Cedar est maintenant enfermé-e depuis 3 semaines, en attendant le procès. Ille a été transféré-e dans l’aile masculine de la prison, mais toujours en ségrégation.

Ce qui signifie rester 23h par jour, sans aucun contact humain, sauf le harcèlement occasionnel des matons. Une heure par jour, la porte s’ouvre et ille doit se grouiller pour se doucher, se raser, et tenter de passer quelques coups de fil.

Parce que les prisonniers peuvent seulement faire des appels collectifs, les factures pour un « prisonnier moyen » peuvent dépasser les 100 dollars, en plus du mal de tête crée par le fait que les portables ne peuvent recevoir d’appels collectifs.

Cependant, ses compagnon-nes ont pu rester relativement bien en contact avec Cedar, et ont pu lui envoyer beaucoup d’amour et de soutien de partout dans le monde.

La semaine dernière la prison était vérouillée parce qu’un maton avait eprdu une paure de ciseaux. Ce qui siginifie qu’aucun-e prisonnier-e ne pouvait sortir de sa cellule. 120 heures durant, Cedar est resté assis dans sa cellule complétement coupé-e du monde extérieur, incapable de même s’assurer que son nouvel avocat serait présent lors du prochain interogatoire au tribunal.

Malgré ça, ille reste en pleine forme, a déja reçu une demi-douzaine de lettres d’ami-es, a lu un bouquin sur l’histoire du Moyen-Orient, et ille reçoit autant de visites que le permet la prison.

Bien que, on a vécu ça des tonnes de fois, l’administration peut annuler des visites sans explication et sans prévenir, et donc des ami-es ou des membres de la famille de Cedar ou des ami-es qui ont voyagé pour le voir n’ont plus qu’à passer leur colère et leur tristesse ensemble dans la salle d’attente.

Au cas où tu as pas encore deviné : la prison est clairement une institution abominable et inexcusable. Cedar se prépare pour la révision de sa caution avec un nouvel avocat. Ce sera sa dernière chance d’affirmer devant le juge qu’ille doit être libéré-e sous caution, et pas laissé-e pourrir en prison jusqu’à la fin de l’année.

On espère qu’une révision de sa caution aura lieu d’ici quelques mois, à temps pour que Cedar puisse attraper un peu de fleurs du printemps qu’ille aime temps.

En attendant, ille continuera d’aller régulièrement aux entretiens de routine toutes les deux semaines environ, où il sera embarqué-e hors de sa cellule, emmené-e au palais de justice, menotté-e et mené-e devant un-e juge pour 3 minutes de bavardage bureaucratique.

Chaque fois qu’ille marchera hors du plais de justice, ille pourra voir les visages des personnes qu’ille aime, leur tapoter le coeur et sourir, puis forcé-e de rester silencieux-euse tandis que des crétins jouent avec sa vie.

Chaque jour qui passe avec Cedar en prison, notre rage envers ce régime brutal ne fait que croitre. La police, les tribunaux et les prisons sont des componsantes nécessaires d’un monde basé sur la hiérarchie et la domination. Un monde que nous rejetons, et un monde contre lequel on restera debout jusqu’à ce que la dernière brique de la dernière prison tombe.

Loin d’être paralysé-es par la peur par le niveau de criminalisation à laquelle notre communauté doit faire face, nous essayons de trouver des moyens d’organiser du soutien, de construire nos raisons, et de continuer à nous battre pour un monde sans prisons.