Paris : programme de mai/juin 2016 à la discordia
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
Lieux : Paris
Apéritif de soutien
Lundi 30 mai 2016 – 19h
La Discordia étant gérée de façon autonome, tout soutien financier ou matériel sera le bienvenu et permettra à la bibliothèque de vivre.
Qu’est ce qu’on fait quand les mouvements meurent ? Un retour sur l’expérience de la lutte contre le nucléaire dans l’Italie des années ’80.
Mardi 14 juin 2016 – 19h
Les années ’80 sont marquées, en Italie, par la fin de l’intense agitation de masse qui avait frappé la décennie précédente. Le dernier mouvement d’ampleur de ce cycle, portant une partie des espoirs du passé, fut l’opposition au nucléaire civil, dans la première moitié des années 80. On nous présente l’histoire de cette opposition comme une victoire, parce qu’en 1987, un référendum établit l’arrêt progressif des centrales électronucléaires dans la péninsule. Mais qui est le vainqueur dans cette affaire, sinon la démocratie ?
En effet, la recherche nucléaire continue, des armes atomiques américaines sont stockées dans des bases sur le sol italien, des entreprises italiennes sont à la pointe dans le développement du nucléaire à l’étranger, mais surtout, ce qui a gagné dans le processus politique qui a mené au référendum fut une approche réformiste de l’opposition au nucléaire. L’approche révolutionnaire qui s’attaquait, elle, au nucléaire pour critiquer tout un monde qui le produit et qui en a besoin, a été mise de côté.
Lorsque les manifestations de masse disparaissent, que deviennent les révolutionnaires, les minorités radicales ? Certains ne sont pas rentrés chez eux, à attendre sagement le prochain mouvement social. Certains ont continué à élaborer, théoriquement comme dans la pratique, la réflexion anarchiste concernant l’intervention des minorités révolutionnaires dans des périodes de reflux.
Au delà de l’exemple historique intéressant, on voudrait discuter de ce que pourrait être l’intervention d’une minorité agissante au sein d’une masse – et en cas d’absence de cette masse. On voudrait réfléchir à ce que pourrait être une telle minorité (à l’opposé d’une avant-garde politique), à ses limites, à ses capacités. À la nécessité de ne pas baisser les bras parce qu’on serait peu nombreux. À la volonté de ne pas attendre, aux perspectives qui restent ouvertes. Parce que, comme le disent certains, les mouvements sont peut-être faits pour mourir, mais pas nos idées, ni notre envie d’en finir avec ce monde.
Suggestion de lecture :
« Dossier – L’opposition au nucléaire dans l’Italie des années 80 », Des Ruines, revue anarchiste apériodique, automne 2015, n°2 (bientôt en ligne ici).
Pour en finir avec l’idéologie anti-impérialiste et ses résidus
Dimanche 26 juin 2016 – 19h
Dans la mer des antiques erreurs du passé, reproduites à l’infini, on citera aisément le cas de l’anti-impérialisme. Si cette idéologie a notamment pris appui sur des tentatives d’émancipation qui ont eu cours lors de la décolonisation, d’un point de vue anti-autoritaire, elle est ce qui en est ressorti de pire, avec un certain succès. Il n’y a pourtant rien à en sauver, à part peut-être de belles images publicitaires de vulgaire propagande. Née de la fausse opposition des petites nations face aux grands empires, cette marotte historique de l’extrême gauche, qui, de Lénine à Arafat, a toujours eu pour rôle de transformer des conflits sociaux en guerres et/ou guérillas politiques et militaires à l’intérieur même desdites « nations », entre factions rivalisant pour prendre le pouvoir, ou bien entre nations et empires du nord et nations du sud, ou encore entre nations impérialistes et nations « opprimées » (qui ne sont rien d’autre que des vecteurs… d’oppression) ; de ladite révolution islamique d’Iran (qui, en fait, n’était que la contre-insurrection locale) aux vallées de larmes africaines ou sud-américaines, l’anti-impérialisme n’a jamais servi à rien d’autre qu’à faire triompher les nations, et avec elles, les États, pour écraser révoltes et insurrections sociales. Comme outil contre-insurrectionnel, l’idéologie anti-impérialiste a su, par le biais du marxisme-léninisme, montrer toute son efficacité au cours de la Guerre froide. Aujourd’hui, ses débris refont surface, comme pour accompagner la pauvreté d’une époque qui ne cesse de recycler seulement le pire de son héritage mité.
A travers la création quasi simultanée des entités étatiques israélienne et palestinienne (et dans la foulée, la création des « peuples », des « drapeaux » et des « nations millénaires » – qui n’existaient pas avant – qui vont avec…), a travers les exemples syriens ou kurdes, et pourquoi pas, d’autres encore (Vietnam, Cuba, Venezuela, Irak, Liban, Irlande, Libye, etc.) nous tenterons de dégager des axes critiques de la pensée et des pratiques de l’anti-impérialisme, afin d’en montrer les conséquences contre-révolutionnaires, au passé comme au présent. Contre-révolutionnaires aussi parce qu’elles admettent les revendications nationales, religieuses et étatistes qui ne font jamais que consolider le pouvoir, fût-ce un pouvoir à venir. Car l’anti-impérialisme fait aujourd’hui son retour, de pair avec d’autres formes dangereuses sous pavillon de gauche : nationalismes, identitarismes, racismes pseudo-subversifs, populismes, culturalismes et autres foyers idéologiques de séparation des exploités entre eux, sur des critères qui n’ont jamais rien de subversifs.
L’aile gauche de la Discordia, celle qui fait Non Fides, insulte sans cesse Indymédia Nantes en le traitant publiquement d' »Indymerdia » sur son site, pendant que son aile gauche ose encore venir proposer leur programme ici.
La Discordia a déjà son propre blog, publie aussi localement sur Paris-luttes ou nationalement sur non-fides et d’autres sites à vocation anarchiste ou communiste.
Est-ce que Indymédia NANTES est vraiment l’endroit où publier les programmes des locaux de toutes les villes de fRance, notamment ceux qui comme La Discordia ont déjà une large audience et nous inondent en permanence de leurs textes polémiques et insultants ?
La question qui se pose surtout c’est : est-ce que Indy Nantes est le lieu pour régler ses petites querelles avec La Discordia, surtout en ce moment ?
Des critiques à faire y en aurait beaucoup, qui ne sont pas loin de celles que l’on pourrait faire à sa bibliothèque jumelle, mais franchement, ce n’est pas le lieu pour le faire, et que le programme soit publié ici je ne vois pas le problème !
C’est pas avec de telles attitudes concurrentielles, réciproques, que les choses avanceront, d’ailleurs y a qu’à voir la gueule de l’anarchisme parisien pour comprendre que les guerres de pouvoir sont le meilleur allié de l’État .. tant que certains ne sauront pas calmer les ardeurs de leurs ego malades l’État pourra dormir sur ses deux oreilles, parce que nos idées ne risquent pas d’être diffusées avec de telles singeries.
C’est moche d’être jaloux comme ça…
Ce qui manque cruellement à la mouvance anti-autoritaire (celle de l’anarchisme parisien comme celle de Palavas-les-flots) est notamment l’absence de perspectives subversives, laissant de fait les courants autoritaires manoeuvrer en paix. Réduire toute critique à des querelles de personnes, renvoyer tout et son contraire dos à dos (seule La Discordia à Paris diffuse par exemple le texte calomnieux sur le cortège du 1er mai parisien, pas le Rémouleur, pas la BAM, pas Libertad, pas le Jargon Libre, pas La Rue), ou pire encore, réduire les idées à un match de foot dont on aurait en plus l’arrogance de se poser en arbitre (arbitre mou, avec son carton jaune), voilà notamment le genre de postures de « milieu » qui empêche et neutralise tout débat, et donc toute possibilité de construire un début de perspective partagée.
Pour les aveugles : chier publiquement et à plusieurs reprises sur des sites (Indymedia Nantes ou Paris-Luttes), à tort ou à raison, pour ensuite diffuser ou laisser diffuser dessus la publicité pour des activités auxquelles on participe, c’est cela qui est critiqué. Nommez cette contradiction comme vous voulez : opportunisme, incohérence, art de la politique, manoeuvre tactique, duplicité,…
Et quand non contents de dire une chose et de faire une fois de plus son contraire (« Indymerdia », cette insulte s’oublie pas facilement), on revient encore s’auto-référencer sur ce même Indymedia Nantes dont l’objet n’est pas de relayer tous les programmes locaux réguliers des autres villes, cela ouvre forcément la critique. Mais bien sûr, ce n’est jamais le « bon » moment, pour les amateurs de stratégie et de calendrier révolutionnaire.
… puis, comme de coutume, les bons élèves de l’unité révolutionnaire face aux vilaines déviations gauchistes de la mouvance trouvèrent la réponse adéquate à une critique simple et précise. Ils creusèrent jusqu’au fond de leur éthique si particulière, et finirent par lancer à l’adresse de fantômes imaginaires : « ho les jaloux, ho les jaloux ! », « c’est c’lui qui dit qui est, c’est c’lui qui dit qui est ! »…
Des commentaires du même niveau que l’infâme texte de décembre dernier à propos d’un imaginaire « Johnny » qui « porte une robe et du vernis à ongle », donnant » une forte envie de lui latter les dents à coups de coudes et de pisser sur son cadavre » (http://www.non-fides.fr/?Scoop-du-Pourisien-L-Archipel-de-l)
Big up à celles et ceux qui renvoient tout le monde dos à dos !
Le bac à sable des petits chefs …
Ben ça donne pas envie de connaître les anars parisiens tout ça …
La révolution attendra les concours d’ego et les luttes de pouvoir, véritables trous noirs pour ceux qui ont envie de lutter mais finissent pas être dégoûtés de ces mesquineries, ricanements, tires dans les pattes, autoritarismes en tout genre. Allez, rangez-vous, et laissez l’anarchisme s’épanouir à Paris !
L’ami-e « à mort l’arbitre!/ carton-pâte » a presque tout dit: la Discordia ne représente pas grand-chose de « l’anarchisme parisien ». Et sa grande soeur non plus.
Il y a d’autres lieux, d’autres gens, d’autres tendances, qui font moins de bruit, qui font moins de lobbying sur différents sites, et qui ne passent pas leur temps à chier sur tout le monde. Qui ont mieux à faire.
Merci de ne pas résumer « l’anarchisme parisien » aux quelques débilos qui crient le plus fort.
Renvoyer dos à dos pour créer un troisieme camp que d’autres renverront dos à dos avec les deux premiers. C’est très malin (ça se croit).
Par contre il y a aussi des gens qui naviguent entre ces trois propositions prétendument impérialistes, et en fait, avec. Parce que les « guerres d’égos » dont on parle plus tôt, s’en croire exclu alors qu’on les fait vivre partout où elles n’existent pas, c’est pas très malin non plus, et surtout, pas très bienveillant. Et c’est tout autant la perpétuation d’un rôle social. Aussi tout cela manque cruellement de fond, alors que l’article d’origine, lui ne parle que de fond. C’est dommage de toujours frapper en dessous de la ceinture.
Par contre, ce qui est pathétique, c’est de se sentir obligé de déverser sa haine avec des arguments insincères qui ne sont que des stratégies du désordre typiquement nihilistes, et souvent, assez gratinées quand on reconnait les auteurs.
C’est les connards qui balancent les prénoms des gens sur Indy pour régler leurs petits comptes pathétiques qui viennent faire la morale ?
Pas la peine de jouer les sages et parler du fond de cet article, qui est un programme .. et effectivement, si vous méprisez tellement ce site pourquoi venir y déposer votre programme ?
Quand on se croit supérieur à absolument tout le monde et qu’on passe son temps à mépriser les gens on finit par se créer quelques ennemis dans son propre camps …
Y a une chose que vous, et la bibliothèque jumelle, devriez apprendre, c’est l’humilité et savoir penser à autre chose qu’à sa petite gueule, à ses petites rancunes, à ses pulsions de mort qui consistent à vouloir écraser tout ce qui ne peut pas vous revenir, tout ce qui ne peut pas vous apporter quelque chose, tout ce qui n’accepte pas votre vision dégueulasse des relations entre compagnons, tout ce qui ne tolère pas la non-réciprocité systématique et les hiérarchies.
Ayez honte de vous-mêmes, bande de guignols qui se prennent pour des anarchistes en passant votre temps à manipuler les gens, les utiliser, vous accaparer ce qu’ils font, et les humilier et les exclure une fois que vous en avez assez.
Ni dieu ni maître, surtout s’ils se disent anarchistes !
Peut-être qu’il serait judicieux que les modos suppriment cet article ? Ce genre de guéguerre interne n’a pas besoin d’être publique, et puis si ces gens veulent diffuser leur programme ils peuvent sortir de derrière leurs ordis et aller déposer des tracts par-ci, par-là, comme le font les gens normaux … il parait qu’en ce moment les occasions de differ ne manquent pas !
Ben y’a pas vraiment de raisons de le refuser. Indymedia n’a pas non plus vocation à NE PAS diffuser des programmes de librairies militantes.
Par contre, l’importation des conflits parisiens en commentaire est assez fatiguante. Pourtant la ville est grande…
« Par contre, l’importation des conflits parisiens en commentaire est assez fatiguante. Pourtant la ville est grande… »
Ben pourquoi tu les laisse alors gros(se) malin(e) ?
parce qu’on n’est ni flics ni grossophobes et que parfois laisser voir la crasse des « militant-e-s » ou des « plus-anar-que-moi-tu-meurs » ça aide à rester humble…
Pour l’abolition des adjectifs et pour laisser voir la crasse des « militant-e-s » ou des « plus-anar-que-moi-tu-meurs » !
Merci Indymedia…