Gaza : dead end
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Anti-répressionAntifascisme
Le message de Netanyahou à la population de Gaza vivant en cage est clair : « si tu bouges, je t’écrabouille. Il n’y aura pas de limite et personne ne viendra t’aider. » Le gouvernement de Gaza a pourtant annoncé avoir arrêté ceux qui ont lancé la roquette.
Dans cette économie on en est aujourd’hui à une roquette lancée = 70 raids aériens.
Or il y aura toujours des roquettes, parce qu’il y a une population assiégée, deux millions d’hommes, de femmes et d’enfants pris au piège.
Piège d’Oslo qui définit une infra-direction nationale et installe la sous-traitance par les Palestiniens eux-mêmes de leur occupation.
Piège de la division palestinienne (Hamas contre Fatah) voulue et programmée par l’occupant.
Piège de la définition néo-conservatrice de Gaza considérée comme « entité hostile » au moment de l’accession au pouvoir du Hamas, par les urnes faut-il le rappeler. Gaza, entité hostile, devient ainsi un parfait « alien » sur qui on peut, on doit, taper sans scrupule ni limite.
Piège aussi de la volonté israélienne d’effacer la colonisation, de requalifier le conflit en guerre de religions (d’où l’intérêt du Hamas au pouvoir à Gaza) et de tenter d’assimiler la résistance inévitable et légitime d’un peuple enfermé au terrorisme de Daech.
Le fait que les grands médias français ne mentionnent même pas les 70 raids aériens, et ne les mentionneront que pour parler des prochaines roquettes contre Israël afin de justifier la prochaine opération sanguinaire, ne fait que démontrer que la stratégie israélienne est celle de nos gouvernants.
Il n’y aura pas d’issue ni pour Gaza, ni pour les Palestiniens, ni pour les Israéliens tant que la diplomatie européenne et occidentale soutiendra la stratégie de la force et l’assassinat de civils.
Il n’y aura pas d’issue tant que l’occupant ne sera pas sanctionné.
Mais en réalité il n’y a d’issue pour personne : Gaza, après avoir été le laboratoire, est devenu l’emblème de la non-politique d’aujourd’hui.
Si les gouvernants et les médias font semblant d’y croire, la population française ne devrait pas s’y tromper, et commencer à mesurer avec inquiétude les effets de l’importation de ce système d’écrasement et d’enfermement de masse en France. Gaza est le signe du retour de l’époque des camps.
Le Bureau national de l’UJFP, le 24 août 2016
http://www.ujfp.org/spip.php?article5102
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