17 février 1600, giordano bruno brûlé vif par l’Église (la liberté d’esprit face à la pensée unique)
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BRUNO PRÉFÈRE LA LIBERTÉ DE PENSER
Il fuit d’abord à Rome, à Venise, puis à Chambéry puis enfin à Genève. Dans cette ville, il entre en conflit avec les autorités protestantes et doit fuir en France, d’abord à Toulouse puis à Paris. Il y publie ses premières oeuvres (De umbris idearum, Cantus circaeus, Sigillus sigillorum, Il Candelaio). Il quitte ensuite la France pour l’Angleterre où il fait éditer ses « Dialogues italiens » (La cena de le ceneri ; De la causa, principio e uno ; De l’infinito, Universo e Mondi ; Spaccio de la bestia trionfante ; Cabala del cavallo pegaseo con l’aggiunta dell’Asino Cillenio ; De gl’Heroici furori).
De retour à Paris, il doit de nouveau fuir l’hostilité des milieux des disciples d’Aristote. Il se rend alors successivement à Wittenberg, Prague, Helmstaedt et Francfort où il publie ses « Poèmes latins » (De minimo, De monade, De immenso et innumerabiblibus, ainsi que le De imaginum compositione). Après un séjour à Zurich, il rentre à Venise à l’invitation du patricien Giovanni Mocenigo qui désire apprendre les secrets de l’art de la mémoire. Là, il est dénoncé à « l’inquisition » vénitienne par ce même patricien, qui le loge.
INVENTEUR ET PHILOSOPHE MAUDIT
Si l’on se souvient de lui comme d’un disciple de Copernic et inspirateur de Spinoza,
en parfait esprit de la renaissance, il a touché à tout : philosophe, auteur de pièces de théâtre, mathématicien… mais surtout esprit libre et curieux, questionneur de dogmes, penseur indépendant n’ayant pas peur des chemins de traverse, débatteur acharné.
Inventeur de la mnémotechnique, il était capable de réciter des centaines de poèmes. Il a aussi formulé, dix neuf ans avant Galilée, le principe d’inertie, plus grande découverte de son époque. Si l’héliocentrisme a bouleversé les esprits, il n’a guère eu d’applications pratiques, tandis que le principe d’inertie, moins spectaculaire, ouvrait la porte à toute la science moderne. La raison pour la quelle on l’attribue à Galilée, c’est que ce dernier l’appuya sur des considérations expérimentales. L’ironie, c’est que les expériences de Galilée, on le sait aujourd’hui, étaient « bidon », car leur précision excédait largement les possibilités des instruments dont il disposait.
Mais Bruno fut avant tout un philosophe d’une rare audace. Et ses thèses étaient considérées comme une abomination par l’église catholique : mise en doute de la transsubstantiation, description d’un univers non géocentrique et infini, liberté de l’homme face à la société, liberté de conscience de l’individu, droit de l’étudiant à étudier toute thèse, même contraire au dogme du moment… Ce fut un « philosophe maudit ». Le monde dans lequel il était né, créé par un Dieu, abritait la seule planète habitée, immobile bien au centre d’un ciel fini et étroit, simple succursale du paradis.
L’univers pour lequel il est mort, n’aurait pas été créé mais aurait existé de toute éternité, dans un espace infini, sans cesse en mouvement, peuplés d’une infinité de civilisations. En posant comme théorie les principes de la pluralité des mondes et de l’infinité de l’univers, cela le conduit à une violente critique de la société et de la conception figée et hiérarchisée du monde.
L’IMAGE DE L’ÂNE
Figure emblématique, omniprésente dans toute son oeuvre, l’âne représente tantôt la sottise ordinaire, Bruno prenant pour cible les cuistres, les faux maîtres universitaires et les ecclésiastiques, tantôt il symbolise les qualités de l’homme, simple et courageux, qui avance sur des voies difficiles. Cette image de l’âne se retrouve dans son style qui mêle sans cesse le trivial et le sublime, à l’égal de Rabelais. Pas de genre dogmatique ou déclamatoire : la vie même coule dans son expression, véritable création littéraire avec une liberté totale. Son oeuvre, longtemps occultée et méconnue, est finalement très proche des grandes interrogations modernes.
POURQUOI ONT-ILS BRULÉ BRUNO ?
Pourquoi ont ils brûlé Giordano Bruno et non Galilée ? Pourquoi l’église s’est elle excusée, avec cinq siècle de retard, d’avoir intimidé Galilée mais n’a-t-elle jamais regretté d’avoir brûlé Bruno ? Derrière une analogie superficielle, leurs cas sont complètement différents. Avant tout, Galilée, comme Copernic sont des savants, on dirait aujourd’hui des scientifiques. Ils ne se préoccupent pas de religion et si leurs découvertes peuvent contredire les convictions des représentants de l’église, ça n’est pas à dessein.
Bruno, durant son procès, prétendra être dans le même cas. Mais ce n’est qu’un adroit système de défense. Giordano Bruno n’a jamais été un homme de science. Parmi les thèses qu’on lui reproche, la réincarnation, la non-création du monde et la non virginité de Marie préoccupent certainement beaucoup plus ses accusateurs que les mouvements respectifs de la Terre et du Soleil.
C’est un prêtre défroqué, anarchiste avant l’heure, dégoutté de la religion et ennemi déclaré du christianisme, à travers lequel il perçoit hypocrisie, exploitation des masses, obscurantisme et persécution. Si ses ennemis finiront par lui donner raison, au moins sur ce dernier point, il y mettra du sien. Car, c’est la seconde différence avec Galilée et les siens. Ils sont roseaux, il est chêne. Galilée, qui s’était déjà montré plus futé pour soutenir le principe d’inertie, a bien compris que « Et pourtant, elle tourne » est une phrase qui ne se prononce qu’à voix basse.
Bruno pendant sept ans, de 1593 jusqu’à la fin que l’on sait, va jouer avec ses tortionnaires un incroyable jeu de chat et de la souris. Il se rétracte… mais pas tout à fait. Il n’a jamais voulu dire que… mais il maintient que… Il abjure tout, mais à condition que le Pape lui donne raison ! Un jour, il n’a plus pour sortir qu’à signer une déclaration dont il a négocié chaque virgule et, tout à coup, un doute lui vient sur tel point de détail. Pendant tout ce temps, il est affamé, torturé et on a l’impression que c’est lui qui mène la danse. Il use ses bourreaux, il excède « l’inquisiteur suprême », le Cardinal de Santaseverina, il tue à la tâche ses tortionnaires.
NÉANMOINS, TOUT N’EST PAS CLAIR POUR L’ÉGLISE DANS L’AFFAIRE BRUNO
Au départ, c’est un banal litige entre le philosophe et son logeur, une simple affaire de loyer impayé, en somme. Mais Mocenigo, le propriétaire, qui sait que Bruno a déjà eu affaire aux tribunaux de l’inquisition et qui semble en avoir entendu des vertes et des pas mûres sur le Pape, la Vierge et tutti quanti, dans la bouche de son locataire, plutôt que de tenter de s’arranger avec lui, ou de porter cette broutille devant la justice, le dénonce à « l’inquisition vénitienne ». Le procès de Venise s’ouvre le 26 Mai 1592. Bruno, avec plus d’adresse que de sincérité, plaide la recherche purement scientifique indépendante des questions de foi. Il y ajoute le plus profond repentir, qu’il réussit à jouer sans renier un mot de ce qu’il avait dit. Et il fait un triomphe. C’est tout juste si les juges ne l’embrassent pas.
Après chaque procès, l’inquisiteur de Venise envoie à son collègue de Rome un compte rendu. Pure formalité, la justice vénitienne est indépendante. Rome est avisée, pour ainsi dire, par politesse. Le 12 Septembre, la dernière farce de Giordano Bruno prend une tournure macabre. Pour la première et seule fois dans l’Histoire, Rome remet en cause un verdict vénitien, en réclamant l’extradition de l’accusé. Pourquoi ?
Qu’est ce qui justifie un tel souci de Rome pour une affaire issue d’une querelle d’épiciers ? A l’époque Bruno n’a pas le prestige d’un Galilée, c’est l’église qui va faire sa renommée. Il est accusé d’avoir publié des livres que la censure a laissé passer et tenu en privé des propos dont il se repent bien volontiers. Il n’y a pas de quoi justifier un incident diplomatique. Pourtant, c’est bien devenu une affaire d’état. C’est le Cardinal de Santaseverina qui réclame l’extradition de l’impertinent. Et quand il est débouté, loin de faire machine arrière, Rome oppose à Venise un personnage plus haut placé. Plus haut que l’Inquisiteur Suprême ? C’est le Pape Clément VII qui réclame à présent Bruno. Et il envoie à Venise rien de moins que le nonce apostolique, Ludovico Taverna, en personne. Le 22 décembre, Taverna soutient la requête papale devant le Collège vénitien. L’extradition n’étant pas juridiquement
fondée, il ment sur le passé judiciaire de Bruno. Il remporte le bras de fer et le 9 Janvier, une galère emporte Giordano Bruno vers son destin.
DU HAUT DU BÛCHER
A Rome, les bizarreries continuent. Après le zèle dont il a été fait preuve pour récupérer l’ennemi public, on s’attendrait à une fin expéditive. Le bûcher dans les quinze jours, c’était dans l’ordre du temps. Et bien non. Il y aura d’abord deux ans de procès. Et puis voilà que, quand il ne manque plus que le verdict, on oublie complètement le prévenu, pendant encore trois ans. Puis on l’exhorte à abjurer. Il aura été incarcéré au total pendant huit ans dans les geôles de l’Inquisition.
Et commence cette longue comédie, où Bruno brûle les planches, dans tous les sens du terme, et dont le dernier acte est donné en public, le 16 Février de l’an de grâce 1600, par la mort de Giordano BRUNO, torturé et brûlé vif, par l’inquisition catholique, à Rome, sur le Campo dei Fiori, pour avoir refusé d’abjurer ses idées. On lui refusera l’étranglement avant le bûcher, il brûlera vivant… mais on ne l’entendra pas crier étant donné qu’on lui avait préalablement arraché sa langue blasphématoire pour l’empêcher de proférer des « paroles affreuses ».
VOUS AVEZ PLUS PEUR QUE MOI !
La légendaire réplique de Giordano Bruno à ses juges : « Vous avez plus peur que moi ! » n’a pas été lancée du haut du bûcher mais au tribunal. Sur le bûcher, il n’a rien dit du tout, pour la bonne raison qu’on lui avait coupé la langue. Selon certaines sources on l’aurait simplement bâillonné. Quoi qu’il en soit, on était bien pressé de le réduire au silence. On justifie cela par les injures qu’il aurait lancé à ses juges. Voila qui est tout de même étrange, alors que l’église, comme plus tard les procureurs staliniens, s’efforçait toujours d’assurer son triomphe par la contrition publique des condamnés bien plus que par leur exécution. Quand on pense aux efforts déployés par l’église durant huit ans pour obtenir cette contrition de Bruno !
AUJOURD’HUI L’ÉGLISE PERSISTE ENCORE À CONDAMNER BRUNO
Un point de vue récent du Vatican : le 3 février 2000, le cardinal Poupard responsable au Vatican du « pontificam consilium cultura », qui réhabilita Jan Hus et Galilée) confirme que Bruno ne sera pas réhabilité : « La condamnation pour hérésie de Giordano Bruno, indépendamment du jugement qu’on veuille porter sur la peine capitale qui lui fut imposée, se présente comme pleinement motivée. »
les « laïques » volent bien bas par les temps qui courent
les ayatollahs laïques sont les pires de tous, ils guillotineront tous les déviants, c’est plus propre
la guillotine comme accusation contre qui ?
un peu de sérieux et de prise avec la réalité s’impose …
*Combien de laïc-que-s ont tué des gens en raison de leur religion ?
*Combien de religieu-x-ses ont tué des gens en raison de leur religion ?
à vous de voir
« Combien de laïc-que-s ont tué des gens en raison de leur religion ? »
t’es peut-etre familier du concept des « noyades de nantes » ou des « mariages républicains » ? ou tiens, cette fameuse citation de Westermann: « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay ». on peut aussi rajouter les curés fusillés et des nonnes violées par des communards en 71 ou des republicains en 36…
ça fait pas trois cents ans que l’athéisme a le vent en poupe dans le monde occidental, je suis sur que si tu laisse 2000 ans passer, tes « laïcs » auront autant de saloperie à se repprocher que les autres…
je pense que le probleme c’est les gens qui veulent buter ceusses qui pensent pas comme il faut, qui suivent pas le dogme local… le dogme en question on s’en tape non ?
Reprendre la propagande de l’extrême-droite chouanne (de villiers ) et royaliste sur indymedia nantes il fallait oser …
On se fiche des dogmes. Même du dogme pacifiste ?
ici et maintenant plutôt que dans deux dix mille ans …
Que nous apprennent les chiffres ?
A qui t’adresses-tu? avant d’écrire n’importe quoi, déjà comprendre ce que l’on écrit:
http://01-comite1905.org/spip.php?article50
http://acontretemps.org/spip.php?article345
http://editions-libertaires.org/?p=463
pour sortir des mythes sur « les guerres de Vendée » qui n’ont aucun rapport avec les laïcités
déjà, j’essayais de pointer le fait que differencier les humains en deux groupes, les « religieux » et les « laïques » c’était pas malin, que si tu laisse un dogme près de 2000 ans au pouvoir, tu pourras compter un certain nombre d’atrocités.
Je me suis contenté d’exemple de massacres (j’ai été gentil j’ai laissé l’URSS et les SS tout court de côté) perpétrés au nom de l’athéisme, que cette excuse soit utilisée de mauvaise foi ou pas. si on prend que les massacres religieux perpétrés de « bonne foi », y en aura pas beaucoup non plus… dès que des gens se planquent derriere un dogme pour evacuer leur frustration et se légitimer ca fait ce genre de saloperie. j’entends par « dogme » une vision du monde dans laquelle y a des privilégiés et des indésirables. « l’ennemi commun » c’est une manière de (se laisser) gouverner bien ancrée dans nos sociétés.
quand au commentaire stupide sur la « propagande chouanne et royaliste », si je te comprends bien, tu préfère croire sur parole que les versaillais ont massacré 20000 communards en 1871, mais pas que les republicains ont massacré 10000 « vendéens » ? et tout ça parce que si un connard s’identifie a un truc ça le rend sale impur et mauvais à tes yeux ? si de villier aime le chocolat parce que c’est un « bel héritage du vénérable passé colonial », toi tu vas arreter d’en bouffer ?
la propagande, c’est pas bien ou mal en soi, c’est juste de l’information qui assume sa subjectivité. et ces informations je suis pas allé les chercher sur deviller.com, je les ai prises sur wikipedia. elles sont a priori pas issues de rumeurs ou de faux forgés par les méchants royalistes cathos, mais de rapports pondus par les massacreurs et envoyés au comité de salut public.
et je connais pas le « dogme pacifiste », mais vu d’ici, ça m’a l’air de plutot ressembler un préjugé à la con.
si ces « mythes » n’ont aucun rapport avec la laïcité, je me demande ce qui en a. ces gens ne consid?raient pas leur religion comme leur affaire ? on les a pas massacré parce que leur vision du monde ne collait pas avec l’ideal républicain ? qu’ils soient cathos par habitude, ou parce que les abbayes étaient le dernier endroit où trouver a bouffer en fevrier, ou encore parce qu’il y croyaient dur comme fer, ils étaient cathos. et c’est ce pretexte qu’on a utilisé pour les buter parce que déviants et indésirables. si ça n’a rien a voir avec la laïcité, alors la guerre des cévennes, la croisade contre les albigeois et le massacre de la st barthelemy n’ont rien a voir avec la religion. ce qui nous amene a :
*Combien de laïc-que-s ont tué des gens en raison de leur religion ?
zero.
*Combien de religieu-x-ses ont tué des gens en raison de leur religion ?
zero.
une pensée pour LAIQUE: il me semblait assez clair que je m’adressais aux gens qui ont écrit les comentaires précédents, merci de me donner cette petite leçon paternaliste et ce lien… je connaissais pas la difference semantique laïc/laïque, je suis sincèrement ravi de l’apprendre. maintenant si je te suis, j’ai rien compris à la laïcité, je l’ai mélangée avec la révolution de 1789, les républicains, bouh. ça m’étonne donc de trouver en bannière de ton site non pas une mais deux mariannes. celle de gauche, avec son bleublancrouge et son soleil levant sur l’espoir blablabla, passe encore. gerbant, mais passe encore. le pire c’est la photo de la gamine avec un bonnet phrygien et un drapeau français sur l’epaule, ça, ça me choque. On lui a pas demandé son avis, et si moi j’avais été pris en photo a cet age dans ce contexte et cet acoutrement, j’aurais envie de cramer la maison de mes parents.
Publié pour la première fois en 1980 aux éditions du Cercle d’Or, sous le titre Rapport sur l’état actuel de la Vendée précédé de quelques considérations historiques, ce texte s’efforce de sortir du manichéisme républicain ou monarchiste qui, à parts égales et dans un jeu de miroir semblant convenir aux deux camps, enferma longtemps l’analyse de la révolte vendéenne de 1793 dans une vision réductrice.
« Vendée 1793 : Vendée plébéienne » de Michel Perraudeau
Le texte, qui constitue cet opuscule, a été publié pour la première a première fois en 1980. Il fut l’un des tout premiers à reprendre l’idée que l’insurrection qui secoua la Vendée en 1793 ne fut pas, comme l’Histoire officielle l’a complaisamment établi, une défense ardente de Dieu et du roi mais qu’il fallait y déceler des germes autrement plébéiens. Reprendre l’idée car, dès 1794, l’égalitariste Gracchus Babeuf considéra que l’insurrection vendéenne aurait pu être évitée et que la douloureuse « dépopulation », c’est-à-dire le massacre systématique des habitants du département, fut savamment orchestrée par le despotat robespierriste. Reprendre l’idée car, en 1909, le libertaire Pierre Kropotkine, s’il y décelait l’in?uence de l’aristocratie et du clergé, la manipulation de l’Angleterre et du Vatican, nota que l’insurrection prit rapidement un « caractère social », dirigé contre les nouveaux bourgeois des petites villes. Ces ouvrages et leurs grilles de lecture, indépendantes des dogmes dominants, furent discrètement oubliés. Tout comme l’essai de Michel Perraudeau fut, il y a trois décennies, systématiquement écarté. Il fallut attendre, quelques années plus tard, Michel Ragon et Pierre Péan – tous deux, comme l’auteur du présent livre, originaires des terres insurgées – pour que les propos novateurs, quittant les sentes de la conformité et de la bien-pensance, trouvent un écho. Il y avait alors nécessité à rééditer, trente ans plus tard, ce texte avant-coureur. Nécessité car le Soleil noir de la Vendée continue à briller, douloureusement, sur une République toujours muette, sourde et aveugle.