#zad #nddl : retailleau appelle à poursuivre les formations. nous aussi !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Actions directesEcologieResistancesZad
Lieux : Notre-Dame-des-LandesZAD
La semaine dernière, Bruno Retailleau appelait à “interdire” les formations publiques pour défendre la zad et à “poursuivre” quiconque “y participerait de près ou de loin”. Ce sont néanmoins plus de 70 personnes qui ont rejoint ce premier week-end de formation. N’en déplaise au Président de la Région, nos « troupes » ne sont pas à l’image de ses fantasmes militaires : elles viennent de partout, sont membres de comités de soutien, d’associations diverses ou arrivent à titre personnel. On y rencontre tous les âges et les profils les plus variés
« Guerilla », « école de la violence » visant à mettre « en danger la vie des forces de l’ordre », M. Retailleau n’a pas de mots assez forts pour décrire la menace que nous semblons incarner à ses yeux. Nous reconnaissons bien là le sensationalisme à toute épreuve du Président de la Région, mais regrettons en revanche qu’il n’ait pas pris le temps de s’intéresser plus en détail au contenu de nos formations avant d’envoyer sa missive. Il n’y aurait pas découvert de formation à la kalashnikov mais des ateliers pour découvrir la zone, imaginer des actions créatives, apprendre à connaître ses droits, ou encore une course d’orientation.
L’entreprise de diabolisation délibérée de la ZAD et de ses soutiens répond à une logique simple : légitimer par avance l’usage aggravé de la violence par les forces de l’ordre en cas d’expulsion. En 2012, lors de la précédente tentative d’expulsion, les forces de l’ordre si chères à M. Retailleau avaient ainsi blessé gravement plusieurs dizaines de personnes. Depuis, Rémy Fraisse est mort à Sivens et ces violences vont bon train : de la répression des manifestants contre la loi travail jusqu’aux crimes policiers racistes, dont Adama Traoré est la plus récente victime. Dès lors, si « école de la violence » il y a, il nous semble bien que c’est de ce côté là qu’elle se trouve, et que s’organiser dans ce contexte, c’est non pas faire « peser un grave danger sur la sécurité des populations», mais au contraire s’assurer que de moindres risques seront pris par les personnes désireuses de soutenir la ZAD en cas d’expulsion. Contrairement à ce que M. Retailleau s’obstine à faire croire depuis des mois, nous n’avons pas de problèmes avec les “populations à proximité”, mais bien avec l’entêtement destructeur du gouvermenent et les intérêts voraces de Vinci et consort. Le Président de Région construit sa politique sur la peur et l’esbrouffe sécuritaire, nous continuerons à lui opposer le choix d’un territoire ouvert et vivant, basé sur le partage et la solidarité.
Nous comptons former plusieurs centaines de personnes d’ici au mois d’octobre, et en attendons plusieurs dizaines de milliers d’autres les 8 et 9 octobre sur la zone. Le mouvement dans toute sa diversité assume qu’il se mettra physiquement en travers du chemin des tractopelles et de la police si le gouvernement revient expulser ou démarrer les travaux. C’est ce qui s’est passé en 2012 lors de l’opération César et c’est ce qui a permis que le bocage et ce qui s’y vivait soient préservés. C’est cette détermination que nous retrouverons avec bien plus d’ampleur encore si cela s’avère nécessaire. Plus que jamais, nous appelons massivement nos soutiens à participer à nos formations, à en organiser chez eux et venir avec nous défendre la ZAD, lors du rassemblement d’octobre ainsi qu’en cas de tentative d’expulsion.
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