Ces feux de joie étaient un magnifique pied de nez à ce qui se jouait dans ce tribunal. Vous jugez 8 individus pour avoir attaqué et incendié une 206 sérigraphiée de la police nationale ? On va vous en cramer des dizaines, et dans vos casernes s’il vous plaît !

Aujourd’hui la flicaille enferme et perquisitionne à tout va. À Limoges et Toulouse, on garde à vue et on place quelqu’un en détention provisoire, pour l’incendie nocturne de la caserne limougeaude. À Ambert, on perquisitionne et on place 2 personnes en détention provisoire pour des destructions en bande organisée. Si rien ne nous permet d’affirmer un lien juridique entre les deux affaires, on ne peut qu’être frappés par la coïncidence de calendrier qui accorde les opérations policières au jour près.

Cette fois-ci, contrairement à son habitude, la police et ses médias ne l’ouvrent pas ou très peu sur ces affaires. Pourquoi cette stratégie de la discrétion ? Probablement pour ne pas attirer l’attention sur leurs manœuvres, pour pouvoir travailler tranquillement. Pour France flics, cette « discrétion [sert] aussi [à] éviter la constitution de « groupes de soutien » » [1]. On peut faire échouer leur stratégie en faisant connaître ces affaires.

Il ne nous importe pas de savoir si ces personnes sont innocentes ou coupables des faits qu’on leur reproche. Dans un monde où combattre farouchement l’autorité est un crime, nous ne pouvons qu’avoir une préférence pour les coupables, mais nous défendrons également les innocents de toutes nos forces. Parce que nous n’acceptons pas de parler de nos amies, de nos compagnons, dans les termes moisis de l’institution judiciaire.

De notre côté, s’organiser en bandes nous semble particulièrement réjouissant, d’autant plus si c’est pour s’attaquer à ce monde ou à ses flics. D’autant plus si c’est pour exprimer une solidarité en actes, sans médiation, dans l’action directe par l’attaque contre le pouvoir et ses larbins.

Récemment, le simple fait d’écrire un texte de solidarité comme celui-ci était poursuivi et jugé pour incitation à commettre des crimes, et à attaquer la police [2]. Espérons en effet que ça suscite des vocations. Que les petites filles aux allumettes d’ici et d’ailleurs se mettent à incendier des véhicules sérigraphiés, et pourquoi pas avec des uniformes dedans, rien ne pourrait nous faire plus plaisir !

À la première à la deuxième à la troisième caserne brûlée, on aime tous les grillades de condés !

une poignée d’allumettes