Cnt-ait : l’islamophobie, une invention du colonialisme
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Catégorie : Global
Thèmes : Racisme
« Islamophobie », le terme a envahi le discours politique. Sa datation a été l’occasion d’une belle polémique. Observatrice attentive des dynamiques religieuses actuelles, Caroline Fourest avait cru qu’il était apparu fin années 70 / début années 80. En fait, il avait été forgé au tout début du XXe siècle. Cette erreur de datation, les islamobaratineurs n’ont pas manqué d’en faire des gorges chaudes. Fouillant les archives (plusieurs sont universitaires et donc payés pour ça), ils ont en effet fini par découvrir que c’est vers 1910 qu’un certain Alain Quellien avait forgé ce néologisme (1). Ensuite, le terme a été repris vers 1912 par d’autres auteurs, il aurait circulé quelque peu jusqu’au milieu des années 1920, avant semble-t-il, de disparaître totalement de la circulation.
Dans les années 1980, quand C. Fourest l’observe, ce n’est donc pas « ?d’apparition » qu’elle aurait du parler mais de « réapparition ». Donnons sur ce point toute la raison aux islamobaratineurs et rendons-leur grâce de nous avoir fait découvrir Quellien dont la lecture est bien intéressante : elle montre toute la perversité du concept d’islamophobie.
La personnalité même du fondateur du concept d’islamophobie est finalement, bien embarrassante pour ceux qui l’on exhumé. Aussi, le présentent-ils tantôt comme membre d’une sorte d’amicale d’« ?administrateurs-ethnologues » (2) – amusant concept qui sent le bricolage – tantôt comme un « orientaliste français spécialiste de l’islam ouest-africain » (3). « Ah, qu’en termes galants ces choses là sont dites » se serait écrié Molière !
Quellien, et on comprend tout de suite ce qui gêne les enfumeurs, était en réalité un cadre supérieur du Ministère des colonies, en lien avec l’officier « qui dirige avec compétence et distinction, le service des informations islamiques au Ministère des colonies » (4). Foin donc « d’administrateur-ethnologue » ou de sympathique « orientaliste », Quellien est un Attaché du ministère des colonies qui fait son travail : conseiller la meilleure stratégie de colonisation possible. C’est bien là tout l’objectif de son ouvrage « La Politique musulmane dans l’Afrique occidentale française » (5).
C’est dans cet objectif, qu’après une réflexion bien nourrie et mûrie, il crée le concept « d’islamophobie », une « ?islamophobie » que Quellien pourfend avec force dans tout un long chapitre.
Qu’un fonctionnaire totalement dévoué à la cause de la colonisation en arrive à créer le terme d’islamophobie dans le but de dénoncer les islamophobes avec beaucoup de vigueur, paraît, à première vue étonnant. En fait, c’est une conséquence logique de sa position raciste et de son soutien à la colonisation.
A la base, Quellien fait un constat : le colonisateur ne « tire » pas tout le bénéfice qu’il pourrait de sa colonisation. Par exemple la partie du « Soudan, demeurant aux fétichistes (…) est une riche contrée vouée à l’immobilité, sans commerce, sans industrie, sans culture, sans aucun progrès dans l’avenir ». Chacun perçoit tout de suite la profondeur du drame : le pays est « une riche contrée », mais le colonisateur n’en tire rien ; ses habitants n’ont pas envie de l’exploiter (et de se faire exploiter) au sens capitaliste du terme. Et ils n’ont pas plus envie d’être asservi par un Etat.
Or, toujours au Soudan, une partie est islamisée. Quelle différence ! Et Quellien de citer un de ses contemporains : « Le Soudan, accaparé par l’Islam, c’est la discipline et l’organisation de masses d’hommes, jusqu’ici isolés et farouches ;(…) [qui va vers] la formation d’une société, d’un Etat (…) Avec le temps, on arrivera à faire de l’Islam (…) le plus précieux auxiliaire des intérêts français en Afrique » (6).
Voici donc, en quelques lignes tout le raisonnement : l’autochtone non islamisé (Quellien et autres « orientalistes » et « administrateurs-ethnologues » ne se gênent pas pour écrire « le nègre », le « ?fétichiste » et laisser libre court à leur racisme…) n’obéit pas et est improductif (au goût du maître) ; par contre le « ?nègre » islamisé devient obéissant et accepte de travailler davantage.
La diffusion de l’Islam en Afrique noire sert donc les intérêts du colonisateur français. C’est un « précieux auxiliaire ». S’attaquer à la propagande islamique, être « islamophobe » comme le sont les colonialistes les plus stupides, c’est nuire aux intérêts coloniaux de la France*7.
Reste à justifier le raisonnement, car tous ses contemporains sont loin d’être convaincus.
La première étape est de persuader tout un chacun de « l’infériorité » des noirs. Et là, Quellien, plutôt cauteleux par ailleurs, n’y va pas avec le dos de la cuillère, soit qu’il cite d’autres auteurs, soit qu’il se « lâche » lui-même. Petit florilège :
« Le noir comprend difficilement les idées abstraites »
« Son intellectualité [est] très restreinte et son indolence naturelle le [pousse] vers le moindre effort… »
« … comme l’esprit d’imitation existe à haute dose chez le nègre, celui-ci sera porté tout naturellement à répéter les gestes qu’il a vus et à prononcer les paroles qu’il a entendues, même s’il ne les comprend pas »
« … le système de famille chez les nègres n’est pas le patriarcat, comme chez les sémites [dont les arabes], c’est une forme plus animale, le matriarcat,… »
« Un abîme profond, …, sépare les noirs des chrétiens, dans l’ordre intellectuel, moral, social et religieux », « Cela tient à ce que la race noire est une race inférieure à qui ne peuvent convenir les subtilités complexes de notre civilisation »
Bref, d’après l’inventeur du terme « ?islamophobie », le « nègre » n’ayant qu’une intellectualité restreinte ne saisirait pas les idées abstraites, tout au plus pourrait-il imiter des gestes et répéter des paroles qu’il ne comprend pas. Son organisation familiale serait même animale.
Et, pour ceux qui ne seraient pas, malgré ces « arguments » convaincus, de cette infériorité, voici l’argument massue : le « nègre » serait, nécessairement, cannibale : « … le fétichisme obéit toujours à des pratiques hideuses, il tue souvent et dévore son ennemi vaincu » (8).
L’étalage de ces affirmations aussi fausses qu’humiliantes est à proprement parler écœurant. Oui, mais il est indispensable à la construction du concept d’islamophobie.
Car c’est cette « infériorité » supposée du « nègre » qui justifie son islamisation, présentée comme une « progrès ». En effet, toujours d’après le pourfendeur de l’islamophobie, le noir malgré ses insuffisances intellectuelles serait tout de même conscient de la supériorité de l’Européen. Il voudrait bien l’imiter, mais il ne peut y parvenir. Par contre « ?(…) il a, tout à côté de lui, le musulman dont l’exemple est facile à suivre… » car « La distance qui sépare (…) [le noir] du musulman n’est pas si considérable ». Le noir, avec un petit effort, peut devenir musulman et, alors il « (…) a presque immédiatement conscience de s’être élevé dans la hiérarchie humaine ». Surtout, et ce n’est pas pour rien que Quellien rappelle qu’Islam veut dire soumission et que sa pratique exige des efforts, le noir islamisé devient un bon petit colonisé : « Au point de vue pratique, il [l’Islam] a l’avantage de constituer des tribus plus facilement gouvernables et administrables que les tribus restées fétichises, à cause … de leur obéissance à l’égard de leurs chefs. ». « ?L’action du mahométisme s’est également exercée dans les manifestations économiques et commerciales. La vie commerciale et industrielle s’est développée et à vu naître des industries… ».
Bref, comme le note un autre auteur? : « Avec une sécurité plus grande sur les parcours commerciaux, il a provoqué une consommation plus intense, la circulation d’une monnaie fiduciaire et le change. Enfin l’Islam n’a pas été un obstacle au recrutement de nos troupes et de nos marins… (…) Il faut ajouter encore que dans l’ordre économique, à côté de la propriété commune qu’il a laissé subsister, l’élévation sociale s’est manifestée aussi par la constitution d’une propriété individuelle et dans le respect de l’autorité »(9).
L’Islam est là, et enfin, le colonisateur respire ! Les tribus deviennent gouvernables, une vie commerciale démarre, la monnaie fiduciaire circule, le change se développe, la propriété collective disparait progressivement au profit de la propriété individuelle, et tout cela sans affecter le recrutement de nos soldats et marins (dont des milliers, une fois convertis à l’Islam, viendront gentiment se faire exterminer dans les tranchées en 14/18). Et tout ça grâce à quoi ? Grâce à l’islamisation de l’Afrique noire. En un mot comme en cent, la colonisation et l’islamisation marchent la main dans la main, chacune tirant bénéfice des progrès de l’autre. C’est la conclusion à laquelle parvient, après sa longue étude, Quellien. C’est pourquoi, a contrario, il comprend qu’un des obstacles qui peuvent bloquer les « progrès » de la colonisation, c’est… la critique de l’Islam. C’est pour lutter contre cette possibilité d’entraver la colonisation que Quellien crée le terme « islamophobie » (10) et c’est pourquoi aussi il pourfend cette « islamophobie » dans tout un long chapitre.
Cependant, s’il accorde une « valeur » à l’Islam (celle de constituer un palier bien utile entre « le nègre » et l’Européen et de faciliter ainsi grandement la colonisation), Quellien affiche un certain mépris pour cette religion dont le « … dogme est simple, [qui] manque d’originalité et de sacerdoce… [qui] traite de la vie matérielle et des occupations sensuelles chères aux noirs, dont il flatte les instincts. L’islam est en harmonie avec les idées du milieu, car il tolère l’esclavage et admet la polygamie et la croyance aux génies et aux amulettes… ». Bien plus, le créateur du concept d’islamophobie affirme qu’« Il importe avant tout de réprimer, immédiatement et énergiquement, toutes les tentatives de soulèvement qui revêtent un caractère plus ou moins religieux » des islamistes. Des positions qui, aujourd’hui, le feraient taxer « d’islamophobe » !
Le concept « d’islamophobie » est donc, depuis son invention, un concept pervers. Il a été inventé pour servir les intérêts du colonialisme français. Aujourd’hui il sert les intérêts du capitalisme international. Sûrement aurons-nous l’occasion de revenir sur ce dernier point…
NOTES
_1.- Ainsi, Wikipédia écrit : « En fait, le terme « islamophobie » était apparu en 1910 dans l’ouvrage d’Alain Quellien La Politique musulmane dans l’Afrique occidentale française ». Les autres ouvrages cités sont plus tardifs d’une paire d’année.
_2.- Ainsi, dans l’article « ?Islamophobie : une invention française? »
(mai 2012) de Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, le terme « administrateurs-ethnologues » est utilisé plusieurs fois. C’est seulement dans une note de bas de page que les véritables fonctions de Quellien sont indiquées. L’article, s’il souligne que c’est un français qui a inventé le terme se garde bien de dénoncer le racisme de ses écrits et sa volonté colonialiste affirmée.
_3.- http://www.humanite.fr/que-recouvre-le-terme-dislamophobie-568608
_4.- Termes des remerciements que Quellien lui adresse dans son ouvrage.
_5.- Facilement consultable en fac-similé sur le site de la bibliothèque Gallica. Toutes les citations de l’ouvrage sont extraites de cette édition.
_6.- Edouard Viard. Au Bas-Niger. Q. trouve cette opinion trop tranchée.
_7.- Plus prudent en cela que les politiciens actuels – car s’étant donné la peine de bien étudier le sujet – Quellien est plus réservé sur les conséquences, à terme, de cette islamisation.
_8.- E.-L. Bonnefon. L’Afrique politique en 1900.
_9.- Qu’il définit très clairement comme un : « préjugé contre l’Islam? », définition actuelle.
Le propre d’un concept vrai, c’est son unité, et celui d’islamophobie n’en a pas?:
il rassemble la critique légitime, la détestation stupide et la peur de l’islam en les mettant sur le même plan que la haine des individus de confession ou de culture musulmane, faisant croire que l’on peut subsumer tout ça sous un seul mot.
Derrière toute escroquerie, il y a une stratégie. Ici, empêcher le questionnement. Et si l’on se souvient que ce sont les mollahs iraniens qui en usèrent contre les femmes rebelles au voile, puis contre Salman Rushdie, on verra que, non seulement on a affaire à un discours infalsifiable, mais encore à un mot taché de sang. Il y a aussi la stratégie de ceux qui se sentent une dette vis-à-vis d’un autre essentialisé et infantilisé. L’islam a pourtant aussi colonisé et asservi, bien avant la naissance de l’islamisme en tant que tel. Et, à l’heure où l’on fait supplicier les homosexuels et crucifier des enfants en son nom, ses victimes demandent autre chose que la charité d’un colloque sur l’islamophobie. Ces musulmans qui critiquent l’islam et dénoncent l’islamisme doivent se sentir bien seuls en voyant qu’au lieu d’appuyer leur lutte, on se lie avec les Frères musulmans?: parce que de nombreux catholiques espagnols étaient pauvres, les combattants des Brigades internationales devaient-ils s’entendre avec les prêtres franquistes??
L’islamophobie, une « invention du colonialisme », une « escroquerie intellectuelle », une « invention des mollahs iraniens », un « concept pervers », un « concept bien fumeux »… : les islamophobes ne savent plus où donner de la tête pour justifier leur racisme. On connaissait depuis longtemps les islamophobes de droite, dont l’islamophobie est en accord avec leurs principes, les Finkielkraut, Houellebecq, Zemmour, Fourest, Val…
On a droit maintenant aux islamophobes de « gauche », certains même prétendument « libertaires », qui essaient d’aller plus loin pour ne pas rester sur le bord du chemin dans la course au politiquement correct de la pensée dominante où se sont engouffrés les Coleman, Guillon ou CNT-AIT, entre autres, s’échangeant aimablement leurs diatribes. Dans la surenchère, on n’arrive plus à distinguer l’extrême droite de l’«extrême gauche», tellement leurs arguments sont semblables et interchangeables.
Leur maître à penser, Yves Coleman, n’a pas publié moins de trente « articles » pour justifier l’islamophobie, voire s’en revendiquer, suivi par un groupe d’admirateurs en quête de reconnaissance. Venant de sa part, rien ne peut nous étonner, puisqu’il a aussi bien écrit contre le BDS, contre l’antisionisme, pour la défense d’Israël, de la LICRA, du CRIF… et même de BHL ! Mais que des « libertaires » en aient fait leur idole montre l’état de déliquescence du mouvement.
Et ce n’est pas par manque d’information, c’est bien par CHOIX POLITIQUE que ces personnes ont choisi l’islamophobie comme thème principal et presque unique de militantisme. Voilà ce que donne chez leurs émules, de quoi désespérer de certains libertaires tombés dans le racisme et le beaufisme les plus populistes :
Protestation devant les libertaires d’hier sur leur capitulation devant la pensée dominante et l’union sacrée
https://nantes.indymedia.org/articles/31214
De telles déclarations racistes par des « libertaires » sont faites pour éloigner du mouvement libertaire bon nombre de militants sincèrement antiracistes. C’est pour ça que les libertaires antiracistes (on n’aurait jamais pensé être obligés d’employer un tel pléonasme) ont réagi par des déclarations que nos ayatollahs de la pureté idéologique ont superbement ignorées, préférant répéter les mêmes banalités de base et les mêmes calomnies au nom de « l’anarchie », dont ils donnent une triste image d’intransigeance et de sectarisme autoritaire.
Pas d’islamophobie au nom des idées libertaires!
https://quartierslibres.wordpress.com/2014/07/25/pas-dislamophobie-au-nom-des-idees-libertaires/
Si on veut connaître les limites de l’«esprit critique» chez la CNT-AIT, il suffit de se reporter à leurs écrits. Ce qu’ils pensent des anti-islamophobes est en parfaite adéquation avec ce qu’ils pensaient déjà de ceux qui n’étaient pas Charlie, avec la même hargne et le même sectarisme autoritaire.
Ce n’est pas une fiction mais une triste réalité ! Il faut vraiment les lire :
AYONS LE CULTE DE L’ESPRIT CRITIQUE/ LE « MAIS » QUI TUE
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article735&artpage=2-2
« Il y a une façon de « soutenir » qui est surtout une façon sournoise « d’enfoncer ». C’est le fameux « mais » (« Je ne suis pas raciste, mais…). Pour faire court, ici, c’est quelque chose comme : « Nous condamnons le crime contre Charlie, MAIS – suit ici la liste des récriminations : leurs caricatures étaient choquantes, ils étaient islamophobes, voire fascistes… », autrement dit, « Ils l’ont bien cherché ») [5].
Ce « Mais » est un mais qui tue. Car, peu ou prou, il justifie les assassins. Or, nous avons vu fleurir ce « mais », pleutre et jésuitique, dans des milieux ultradicaux, « … de nombreux anti-impérialistes, antisionistes, anarchistes ou gauchistes [ont renvoyé] dos à dos, après quelques précautions d’usage hypocrites (« nous sommes horrifiés », etc.), les assassins et les victimes de « Charlie Hebdo » [6].
Le NPA nous en offre un bon exemple.?Tout en déplorant « les circonstances les plus tragiques et abominables » il souligne que Charlie Hebdo aurait été « un hebdomadaire peu fréquentable pour les antiracistes » [7].
« Le summum de l’ignominie, parmi les individus médiatiques, a sans doute été atteint par Norman Finkelstein dont les posts traduits en français [8] mettent en parallèle la couverture de « Charlie Hebdo » ( « ?Le Coran, c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles »), avec une autre couverture imaginée par un salopard, représentant Charb s’exclamant « Charlie, c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles ». A un niveau plus confidentiel mais tout aussi nocif, la liste a-infos a diffusé le texte d’un anarchiste (José Antonio Gutierrez D.) qui reprend exactement le même raisonnement ignoble. »*2.
D’autres se réfugient dans un silence pesant, comme s’il ne s’était rien passé (Pau, Gap… pas un mot, au 31 janvier sur leur site). « Quant à la Coordination des groupes anarchistes [CGA], elle a diffusé un communiqué dans lequel elle proclame : « Nous n’oublions pas le rôle qu’a tenu Charlie Hebdo dans la diffusion des discours racistes, sexistes et islamophobes ces quinze dernières années. Mais rien ne justifie de tels crimes et nous sommes solidaires des familles et proches des victimes. » Donc, si l’on suit bien ce raisonnement fumeux et tortueux, après nous avoir expliqué qu’ils étaient contre « tous les fascismes », religieux, nationalistes, etc., contre les partisans du choc des civilisations, contre toute récupération politicienne, ces libertaires mettent les journalistes de « Charlie Hebdo » dans le même sac que les fascistes, rejoignant ainsi le camp de ceux qui expliquent « Quelque part, ils ne l’ont pas volé. »
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article735
Ça ne vous rappelle rien ?
Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale : « Même là où il n’y a pas eu d’incidents, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Et nous avons tous entendu les « Oui je soutiens Charlie, MAIS », les « deux poids, deux mesures », les « pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ? » Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs. »
Nathalie Saint-Cricq, qui dirige le service politique sur France 2 déclare : « Il faut repérer et traiter ceux qui ne sont pas Charlie. »
Manuel Valls, à propos de la moindre discussion sur l’islamisme : « Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser »
Avec un tel mimétisme dans les propos au sujet de la liberté d’expression, on peut raisonnablement être plus que sceptiques sur les capacités de la CNT-AIT à avoir un débat honnête sur l’islamophobie.
Connophobes de tous les pays…
ILS commencent à bien me dynamiser le transit avec LEUR débat à la con.
1. – C’est pourtant simple, je ne suis pas islamophobe, je suis connophobe. Si ILS m’accusent d’islamophobie quand je dénonce une connerie, désolé pour eux, la démonstration est dans LEUR accusation.
2. – L’islamophobie est un concept forgé par les antilaïques d’Islam et repris par leurs idiots utiles dans l’unique but de délégitimer la laïcité.
3. – Et ça marche ! Tant médias et militants de toutes obédiences préfèrent les controverses sommaires à la raison, comme s’il fallait obligatoirement choisir un camp, même dans les pseudo-débats pipés.
4. – Il n’y a pas de débat, il y a une manœuvre.
une citation de
Salman Rushdie
(dans Joseph Anton. Une autobiographie, Plon, 2012, chap. 6) :
« Un nouveau mot a été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l’islamophobie. »
Dommage cet article qui pose des bases historiques essentielles à la compréhension aurait pu être un bon début pour un débat constructif. Mais une fois de plus c’est la foire d’empoigne par celleux qui voient des islamophobes partout et l’agressivité des commentaires, l’absence de vrai développement politique nous obligent à passer les commentaires en modération à priori. Nous ne rendrons visible que celleux qui feront de la critique politique et non de l’insulte par amalgamme….
Z’êtes vraiment fatiguant-e-s :/