une débandade raciste ahurissante en lieu et place de politique
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialRacismeRépression
Le silence des autorités religieuses chrétiennes, mais en ce qui nous concerne particulièrement le silence des autorités religieuses ou communautaires juives à ce propos nous interroge. Nous considérons que cette ruée raciste contre les musulmans de ce pays devrait toucher les organisations juives communautaires et consistoriales dans ce qu’elles ont de plus cher, et pour cause : l’égalité de tous, quelle que soit l’appartenance religieuse, et le droit fondamental à la libre pratique de son culte.
Or nous le savons dans ce genre d’emballée, le silence tue.
En attendant il s’agit, par ces arrêtés, d’humilier et de faire baisser la tête, et nous, comme juifs qui nous souvenons de ces moments de notre histoire où nos parents ont dû raser les murs en France, nous ne saurions nous taire.
Le véritable sursaut doit être républicain au sens premier de ce terme, il doit faire se lever tous les citoyens dignes de ce nom qui refusent l’association malfaisante de tous les musulmans aux attentats terroristes, et clamer le droit de tous et de chacun à l’expression libre de son culte et ou de ses croyances.
Ce sursaut doit être laïque au sens que les auteurs de la loi de 1905 avaient su donner à ce terme. Il relève de la citoyenneté aussi de comprendre que tout cela fait office de cache sexe aux réelles raisons des attentats : ce que cache le burkini, ce sont l’installation d’un état d’urgence permanent, les perquisitions et assignations à résidences multipliées, pas de vacances pour les musulmans !
La gestion ultralibérale de l’économie et des biens communs, associée à la gestion néoconservatrice de la politique et des citoyens, les guerres de ce régime dans le Moyen Orient et en Afrique…
Que nous sortions couverts ou découverts, c’est cette politique qui fait aujourd’hui consensus sur l’essentiel entre Maires « républicains » et Premier Ministre et qu’il nous faut combattre à découvert !
Il est aujourd’hui plus urgent que jamais, de choisir le camp des opprimés et de leur manifester notre solidarité totale, et d’agir avec eux pour rétablir l’état de droit conforme aux normes bafouées de la République, par les autorités mêmes chargées de les faire respecter.
Le Bureau national de l’UJFP, 18 août 2016.
http://www.ujfp.org/spip.php?article5097
« Il est aujourd’hui plus urgent que jamais, de choisir le camp des opprimés et de leur manifester notre solidarité totale, et d’agir avec eux pour rétablir l’état de droit conforme aux normes bafouées de la République, par les autorités mêmes chargées de les faire respecter. »
Et vive la démocratie, les élections, la police, l’armée, la Gôôôche, l’État, la patrie, la famille, la religion, l’exploitation, l’économie nationale…
Mais qui se félicite des avis de la presse dominante cacapipitaliste bourgeoise internationale ?
Qui s’étonnera encore de voir le Vieux CCIste intervenir SPÉCIALEMENT dès qu’il y a la pensée unique à défendre. On est passé directement de la défense des intérêts du « Monde libre » à la défense de ce que la société a de plus beauf et de plus réactionnaire.
Félicitations pour cette avancée historique : n’ayant PLUS RIEN à proposer, les nouveaux réacs en sont réduits à INTERDIRE tout ce qui pourrait représenter un danger pour la majorité dominante. On croyait ne jamais voir ça !
Le pauvre Vieux ne se rend même pas compte qu’il est en train d’ironiser sur LUI-MÊME : « vive la démocratie, les élections, la police, l’armée, la Gôôôche, l’État, la patrie, la famille, la religion, l’exploitation, l’économie nationale… », tous ceux en fait qui COMME LUI sont pour les INTERDICTIONS de tout ce qui va contre l’idéologie dominante.
» […] Toutes ces polémiques, qui n’ont pour effet que de tomber dans le piège tendu par Daech (stigmatiser les musulmans par quête de boucs émissaires à nos peurs – voir plus bas), sont profondément ridicules quand on les confronte à un raisonnement logique. Va-t-on interdire, demain, au nom du refus de toute visibilité des convictions religieuses dans l’espace public, que des religieuses catholiques en coiffe se rendent à la plage ? Ou que des juifs pratiquants s’y promènent avec une kippa sur la tête ? Mais, demain, va-t-on également, au nom de la « neutralité » de l’espace public interdire des T-shirts affirmant des opinions supposées subversives ou des tenues juvéniles supposées dissidentes ? Faire la chasse aux cheveux longs, aux piercings, aux tatouages, etc. ? » […]
https://blogs.mediapart.fr/edwy-plenel/blog/140816/un-vetement-comme-les-autres
« Laurence Rossignol, actuelle locataire du ô combien féministe ministère des Familles, de l’Enfance, des Droits des femmes aurait pu (et dû) rester dans l’ombre, inaudible et invisible, dans son ministère, dont le titre nous faisait déjà douter de ses qualités en matière de défense du droit des femmes. Aujourd’hui, avec ses déclarations sur le burkini, ses amalgames esclavagiste, on sait désormais qu’à son féminisme de pacotille s’ajoutent de véritables relents colonialistes et racistes.
La polémique autour du burkini s’invite sur la toile depuis que la chaîne de magasin britannique Marks Spencer a commencé à commercialiser un accessoire de bain, destiné à une clientèle musulmane : le burkini, un habit de bain, comprenant un pantalon, une capuche, et une tunique, fait dans une matière destinée à la baignade et séchant rapidement. Rien de très esthétique certes, mais pas si différente des anciennes tenues de bain ou des combinaisons de plongée qu’on peut trouver dans tous les Décathlon du coin. Cette tendance au « modest fashion » (mode pudique) fait des émules parmi les enseignes, notamment Uniqlo, et va jusqu’à toucher la haute-couture, dont DolceGabana.
« Irresponsables » estime la ministre qui a réagi à la polémique sur RMC, « les marques investissent ce marché parce qu’il est lucratif et se mettent en retrait de leur responsabilité sociale », ce qui n’a généralement pas de quoi choquer les membres du gouvernement (les suicides de salariés licenciés paraît outre-mesure plus grave que la mise sur le marché de maillot de bain, et pourtant….). Et elle ajoute, que ces marques font la « promotion de l’enfermement du corps des femmes », assurant qu’il n’y a pas de dissociation entre « vêtement et mode de vie ». Alors vraiment Madame la ministre, c’est à cela qu’on mesure le degré de libération d’une femme ? A l’échancrure de son maillot de bain ?
Si pour elle « l’enjeu est le contrôle social du corps des femmes », on lui répondra qu’il l’est tout autant quand il s’agit de « s’habiller court » pour correspondre aux désirs masculins. Entre la femme soumise et la femme objet, à aucune ne revient le manuel du féminisme ; la question n’est pas à la longueur du chiffon, mais bien dans celle de choisir et de disposer librement de son corps, de ce qui le couvre ou le découvre ; et de ne laisser à personne d’autres – et encore moins à la ministre de l’Enfance, de la Famille, du Ménage et des Couches Culottes – le droit d’en exiger quoique ce soit.
« Il y a des femmes qui choisissent, il y avait aussi des nègres afric… des nègres américains qui étaient pour l’esclavage. » Et là c’est le dérapage incontrôlé ! Non, Madame la Ministre, les femmes voilées n’ont pas besoin de vos lumières pour prendre conscience de leurs nécessaire libération ! Ni de votre colonialisme primaire qui rappelle les cérémonies des arracheurs de voile réalisé par l’Etat français en Algérie dont vous incarnez la parfaite continuité ! Pas plus que les Africains ou les Afro-américains d’ailleurs, qui n’ont jamais attendu la bénédiction de leurs oppresseurs pour contester la colonie ou les chaînes !
La liberté des femmes, c’est celle de décider quoi porter, sans injonction politique, féminine ou masculine, mais c’est surtout celle qui passe par l’accès à l’éducation, à l’indépendance économique, par l’accès au marché du travail à salaire égal, aux vacances et aux loisirs – de la plage jusqu’à la piscine. Voilà les droits fondamentaux à défendre pour toutes les femmes, voilées ou non… un vrai combat autrement plus significatif que celui de mesurer le degré de féminisme à la longueur de l’ourlet. »
http://www.revolutionpermanente.fr/Negres-et-burkini-Raciste-Madame-la-Ministre-C-est-peu-dire
Avant on traquait les nudistes, aujourd’hui on traque les femmes trop habillées.
Le monde évolue, mais les cons restent toujours les cons. La connerie est immuable.
La seule chose qui a changé, c’est que maintenant de pseudo-révolutionnaires ont trouvé un créneau pour être encore plus beaufs que les beaufs d’il y a 50 ans, mais avec un discours de « gôche » !
Il y a plus de cinquante ans, Frantz Fanon, un citoyen français d’origine martiniquaise et l’un des fondateurs de la pensée postcoloniale, écrivait déjà sur la frustration des colons vivant en Algérie face aux femmes portant un voile sur leur visage.
« Cette femme [musulmane] qui voit sans être vue frustre le colonisateur » disait-il. En rejetant les standards occidentaux de l’émancipation, elle affirme une identité, et même un pouvoir, bien à elle, refusant ainsi de reconnaître la validité, et le pouvoir inhérent, du dévoilement, de l’assujettissement et du viol de sa culture par le colonisateur.
Ironie du sort, nous dit Fanon, en prétendant libérer les femmes des contraintes du voile, le colon est forcé de le faire de manière coercitive et violente, devenant ainsi le coupable du crime qu’il affirmait combattre.
<small>Le véritable sursaut doit être républicain au sens premier de ce terme, il doit faire se lever tous les citoyens dignes de ce nom </small>
*article :
** républicaniste
** citoyenniste
** publié ailleurs ( de plus, chez des racialistes )
Nous nous passerons de la définition du racialisme par les islamophobes, on a déjà amplement subi ça ici :
https://nantes.indymedia.org/articles/32534
Quant à « républicaniste et citoyenniste », faudrait pas intervertir les rôles : jusqu’à preuve du contraire, c’est bien eux qui veulent interdire le burkini, non ?
Alors assez de démagogie de café du Commerce, vous allez dépasser l’extrême droite dans le chauvinisme beauf. L’UJFP ne s’est jamais définie comme révolutionnaire, mais ceux qui se le prétendent tout en défendant les thèses racistes qu’on trouve dans les médias du pouvoir ne méritent que notre mépris.