[paris] a propos de la manif sauvage nocturne du 28.04
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directes
Lieux : Paris
Suite à la bataille de Répu d’hiers soir 200 personnes ont réussi à échapper à la nasse (qui avait des allures de charnier tant les poulets ont laissé libre court à leur soif de vengeance).
S’en est suivi quelques tentatives infructueuses de sauver les copain(e)s qui se faisaient massacré.
Constatant que l’attaque frontale relevait du suicide dans une telle disproportion de force, certain(e)s émirent alors l’idée d’une manif sauvage improvisé sur le tas.
Aucun(e) ne savait ou aller mais tou(te)s avaient la volonté de leur faire payer sans plus attendre le massacre programmé de celleux qui n’ont pas réussi à fuir.
Quelques scooteurs cramés donnèrent alors le départ et le ton de ce qui allait suivre.
Tout le monde se met en marche, à qui par cette rue, à qui par cette autre, de façon complètement désorganisé, les petits groupes saccagent tout aux alentours et se rejoignent à diverses intersection.
Autolibs défoncés puis brulés, vitrines de banques ou de supermarchés, DAB… ect…
La vue d’un Mc donald met tout le monde d’accord, « Mc do, Mc do » entend-t-on hurler. Devant les employés médusés les vitres tombent une par une.
« ON RENTRE! »
Et hop, c’est au tour des présentoirs en verre de voler en éclat.
On est pas assez nombreu(se)x, il faut vite dégager, tant pis pour le framprix d’en face, ce n’est que partie remise…
A la quantité nous avons préfféré la qualité.
On se remet en marche rapidement, dès que l’on voit un truc interressant, bim bam boum, dès que l’on croise un chantier une barricade est monté, une poubelle, un récup verre, on se remplis les poches, ce que l’on ne peut pas emporter finira au milieux de la chaussé, une autolib bimbim, un panneau publicitaire boum, une banque badaboum, une voiture un peu trop belle, vlam dans ta face…
Ouf, ça soulage, ça libère!
On pense aux copain(e)s en sang dans la nasse de Répu, on a la rage, il faut que ça sorte!
ça pu le gaz, on en a tellement bouffé à Répu qu’on se demande si le gaz est dans l’air ou si le gaz c’est nous!!!
Dans le doute beaucoup se dispersent, d’autant plus que les baqueux commencent à roder aux alentours. Nous sommes quelques dizaines et tout notre équipement est resté à Répu, jeté par dessus les lignes de CRS pour les potes bloqués dans la nasse qui continuent de se battre sous un nuage de gaz et une pluie de flashball.
Dans ces conditions il faut à tout prix éviter l’affrontement, éviter le massacre!
On se casse, on se disperse, par petits groupes, certain-e-s continuent quand même, ielles se feront stopper par les GM quelques centaines de mètres plus loin, peu avant Jaures.
Ce qui est beau dans ce saccage désorganisé, c’est la capacité de transformer l’échec d’une bataille frontale par la victoire d’une attaque immédiate, diffuse et spontané du réel.
Attaquer l’oppression sous toutes ses formes avec détermination, et sans tomber dans le piège de la stratégie si chère à certain(e)s et si pratique pour les forces répréssives: l’affrontement à tout prix.
Solidarité combative avec les détenu(e)s, les prisonnier(e)s et les blessé(e)s!
Nous n’oublierons personne!
Et nous leur ferons payer!
Quelques amoureux(ses) du saccage.
Cette pratique des « petits groupes » est intéressante
[Paris, Francia] Sobre la mani salvage y nocturna del 28.04.16
RELATO DE LA MANIFESTACIÓN SALVAJE EMPEZADA DE LA PLAZA DE LA REPÚBLICA EN LA NOCHE DEL 28 AL 29 DE ABRIL, DESPUÉS DE LA SANGRIENTA BATALLA CONTRA LOS ANTIDISTURBIOS.
Después de la batalla de la noche de ayer en Repu (diminutivo de « la plaza de la Republica », nota del trad.), 200 personas lograron escapar de la trampa policial (que tenía la apariencia de una fosa común, de tanto como los polis dieron rienda suelta a su sed de
venganza).
En seguido pasaron varios intentos fallidos por rescatar a l@s compañer@s que los antidisturbios estaban masacrando.
Al comprobar que el ataque frontal era un suicidio dada la
desproporción de fuerzas, hubo quienes propusieron la idea de una manifestación salvaje improvisada.
Nadie sabía adónde ir, pero tod@s estaban dispuestos a hacerles pagar sin demora la matanza programada de quienes no habían logrado huir.
Algunos scooters quemados fueron entonces el punto de partida y dieron el tono de lo que estaba por venir.
Todo el mundo se pone en marcha, unos por esta calle, otros por esta otra, de manera completamente desorganizada , pequeños grupos saquean todo por los alrededores y se reúnen en diferentes intersecciones. Autolibs (coches en alquiler perteniendo a Bolloré, nota del trad.) apedreados y después quemados, escaparates de bancos o supermercados,
cajeros automáticos … etc …
La vista de un Mc Donald pone a todo el mundo de acuerdo, « Mc do, Mc do » se oye gritar. Ante los aturdidos empleados los ventanales caen uno a uno.
« ¡ENTRAMOS! ».
Y hop, es la ocasión de hacer añicos las pantallas de cristal.
No somos lo bastante numeros@s, hay que retirarse pronto, no importa el framprix (cadena de supermercados frances ya saqueados y robados 3 veces desde el principio del movemiento, nota del trad.) de enfrente, lo dejamos para más tarde …
Preferimos la calidad a la cantidad.
Nos volvemos a poner en marcha rápidamente, tan pronto como vemos una cosa interesante, bim bam boum, tan pronto como nos cruzamos con una obra en construcción se construye una barricada, al ver un cubo de basura o de reciclaje de vidrio, nos llenamos los bolsillos, lo que no podemos llevar se deja en mitad de la calzada, un autolib bimbim, una valla publicitaria boum, un banco badaboum, un coche demasiado bonito, vlam en tu cara …
Uf, ¡esto alivia, esto libera!
Pensamos en la sangre de l@s compañer@s atrapad@s en Repu, tenemos rabia, ¡ésta tiene que salir!
Apesta el gas, hemos tragado tanto en Repu que uno se pregunta si el gas está en el aire o si el gas somos nosotros !!!
En la duda muchos se dispersan, sobre todo porque los polis de civil empiezan a rondar por las inmediaciones.
Somos algunas decenas y todo nuestro equipo se quedó en Repu, tirado arriba de las líneas de los antidisturbios para los compas atrapados que continúan luchando dentro de una nube de gas y bajo una lluvia balas de goma.
¡En estas condiciones se debe evitar a toda costa la confrontación, evitar la matanza!
Nos dividimos, nos dispersamos en pequeños grupos, hay quienes continúan de todos modos, se detendrán ante los antidisturbios algunos cientos de metros más lejos, poco antes de Jaures.
Lo que es bello en este saqueo desorganizado, es la capacidad de transformar el fracaso de una batalla frontal en la victoria de un ataque inmediato, difuso y espontáneo a lo real.
Atacar la opresión en todas sus formas con determinación y sin caer en la trampa de la estrategia, tan querida por algún@s y tan conveniente para las fuerzas represivas: la confrontación a toda costa.
¡Solidaridad combativa con l@s detenid@s, prisioner@s y herid@s!
¡No vamos a olvidar a nadie!
¡Y vamos a hacer que lo paguen!
Algunos enamorados y enamoradas del saqueo…