses méritent d’être mises au point, rapidement, factuellement.

  • L’an passé, pour des raisons personelles et vu la pression policière je me préparais à passer la main techniquement au reste de l’équipe.
  • Des réunions pour ceci ont été organisées.
  • Malgré cette proposition de partage des compétences, les occasions ne sont presque pas saisies par l’équipe. En pratique, je me suis épuisé à reprendre les bases à chaque fois avec les un·e·s puis les autres.
  • Une personne toutefois a réussi à mettre suffisament de bonne volonté pour récupérer les accès au serveur, et apprendre comment le redémarrer au besoin.
  • Une autre personne tient absolument à ne pas être équipée d’un ordinateur, tout en affirmant vouloir continuer à s’occuper d’Indymedia Grenoble (!).
  • Début juillet, pour des raisons personnelles, je hâte mon départ de l’équipe. Je propose aux autres deux mois pour récupérer le reste des accès (listes mail et comptes divers).
  • Dans la semaine qui suit, un script mal réglé coupe l’accès au site. Je ne m’en préoccupe pas : au moins une personne a les accès nécessaires pour rétablir les choses. Je ne me serais d’ailleurs pas permis de partir si ça n’avait pas été le cas.
  • Le site n’est pas redémarré pendant des mois.
  • Au bout de deux mois, presque hors délai, je reçois enfin une demande de rendez-vous pour récupérer les accès.
  • Cette demande est cependant faite en brisant les protocoles de sécurité mis en place des mois auparavant. Je n’y réponds donc pas.
  • Je lâche l’affaire, et me rends moins disponible : j’ai d’autres choses à gérer et je sais avoir donné aux gens les accès de base pour régler les problèmes s’ils le veulent. C’est leur responsabilité.
  • Je finis par être de nouveau contacté, je fixe un ultimatum pour récupérer les accès qui leurs manquent : ils ont trop traîné et je veux mettre tout ceci derrière moi.
  • Je pense aussi leur remontrer comment faire les opérations de base pour relancer le serveur, supposant qu’ils ont oublié comment faire (ce qui n’est pas non plus ma responsabilité).
  • Lorsque nous nous voyons enfin :
    • J’apprends que la personne qui avait les clefs du serveur et leur sauvegarde les a en fait supprimées par erreur, se coupant elle-même l’accès au serveur et perdant du même coup la capacité de remettre Indymedia Grenoble en ligne.
    • Une seule personne vient équipée d’un ordinateur (!).
  • Il semble que les mots de passe aussi aient été oubliés (je ne suis pas non plus responsable de leurs notes ou de leur mémoire !).

Plus tard, je constate que l’équipe ment sur le partage des compétences : elles ont été partagées, mais n’ont pas été prises, ou prises avec sérieux, comme il serait bon de le faire pour un site comme Indymedia Grenoble.

Plus tard encore, je constate qu’une partie de l’équipe persiste à me cacher des éléments qui concernent ma propre sécurité, ainsi que celle d’autres personnes.

Il me semble donc aujourd’hui de mon devoir d’informer que, actuellement, Indymedia Grenoble est tenu en partie par des gens qui sont à la fois incompétents techniquement, maîtrisent mal les enjeux de la communication et, de surcroît, mettent en danger leurs camarades par défaut d’information.

C’est un comble d’impéritie pour des gens qui veulent s’occuper d’un média sur internet, en particulier quand il est susceptible d’être ainsi visé par la police avec l’attention que l’on sait.

Autre information intéressante : l’équipe actuelle ne maintient aucun lien avec aucune autre personne des autres Indymedia, que ce soit en France ou à l’international.

Aussi, aucun d’eux n’a jamais jugé important de faire l’effort de se former et de se couvrir avec un avocat, bien que de très belles opportunités se soient présentées.

Voilà, au moins maintenant vous savez exactement où vous mettez les pieds quand vous envoyez un texte sur Indymedia Grenoble.

À vous de voir si vous voulez continuer à y contribuer dans ces conditions. En ce qui me concerne, ça me semble dangereux. Vraiment. Pour vous et pour vos proches, mais aussi pour eux-mêmes et leurs proches.

Vous iriez, vous, faire une course en haute montagne en hiver avec quelqu’un qui compte sur vous pour porter tout le matériel et qui part en sandales ? C’est ainsi que se sont globalement comportés les membres de l’équipe actuelle lors des deux années écoulées. En dilettantes.

Et je vous épargne leur méconnaissance de la charte ou son application hasardeuse, ou le fait qu’ils ne sont probablement pas au courant du jugement à leur encontre qui a eu lieu ce 20 décembre 2019, sur lequel ils ne communiquent pas alors que ce serait pourtant important d’informer les premiers concernés.

Je présente par avance mes excuses pour le détournement des services cachés afin de communiquer ceci, mais c’était le seul moyen de m’assurer que le message passe bien, tout en étant clairement authentifié.

Solidairement,
Un ancien d’Indymedia Grenoble.

Mise à jour du 29 décembre 2018 : Un mois après la remise en ligne :

  • aucun édito n’a été publié en période de mouvement social et alors que quelques articles de qualité ou important ont été proposés (au milieu de dizaines d’articles copiés-collés),
  • les articles ne sont pas triés en fonction de leur localisation (locaux/non-locaux),
  • la charte est apliquée de manière aléatoire et sans justifications claire,
  • et le nombre de visites quotidiennes ne cesse de se casser la gueule.

Bref, si vous voulez mettre en valeur les contenus que vous produisez, qu’ils soient lu et éventuellement améliorés : allez voir ailleurs.

Statistiques de fréquentation d’Indymedia Grenoble lors du mois de décembre 2018 largement à la baisse.